"Chaque course est une finale"

Trois meetings européens figurent encore au programme du WTCC 2008 qui mettra ensuite le cap sur l’Asie. L’heure de la rentrée sonne à Oschersleben, un circuit très sinueux où Pierre-Yves Corthals le pilote SEAT Belgique entend forcer la réussite pour faire oublier deux expériences malheureuses.     

Après cinq semaines de break, les teams engagés en WTCC reprennent le collier en Allemagne, sur le petit tracé d’Oschersleben dont l’état-major SEAT garde un excellent souvenir. C’est là en effet qu’en 2007, Yvan Muller avait décroché la première d’une longue série de victoires de la Leon TDI. 

Est-il besoin d’ajouter que l’Alsacien, actuel leader de la compétition, rêve de faire aussi bien en ce dernier dimanche d’août, même s’il devra composer avec un lest de… 70 kilos. Gabriele Tarquini, poleman l’an dernier et 2ème du championnat à la veille de ce rendez-vous, sera logé quasi à la même enseigne puisque sa SEAT Leon TDI emportera 69 kilos supplémentaires. Mais il en faut plus pour décourager ces deux briscards, bien décidés à décrocher le titre 2008.

Revenu en pleine forme d’un beau périple Outre-Atlantique, Pierre-Yves Corthals débarquera en Allemagne la fleur au fusil : « Au stade où j’en suis dans le Trophée des Indépendants, je n’ai plus rien à perdre : je dois aborder chaque course comme une finale et y donner plus encore que de coutume le meilleur de moi-même. » 

Le pilote SEAT Belgique n’est pas décidé pour autant à se jeter dans la mêlée sans discernement. A Oschersleben, il veut d’abord… passer le premier virage : « Que ce soit en 2006 ou l’an dernier, ma course a duré quelques secondes et s’est terminée dans le mur devant les stands juste après le départ. Je n’étais en rien responsable de ces deux sorties mais le bilan était chaque fois identique : un zéro pointé au championnat et une caisse sérieusement chiffonnée. »

La Leon aux couleurs Monroe se présentera dans la même configuration qu’à Brands Hatch et trouvera sur sa route ses adversaires habituelles, confiées à des pilotes au sang chaud. Pilou espère tirer profit de leur rivalité : « Sergio Hernandez et Stefano D’Aste ne sont pas du genre à se faire des cadeaux et se livrent des duels souvent très musclés. A moi de me tenir prêt à m’engouffrer dans la moindre brèche qu’ils laisseront, tant à Oschersleben que lors des courses suivantes. La saison est encore longue et je n’ai pas dit mon dernier mot au Trophée. »

OSCHERSLEBEN EN BREF 

Longueur : 3.696 m
Records :
Qualifications : 1.36.291 par Gabriele Tarquini (SEAT Leon) en 2007
Course : 1.37.262 par Roberto Colciago (SEAT Leon) en 2007
Deux manches de 14 tours

OSCHERSLEBEN SELON PILOU 

La « clé » du circuit : « Il faut une voiture très réactive et bien équilibrée pour négocier les nombreux changements d’appui se succédant à un rythme très soutenu. Ah oui, j’allais oublier : la meilleure préparation peut être ruinée par un mauvais camarade qui vous jette dehors dès que le feu passe au vert ! »

J’aime : « Je peux difficilement avoir plus de guigne cette fois que lors de mes deux précédentes participations en WTCC sur ce tracé. Si je parviens à passer le cap des 400 premiers mètres de course, ce sera du bonus… »

 

Je n’aime pas : « Devinez ? Je n’aime pas arriver sur un circuit dont j’ai testé à deux reprises – et plutôt violemment – la qualité des murs. Et puis force est d’admettre que l’environnement d’Oschersleben n’est pas particulièrement excitant ; ça va drôlement me changer de ce que j’ai vu durant mes vacances. »