Alors que la pluie est toujours pronostiquée pour le week-end, les nuages ont daigné s’écarter et laisser la place au soleil le temps du shakedown préparatoire à l’Istanbul Rally. Bien qu’excellents pour les équipages Peugeot Belgique-Luxembourg, les chronos réalisés à l’occasion de cette spéciale d’essais sont à prendre avec prudence, car la participation y était facultative. Quelques uns parmi les plus grands rivaux de Freddy Loix et Nicolas Vouilloz brillaient par leur absence. Ce fut notamment le cas pour Anton Alen, Giandomenico Basso et Volkan Isik.
« Je n’ai pas multiplié les tentatives parce que cela ne m’est pas apparu nécessaire, précise Loix. Ma 207 S2000 est facile à conduire et sa tenue de route est saine. C’est une priorité dans une épreuve où la part d’improvisation dans le pilotage sera grande. Surtout pour moi, puisque je fais partie des pilotes qui partent à la découverte du parcours. »
Les conditions de route s’annoncent très différentes par rapport à l’édition précédente. « Le rallye se déroule plus tôt dans l’année, analyse Vouilloz. L’hiver a été pluvieux et certains tronçons étaient excessivement boueux. A ces endroits, les organisateurs ont déversé une épaisse couche de caillasse, mais les pierres qui la composent sont souvent grosses et coupantes. Déjà important l’année dernière, le risque de crevaison sera plus présent encore ce week-end. »
Les gommes BFGoodrich tiennent compte du paramètre, mais un minimum de chance sera indispensable pour s’imposer. « Celui qui sera contraint à un changement de roue ne saura même pas où il a crevé ! », s’exclame “Fast Freddy“.
Le Belge a privilégié des réglages quelque peu différents de ceux préconisés par le Français. -« J’ai opté pour un différentiel avant relativement “libre“. J’y perds sans doute un peu en motricité, mais j’y gagne en progressivité dans les réactions de mon auto », confirme Loix, qui rejoint son assistance bien avant la fin du shakedown. La sérénité des équipages est partagée par le reste de l’équipe.
« Etant donné que je me suis imposé ici en 2007, je fais naturellement partie des favoris, reprend Vouilloz. Dans un sens, cela me met de la pression mais, dans un autre, cela augmente ma confiance : ce que j’ai fait il y a onze mois, il n’y a pas de raisons que je ne puisse pas le répéter. D’autant plus que ma Peugeot est encore plus efficace aujourd’hui. Cela dit, ce ne sera pas le même rallye : les organisateurs ont passé la “lame“, les chemins sont souvent plus larges, la vitesse moyenne en spéciale sera augmentée mais les trajectoires me paraissent moins “naturelles“. Il faudra se montrer prudent et rester concentré sur ses notes pour éviter de se faire piéger. »
Loix est tout aussi décidé à se montrer circonspect : « Je veux avant tout être à l’arrivée et jouir du plaisir du pilotage sur de belles spéciales sur terre. L’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg m’a concocté une 207 S2000 au comportement idéal pour que ce soit le cas. »