Vainqueur de l’édition 2001 du Belgium Ypres Westhoek Rally, champion de Belgique à de nombreuses reprises sur une WRC, Pieter Tsjoen a choisi de piloter une Super 2000 cette saison. Vendredi, il abordera les spéciales du Westhoek qu’il connaît si bien au volant d’une Abarth Grande Punto qu’il possède depuis… une semaine
Pourquoi avez-vous choisi une Abarth ?
« Je n’avais pas le choix. Le succès de la catégorie Super 2000 est tel que les carnets de commande sont pleins. Si j’avais voulu acheter une Peugeot, j’aurais dû attendre septembre ou octobre. J’avais envie de commencer le plus tôt possible. Par ailleurs, la Grande Punto a démontré une réelle compétitivité. Elle fut aussi la première des Super 2000 à participer à des compétitions. Sa mécanique est largement éprouvée. Le modèle que j’ai acheté est identique aux voitures officielles à l’un ou l’autre détail près. »
Comment s’est passée la prise en main de votre voiture ?
« Elle est toute nouvelle ; nous l’avons réceptionnée vendredi dernier aux ateliers Abarth. Elle possède le numéro 22. Ce lundi, nous avons effectué une séance d’essais d’une quarantaine de kilomètres. Je compte sur le shakedown officiel, jeudi soir, pour poursuivre les réglages de cette nouvelle Super 2000. »
Vous avez participé à trois épreuves sur une Super 2000 de la même marque. Cela va-t-il vous aider ?
« Bien sûr, c’était d’ailleurs le but. Mais qu’il s’agisse du TAC Rally, du rallye de Wallonie ou du rallye des Flandres, en France, je n’ai pas le sentiment d’avoir piloté la Grande Punto Abarth à la limite. Je crois qu’il me faudra bien une saison entière pour l’atteindre. Pour grappiller des dixièmes de seconde, ce sont les freinages que je dois retarder. Le problème, c’est qu’à Ypres il n’y a pas beaucoup de place pour tenter ce genre d’expérience. On n’a pas droit à l’erreur. »
Misez-vous sur une victoire belge ?
« Oui. Je crois que Freddy Loix sera difficile à battre. Il possède la classe mondiale et est capable de piloter à la limite pendant deux jours sans commettre la moindre erreur. Manifestement, sa VW Polo a bien progressé ces derniers temps. En outre, les pilotes étrangers qui n’ont jamais roulé à Ypres risquent d’être surpris par les pièges que recèle ce parcours. »
Une Groupe N turbo-compressée peut-elle jouer un rôle en vue ?
« Cela dépendra de la météo. Si les routes sont copieusement arrosées, je crois que Larry Cols et sa Mitsubishi Lancer Evo IX vont inquiéter pas mal de Super 2000. Peut-être pas gagner cette édition mais finir dans le top 3. Et si le parcours reste sec, Larry sera parmi les 5 premiers à l’arrivée. »