1. Historique
Fondée en 1966, la marque roumaine Dacia va produire son premier véhicule deux années plus tard. Cette voiture, la Dacia 1100, n’est autre qu’une Renault 8 rebadgée et produite localement. A vrai dire, il y a une bonne raison à cela : le retard technologique accumulé par les pays de l’Est au lendemain de la guerre, a poussé ces derniers à signer des accords avec des constructeurs automobiles de l’Ouest pour motoriser les populations. Dans le cas du gouvernement roumain, le partenaire, c’était Renault ! C’est ainsi que dans les trois décennies qui suivirent, Dacia assemblera des modèles directement dérivés des produits badgés du losange. En 1999, Louis Schweitzer, alors PDG de Renault, voit un énorme potentiel dans la marque roumaine et la rachète contre vents et marées. La suite est une success-story : la marque lance la Dacia Logan en 2004, un véhicule familial, habitable et reprenant des composants Renault largement amortis. Le prix très raboté (à peine plus de 6.000 euros sur son marché domestique) lui a valu un succès immédiat. Depuis, la gamme n’a cessé de grandir ! De marque jugée désuète dans les années 90, Dacia a connu un revirement spectaculaire au point de ne susciter aujourd’hui, quasiment que des éloges de la part de la presse et des clients.
2. Gamme de modèles
Si la Logan n’est plus proposée au catalogue belge, la marque commercialise cependant un produit plus adapté à nos marchés : la Dacia Sandero, une compacte à 2 volumes, ainsi que sa version crossover, la Dacia Sandero Stepway. Les familles en quête de davantage d’espace pourront se tourner vers le Dacia Jogger, un véhicule à 7 places à mi-chemin entre un break et un crossover. Low-cost ou pas, la marque a bien entendu envahi le marché SUV avec les Dacia Duster et Dacia Bigster, comptant respectivement 5 et 7 places. Le constructeur roumain propose également l’un des véhicules électriques les moins chers du marché, la Dacia Spring.
3. Modèles légendaires
Rustique, voire spartiate, la Dacia 1300 a néanmoins connu une belle carrière commerciale, avec près de 2,3 millions d’exemplaires produits entre 1969 et 2006. Une fois sous pavillon Renault, c’est principalement avec la Logan que la marque a connu le succès. Les Dacia Dokker, Sandero et Duster ont quant à eux, élargi la gamme et prouvé que le constructeur pouvait proposer un véhicule adapté à quasiment tous les types d’utilisateurs.
4. Innovation et technologie
En se concentrant sur l’essentiel et en reprenant des technologies éprouvées, Dacia a prouvé qu’il était possible de proposer des produits fiables et efficaces à des prix solidement rabotés. Et c’est précisément là, la force du constructeur roumain. Toutefois, ces dernières années, la marque a proposé des technologies de plus en plus avancées sur ses voitures, s’éloignant ainsi fortement du concept de véhicule basique qui prévalait à l’époque de la Logan : outre la transmission automatique ou intégrale, Dacia propose également des systèmes évolués comme un écran intégrant Apple CarPlay et Android Auto sans fil, une clé mains libres, une climatisation automatique, une caméra de recul, voire même une mécanique hybride !
5. Performances et engagement en compétition
Si la marque ne propose aucun modèle à vocation sportive, elle s’est néanmoins illustrée à de nombreuses reprises en compétition : on pense notamment à la Logan Cup qui se disputait dans les années 2000, au Duster engagé à Pikes Peak en 2011, à la Logan STCC de 400 ch, aux Duster et Lodgy courant au Trophée Andros voire encore au Sandrider du Paris-Dakar.
6. Protection de l’environnement et véhicules électriques
En dépit d’un modèle financier basé sur l’économie, Dacia ne peut évidemment esquiver le sujet des performances environnementales. C’est ainsi que la marque a introduit un modèle électrique urbain, la Spring et a développé une motorisation hybride inaugurée par le Jogger. En outre, le constructeur roumain travaille sur l’intégration de matériaux recyclés à bord de ses modèles, ainsi que sur le bilan environnemental de ses usines, notamment en ce qui concerne la pollution des sols.
7. Une présence internationale
Si la marque se concentrait initialement sur son marché domestique, elle a rapidement profité du groupe Renault pour s’étendre bien au-delà des frontières de son pays. Aujourd’hui, Dacia est présente dans 44 pays en Europe et autour du bassin méditerranéen. En outre, la marque peut compter sur 5 sites de production, dont un en Chine qui assemble la Spring.
Conclusion
De marque raillée pendant la guerre froide, Dacia a profité du coup de pouce de Renault pour devenir l’acteur principal sur le marché des véhicules low-cost. Le Roumain domine effectivement ce secteur grâce à des produits remarquablement conçus et tarifiés, qui proposent une technologie suffisamment avancée, une habitabilité fort généreuse et un comportement routier parfaitement décent, à un prix cruel pour la concurrence.