François Piette

18 JAN 2004

La 206 n’a pas dit son dernier mot

Best-seller de Peugeot, mais aussi du marché, la 206 entame sa fin de carrière avec de bons atouts. Moins connu que la berline ou le superbe coupé-cabriolet, le break SW n’a séduit que 140 000 personnes alors qu'il est aussi séduisant.

La bientôt retraitée 206 a toujours un franc succès et bénéficie de quelques séries spéciales chargées de dynamiser la gamme. Couleur grise métallisée, pédales en aluminium, décor alu-caoutchouc caractérisent la Quiksilver. Mais ce qui était surtout intéressant sur le modèle essayé, c’est le moteur HDi de 2 litres. Les Français, dont le marché Diesel est le plus important, ont donc un certain savoir-faire dans le développement de moteurs au gazole. Vivace et avec une agréable sonorité, on subira juste les tac-tac-tac à froid et des performances banales. Allié à un suspension idéale, soit un peu dure mais sans être inconfortable et à une bonne direction assistée par vérin hydraulique, le moteur répond aux désirs du conducteur raisonnable. Avec la direction et l’amortissement qui donnent de bonnes informations sur la position des roues et leur comportement, le HDi peut assurer un rythme de conduite soutenu. On regrettera juste une petite tendance au roulis. L’ABS est renforcé par un répartiteur électronique qui gère le couple de freinage de façon individuelle roue par roue et procure une meilleure stabilité. Avec ce niveau de motorisation, on peut compter sur l’ESP à la fois répartiteur de freinage, système antipatinage et contrôleur dynamique de stabilité. On profite aussi de l'aide au freinage d'urgence et de l'allumage automatique des feux de détresse. Il est possible de déconnecter l’ESP grâce à un interrupteur pour se libérer ainsi temporairement de l’antipatinage et du contrôle dynamique de stabilité. Break, le SW, l’est par son look, un peu moins par ses capacités de chargement peu extraordinaires. Il manque aussi d'espaces de rangement. Disons que la dessin de la caisse permet le transport d’objets volumineux ou d’un vélo ou encore de réserver un enclos pour le chien. On regrettera toutefois l’absence de logement de rangement pour le triangle qui se balade ainsi dans le coffre, parfois bruyamment. Le filet, par contre, permet aux courses du supermarché de rester bien en place. Le design intérieur Quiksilver marie le noir et l’argenté. Dommage que de gênants reflets sur le pare-brise de la console centrale nuisent à la visibilité ! Les poignées pour se tenir, en caoutchouc pneu, sont d’un goût un peu douteux. Hormis cela, on retrouve l’habitabilité et le confort mou des sièges d’une 206. L’équipement standard, comme toute 206 récente, reprend l’allumage automatique des phares et les essuie-glaces avec capteur de pluie. L’ergonomie est bonne sauf pour les commandes de l’air conditionné, situées trop bas. Cette série spéciale « dynamique », comme la XS, reçoit une boîte 5 vitesses dont la démultiplication courte favorise la réactivité. Effet secondaire : cela se ressent un peu sur la consommation. Pour une conduite plus cool, il faut opter pour une finition « confort » comme la XT ou la XT Premium. L’entraînement par câble n’est pas accrocheur et les passages de rapport se font sans trop de difficultés. Son attrait stylistique a été renforcé au printemps dernier par de légères modifications imposées par les tendances du moment. La face avant, des projecteurs avant à glaces lisses double paraboles et grille d’entrée d’air “nid d’abeilles” ont un peu rajeunis son look. Pour la face arrière, des feux “semi-vitrine”, un généreux lion situé au-dessus de l’enjoliveur de plaque minéralogique distinguent les petites dernières, tandis qu’à l’intérieur, de nouveaux garnissages ont fait leur apparition. Lancée en 1998, la 206 entame sa 7e année de carrière sans gêne. Au top des ventes, la Française connaît aussi un vif succès sur le marché de l’occasion. Polyvalente, tant en berline qu’en break, la CC coupé cabriolet a ajouté une touche glamour à la gamme fin 2000. La 206 a aussi offert de beaux trophées en rallye avec la WRC remplacée cette année par la 307. © Olivier Duquesne
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