François Piette

23 MRT 2004

Fiat Panda 2004 : espoir et réussite

Élue « Voiture de l’année 2004 », la petite Fiat Panda, a pourtant connu de petits tracas de nom avant sa sortie. Elle n’aura pas dû s’appeler Panda, mais Gingo. Un nom choisi qui ressemblait trop à Twingo … Peu importe, la voilà bien réussie.

Carrée, certes, la Panda possède néanmoins un bon capital sympathie. L’ergonomie, surtout, est parfaite, grâce à la console centrale intelligemment agencée. On a bien en main le pommeau de vitesse, les commandes d’air conditionné sont là où il faut pour garder l’œil sur la route. L’autoradio est peut-être un peu loin, mais il ne faut pas vraiment bouger son corps pour y arriver. De plus, on peut choisir d’opter pour les commandes de la radio au volant. Voilà déjà une bonne impression quand on pénètre dans l’habitacle. Sa forme évite aussi aux personnes de grandes tailles de se plier pour entrer et de pencher la tête pendant le trajet. Bon, c’est une 4 places, de série, mais c’est une petite voiture aussi ! Juste quelques centimètres au-delà de 3,50 mètres, pour une hauteur de presque 1 m 60. Quatre manières d’être Le leitmotiv autour de la nouvelle Panda, construite en Pologne, peut se résumer en quatre thèmes : - flexibilité et fonctionnalité ; - style et tempérament ; - technologie et innovation ; - qualité concrète. On l’a réellement observé au volant. La modularité est pas mal pour une petite voiture. Et puis, 99 % de la surface intérieure est habillée. Le modèle essayé était d’ailleurs vêtu d’un bleu limite turquoise du plus bel effet avec le noir de la carrosserie. Bon, les plastiques sont un peu durs, mais la couleur est sympa. On regrette toutefois un petit couac de finition. Un bout de truc en caoutchouc on en plastique se perd à côté de la pédale d’accélérateur. Le pied s’y frottant parfois ! Et un gros problème : la boucle de ceinture n’est pas arrêtée par un butoir. Dès lors, elle descend et on doit parfois la rechercher tout en bas. Un exploit de contorsionniste. Un 1200 sans peur Le 1.2. 8v essence qui animait la nouvelle Panda essayée s’est montré valeureux, même sur autoroute. Le bruit à vitesse élevée est un peu gênant. Pourtant, compte tenu de la cylindrée et de la physionomie de l’auto : l’Italienne est relativement bien insonorisée. Le 4 cylindres en ligne de 1242 cm³ n’arrache pas la traction avec ses 60 chevaux (44 kW), mais il permet de s’en tirer honorablement sur autoroute tout en étant efficace en ville. L’accélération est modeste avec un 0 à 100 en 14 secondes et la vitesse maximale est limitée à 155 km/h. Il est clair que la version 1.1 est plus citadine encore. Un 1.3 Multijet Diesel de 70 chevaux est attendu pour le mois de mai, plus puissant et plus coupleux il devrait permettre une utilisation plus sereine sur grand route. City-car Il serait hypocrite de se focaliser sur les performances pures de l’auto. Car c’est une citadine avant tout. 860 kg sur la balance, une taille bien inférieure à 4 mètres et un volume de coffre allant de 260 à 775 dm³ (avec banquette rabattable en option ou bien coulissante avec une configuration 60/40). La position de conduite assez haute due à l’assiette surélevée offre une bonne vision panoramique. Une stature idéale dans la circulation dense de nos grandes villes. On ajoute aussi le sacré bouton City des nouveaux modèles de la gamme Fiat : avec lui la direction devient super assistée et la volant fait tourner les roues tout en douceur, difficile dès lors de rater un créneau. Industrieuse, la Panda saura aussi se prendre encore moins au sérieux avec les versions 4x4 prévues pour plus tard. L’esprit ludique domine cette turinoise pleine d’entrain au comportement routier serein, sans être exceptionnel. Rigidité, aides et simplicité La coque est particulièrement rigide, très rigide même. Cela concourt à la seine tenue de route de la Panda. S’ajoute à cela un train roulant simple mais rudement efficace. Le comportement est moins efficient, notamment à cause d’un sous-virage récurrent. En ville, son terrain de prédilection, la Panda se révèle agile et facile à manier. Sans doute grâce à sa direction précise. La petite turinoise tient bien le cap sur autoroute. Seul le bruit fatigue, pas la conduite. D’autant que l’ABS avec répartiteur EBD de série assure un freinage efficace et endurant. Elle n’a pas peur non plus des routes humides. Un bon point pour notre météo humidement tempérée. Prix super compact La citadine, en version 1.2. Dynamic, se négocie à 9100 euros, un bon rapport qualité-prix. Il faudra toutefois ajouter 110 euros pour avoir une version 5 places (sinon on se contente de 4). Sauf impératifs financiers, il serait dommage de renoncer à certains équipements étonnants pour une voiture de cette catégorie : radar d’aide au stationnement, double toit ouvrant Skydome, éclairage « follow me home » et climatiseur automatique. Il existe aussi une version 1.1. dépouillée, presque nue, à 7900 euros. Avec un prix d’appel sous la barre des 8000 euros, la petite marque le coup avec une offre « écrasée ». À coupler avec des coûts d’exploitation réduits. D’autant que même à petit prix vous aurez dans votre garage la « Voiture de l’année 2004 ». Rien de moins ! © Olivier Duquesne
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