Ces samedi 30 avril et dimanche 1er mai, le circuit limbourgeois accueillera la première manche des Renault World Series. Et en plus c’est gratuit (ou presque) ! Enfin, cerise sur le gâteau, le team F1 de Renault fera rouler Franck Montagny à bord d’une F1 R25. À ne pas rater.
Les Renault World Series visiteront 7 pays européens tout au long de la saison. Le spectacle sera assuré par l’Eurocup Mégane Trophy mais surtout par les championnats de monoplace formule Renault 1.6, Eurocup Formula Renault 2.0 et Formula Renault 3.5. Cette dernière distillera de fameuses sensations par sa ressemblance avec la formule 1.
Objectif F1
La formule Renault 3.5 est né de la fusion entre les championnats Renault V6 et la formule Nissan. Ces deux épreuves étaient très proches et se faisaient concurrence. Histoire d’offrir un beau spectacle, le groupe Renault a décidé de réunir les deux compétitions en retenant le meilleur de chaque monoplace. C’est donc la monocoque en carbone fabriquée par Dallara pour la formule Nissan qui s’occupe du plumage. La nouvelle voiture présente toutefois un empattement allongé de 25 mm ainsi qu’un nouveau package aérodynamique. D’inspiration F1 évidente, cette monoplace présente de nouveaux fond plat, crash box avant et nez. Les ailerons avant et arrière ont été revus. Les pontons et le capot moteur, pour leur part, sont repassés par la planche à dessin. Ce qui a pour effet d’offrir plus d’effet de sol. La charge aérodynamique maximale est de plus de 1200 kg à 220 km/h !
425 chevaux
Pour le ramage, la Formula Renault 3.5 est animée par un nouveau moteur V6 de 3498 cm³ 24 soupapes de 425 chevaux développé à partir du bloc de série de la Nissan 350 Z. Le bloc peut tourner à 8500 tours minute. La gestion électronique est assurée par le système Magneti-Marelli Marvell 6R caché dans un boîtier scellé et interchangeable. Si la boîte de vitesse séquentielle provient de la Dallara Nissan, la commande semi-automatique est issue de la formule Renault V6. Ce qui veut dire que les pilotes changent les rapports avec des palettes derrière le volant. Comme en F1. Et vu qu’il n’y a plus de pédale d’embrayage, les pilotes peuvent freiner du pied gauche… Ils actionneront alors des disques en carbone qui sont capables de supporter une décélération maximale de 3,5 G. Les étriers 4 pistons sont fournis par Brembo. La carrosserie en carbone repose sur des suspensions dérivées de la Dallara-Nissan à doubles triangles, push rod et combinés ressort-amortisseur réglables. C’est Michelin qui fournit les pneumatiques montés sur des jantes OZ monoblocs en magnésium.
Règles du jeu
Le pilote est installé dans un siège extractible avec un système Hans, comme en Formule 1. Les essais privés sont interdits en dehors des journées d’essais collectifs organisés par Renault Sport. Question pneumatique, les pilotes ne peuvent user qu’un seul train par voiture par tranche de cinq heures d’essais collectifs, trois trains par meeting (mais deux à Monaco qui ne compte qu’une course au lieu de deux). Il est interdit de chauffer les pneus à l’arrêt, sauf pour les pneus changés lors de l’arrêt au stand obligatoire de la deuxième course. Car, cette formule fonctionne sur deux manches. La première se déroule sur une distance entre 55 et 95 km (35 minutes maximum) et la deuxième dure entre 85 et 140 km (maximum 45 min) avec un arrêt au stand avec changement obligatoire de deux pneumatiques ! Le pilote qui a décroché la pole-position lors des essais gagne un point, pareil pour celui qui fait le meilleur tour en course. Le vainqueur empoche 15 points, la deuxième 12 points, le troisième 10 points, la quatrième 8 points et puis 6, 5, 4, 3, 2 et 1 points de la cinquième à la dixième place.
Mégane Trophy
Outre les Formule Renault 2.0, le circuit accueille aussi la Mégane Trophy. Cette épreuve de berlines de compétition promet d’être très chaud. La Mégane n’a évidemment rien à voir avec celle du concessionnaire Renault du coin. La Trophy est construite sur la base d’un châssis tubulaire et animée par un moteur V6 3.5 24v dérivé de celui des Velsatis et Espace de série. Il développe 330 chevaux à 6500 tr/min avec un couple de 384 Nm à 4500 tr/min, après développement par les ingénieurs de Nissan Motorsport. Il est installé en position centrale arrière et transmet sa puissance via une boîte de vitesse semi-séquentielle à 6 rapports et commande au volant. Ici aussi pas de pédale d’embrayage. La gestion moteur est la même que celle des Renault 3.5.
Du beau monde
Le clou du spectacle des animations organisées entre les courses, ce sera bien sûr la dizaine de tours qu’effectuera Franck Montagny à bord de la F1 Renault le samedi à 14 h 30 et le dimanche à 13 h 45. Mais on annonce aussi la présence de Thierry Boutsen, Jean Ragnotti, Larry Cols et Simon Jean-Joseph dans les paddocks. L’entrée est gratuite si vous demandez votre invitation chez un concessionnaire Renault ou en cliquant ici. Petit conseil : prévoyez des bouchons pour les oreilles, surtout pour les enfants, une F1 crie à des niveaux de décibels impossibles à supporter sans protection.
© Olivier Duquesne Source : Renault
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