Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne doit actuellement pas voir la vie en rose au sein de géant groupe chinois. Du moins en ce qui concerne les marques axées vers les marchés occidentaux…

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Après 7 ans de bons et loyaux services, Thomas Ingenlath a récemment démissionné de son poste de CEO de Polestar. Après avoir dirigé la marque depuis sa création en tant que constructeur à part entière en 2017, il cède les commandes de la marque à Michael Lohscheller, ex-patron d’Opel, mais aussi de VinFast et Nikola. Autant dire que ce dernier ne manque pas d’expérience, y compris chez les constructeurs de véhicules 100 % électrique, même si ces derniers ne sont pas non plus les plus prospères…

Polestar prend-il l’eau ?

Il faut dire que Polestar qui dispose désormais certes d’une gamme de 3 modèles 100 % électriques (les SUV 2, 3 et 4) n’est malheureusement toujours pas rentable ! Afin de tenter de le devenir d’ici 2025, la marque a même récemment décidé de se séparer de 15 % de ses salariés à travers le globe. Qui plus est, les deux modèles les plus « abordables » du constructeur sino-suédois sont fabriqués exclusivement en Chine ce qui n’annonce rien de bon pour l’avenir. La faute aux nouveaux droits de douane qui seront appliqués aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. Et ce n’est pas la seule marque du groupe chinois qui a du mal à décoller.

La désillusion chez Lotus…

Lotus, également sous la coupelle du géant chinois, expérimente également une certaine désillusion. Si la marque espérait initialement vendre entre 26.000 et 55.000 Eletre, Emira et Emeya en 2024, elle table finalement aujourd’hui sur 12.000 immatriculations mondiales d’ici la fin de l’année. Une chute vertigineuse évoluant de 54 à 78 % ! Et il en va de même pour 2025 où les espérances de Lotus en termes de ventes sont passées de 76.000 à 30.000 exemplaires. Ici aussi, l’augmentation des droits de douanes en Europe, mais surtout aux États-Unis, sont en cause. Et puisqu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la marque sino-anglaise a enregistré une perte nette de 202 millions de dollars lors du second trimestre de cette année. Aie…

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Lotus a tout de même décidé de mettre en place un plan de redressement afin d’optimiser ses coûts de fabrication et ainsi que regagner des couleurs d’ici 2026. Mais avec des ventes de véhicules électriques qui ne s’accélèrent pas aussi vite que prévu, ces améliorations seront-elles suffisantes ? La question se pose… Mais malheureusement pour Geely, la maison mère aussi bien de Polestar que de Lotus, il n’y a pas que ses marques 100 % électriques qui peinent à créer de la plus-value.

Lynk & Co n’est pas au beau fixe non plus…

Avec des prix qui ne cessent de grimper et une "expérience client" qui ne cesse au contraire de décliner depuis son introduction en Europe 2020, Lynk & Co n’est pas au beau fixe non plus… Comme c’est actuellement le cas pour Polestar, son président Alain Visser a d’ailleurs quitté le navire en fin d’année dernière après avoir promis une rentabilité en 2022, puis 2023, puis en 2024… Un seuil de rentabilité qui, aux dernières nouvelles, n’a toujours pas été atteint par la marque. Oups.

Une réaction de la part de Geely ?

Il faut cependant rester réaliste. Une marque automobile ne se crée pas en un jour et ne devient pas rentable du jour au lendemain. Qui plus est, le géant qu’est Geely a largement les ressources nécessaires pour encaisser quelques revers de médailles comme c’est le cas actuellement en Europe. Mais le groupe chinois ne va sans doute pas pour autant rester les bras croisés à attendre gentiment que ses constructeurs présents en Europe y deviennent rentables. Le tout est de savoir quels genres de mesures Geely mettra en place et si ces dernières impliqueront la disparition de certaines de ses marques…