« Notre Sports Wagon n’a pas la vocation de rivaliser avec les breaks classiques. Pour la clientèle à la recherche d’une capacité de chargement importante, nous avons le V70 ou le XC70. » Ces mots sortent de la bouche de Orjan Sterner, Responsable du Design de la nouvelle V60. Et ils sont lourds de sens. Ainsi donc, Volvo a décidé de changer de cap et de proposer un break sexy, axé prioritairement sur le design. On croit rêver !

Coupé-break

Cette volonté affirmée et assumée de changer d’image se retrouve dans les objectifs de vente : 90% de la production de la V60 sera destinée à la clientèle européenne, alors que les V70 sont massivement vendues chez l’Oncle Sam. Silhouette en coin, pavillon de toit élancé, larges épaules… Ce grand break (4,63 mètres tout de même) se donne des allures de coupé, et le résultat est plutôt convaincant. Le revers de la médaille, c’est qu’on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Comprenez que l’espace de chargement plafonne à 430 litres, ce qui est plutôt rikiki vu les dimensions extérieures. Mais bon, les choses sont claires, et les suédois ne s’en cachent pas.

Châssis dynamique

Ce nouveau break Volvo dispose de deux châssis au choix. Enfin, façon de parler puisque le nouveau châssis dynamique est livré de série sur les marchés européens tandis que le châssis confort avec option sport est réservé à d’autres marchés. En plus de ces deux châssis standards, toutes les versions de la V60 peuvent recevoir la suspension active « Four-C ». Quant à la transmission intégrale AWD (qui équipe en série la T6 et en option la D5 à boîte automatique) a été revue au niveau du logiciel pour permettre une meilleure exploitation de la motricité.

Cinq pattes

Sur la route, notre galop d’essai en Toscane a souligné les qualités de filtration du châssis et l’incroyable agrément du nouveau moteur 2 litres diesel D3. Y’a pas à dire, un cinq cylindres, ça le fait. Fort de 163 chevaux, il abat de 0 à 100 km/h en 9,4 secondes et pointe à 220 km/h dans une sonorité typique sans jamais être envahissante. La consommation théorique moyenne s’établit à 5,5 l/100 km, ce qui est correct. Par contre, ce moteur présente le gros défaut de manquer de couple à très bas régimes, ce qui nuit à l’agrément lors des démarrages. Attention à ne pas caler si vous n’emballez pas un peu la mécanique. Question d’habitude sans doute. Prix de cette version D3 : 32.200 euros.