Le tableau de bord de la Volvo ressemble au poste de pilotage d’un avion. Des boutons partout autour du conducteur, surtout avec le système audio-téléphone-navigation. En fait, c’est plus impressionnant que réellement difficile à utiliser. Il faut reconnaître que le clavier numérique du système téléphonique occupe une place non négligeable. Pour le reste, le volant multifonction et les leviers permettent d’avoir les commandes principales à portée de main. On apprécie toujours la commande de mise en fonction des essuie-glaces automatiques. Entre les sièges avant, on retrouve ce que Volvo a baptisé « le rêve américain ». Ils disent même que c’est « le nec plus ultra des accessoires multifonction ». Il a une foule d’accessoires pratiques : des porte-gobelets, des plateaux et un compartiment de rangement permettant toutes sortes d’utilisations. La version break V70 a un coffre gigantesque pouvant accepter jusqu’à 1641 litres. La berline S60 se contente de 424 litres.
Confort
Le confort du conducteur n’a vraiment pas été oublié. Les sièges ont été revus pour le bien-être au volant. Ils sont vraiment efficaces avec des appuie-tête plus minces, une nouvelle commande à pompe pour le réglage et un soutien lombaire réglable. On ressent en plus dans cet habitacle, une agréable impression de cocon sécuritaire. La robustesse de l’ensemble est non seulement un effet esthétique, mais, connaissant Volvo, une réalité. D’ailleurs la console centrale a été redessinée dans ce sens. Sur la route, tant la berline S60 que le break V70 sont capables d’affronter n’importe quelle condition routière. Lors de passages sur des axes dégradés, le confort s’est maintenu. Il faut noter ici que le châssis de la V70 a été réglé différemment pour garder l’équilibre lourdement chargé. Un châssis actif fait partie de l’offre optionnelle du V70 pour diminuer la garde au sol et durcir l’amortissement.
Suspensions
La suspension avant munie d’amortisseurs à ressort McPherson avec une géométrie contribuant à maintenir la caisse à l’horizontale. La suspension arrière multi-bras est montée sur une ossature robuste. Cette configuration se charge également d’isoler la caisse des bruits de la route et des vibrations. Les mouvements, l'angle et l'alignement des roues sont contrôlés par plusieurs bras de liaison. En virage, les roues arrière tournent légèrement, dans la même direction que les roues avant, histoire de virer à plat. De plus, une grosse barre antiroulis est placée tant à l’avant qu’à l’arrière. En pleine action, l’ensemble se montre souple mais sécurisant. La direction assistée travaille en bonne collaboration avec le châssis et se révèle efficace. De même que le freinage.
D5
Nous avions la chance de profiter du D5, le « gros » Diesel nerveux de la gamme*. Tant la S60 que la V70 étaient dotées d’une boîte automatique adaptative Geartronic à cinq rapports. La transmission auto tempère la nervosité du bloc de 163 chevaux (120 kW), mais on retrouve là un groupe motopropulseur déjà bien connu. Le confort acoustique reste agréable avec cette motorisation turbodiesel à rampe commune de 2401 cm³. Grandes routières, ces Volvo atteignent une vitesse maximale de 210 km/h. L’accélération affiche un passage de 0 à 100 km/h en 9,9 secondes pour la S60 et 10,2 s pour la V70 (boîte Geartronic). Le couple de 340 Nm disponible de 1750 à 3000 tr/min offre des reprises honorables. D’autant que ce ne sont pas là de petites voitures. La S60 mesure 458 cm et pèse 1440 (471 cm et 1485 pour la V70). La consommation moyenne combinée est annoncée à 7,5 litres pour la S60 et 7,9 litres pour la V70, toujours avec la boîte auto (199 et 209 g de CO2 par km). En fait, la Geartronic fait perdre facilement une seconde au Tempo 100 et 1 litre aux 100 km. Dommage…
Sécurité
La sensation de sécurité nous a déjà suffi pour comprendre que Volvo reste Volvo. On n’est pas maso au point de faire un accident pour le prouver par A+B, mas le constructeur suédois s’acharne toujours autant sur cet aspect non négligeable. Le châssis est conçu avec un habitacle à haute résistance et un réservoir de carburant à enceinte protectrice. On retrouve aussi de multiples airbags et des aides à la conduite et au freinage. Mais ce n’est pas tout. Par exemple, lors du relifting, les optiques de phare ont abandonné le verre pour le plastique. Ce matériau est non seulement plus léger, mais il est aussi moins dangereux pour les piétons et les cyclistes en cas de collision. Dans le catalogue des options on trouve un verre hydrofuge améliorant la visibilité par temps de pluie, de même qu’un système de rétroviseurs avec caméra intégrée pour supprimer l’angle mort. Enfin, la dotation de série a un système simplifié de désactivation de l’airbag du passager avant. Le couple S60 – V70 allie l’élégance à l’efficacité. La ligne de la S60 est même superbe et mérité qu’on s’y intéresse.
*N.D.L.R. : il s’agissait encore des moteurs D5 d’avant leur passage annoncé à 185 chevaux, 400 Nm et transmission à six vitesses, mais il existera une version 2.4 D de 163 chevaux
© Eric Spitzer & Olivier Duquesne