Essai: BYD Seal U, le SUV électrique et confortable

À peine l’année a-t-elle commencé que BYD étoffe déjà son offre en Europe avec son nouveau SUV Seal U. Un modèle en réalité pas si nouveau que ça puisqu’il est déjà commercialisé depuis 2020 en Chine sous le nom de Song Plus. Et s’il se présente comme la version SUV de la berline éponyme sur le Vieux Continent, il ne profite en réalité pas des mêmes technologies que cette dernière. Avec ses 4,79 m de long, 1,89 m de large et 1,67 m de haut, il se place sous le Tang et au-dessus de l’Atto 3 dans gamme du constructeur. Voyez le d’ailleurs plutôt comme variante agrandie de ce dernier plutôt que comme une Seal haute sur pattes.

BYD Seal U ou Song Plus ?

Pour son arrivée en Europe, le BYD Seal U profite tout de même d'une nouvelle face avant qui rappelle effectivement celle de la berline du même nom. Le SUV chinois dispose désormais également d’optiques avant LED en forme de U et d’un pare-chocs aux aérations latérales en forme de « X ». L’ensemble est homogène et pas désagréable à regarder, mais on ne se retourne pas sur son passage non plus.

Des matériaux et finitions exemplaires !

Une fois à l’intérieur, on retrouve une présentation similaire à celle de tous les autres modèles du constructeur. Ici, le combiné d’instrument digital atteint 12,3 pouces alors que l’écran central mesure 12,8 pouces dans la variante d’entrée de gamme et 15,6 pouces dans la version haut de gamme. Un panel central rotatif désormais capable de se connecter à Apple CarPlay et Android Auto dans les deux finitions. À noter que la variante haut de gamme est également la seule à profiter d’un affichage tête-haute. Tous ces écrans sont de belle qualité ainsi que suffisamment réactifs mais manquent de possibilités de personnalisation ce qui nuit à leur facilité d’utilisation. Dommage. Les matériaux et finitions que l’on retrouve dans ce BYD sont en revanche tout simplement exemplaires pour un véhicule de son segment. Du sol au plafond et de l’avant à l’arrière, pratiquement tout est moussé et agréable au toucher. Du beau boulot.

Plus habitable qu’il n’y paraît

Le BYD Seal U repose sur un empattement de 2,77 m, mais offre davantage de place à l’arrière que ce que cette dimension laisse suggérer. Il ne profite certes pas de banquette coulissante, mais les dossiers indépendants et réglables en inclinaison ainsi que le plancher plat de la seconde rangée lui permettent d’accueillir confortablement jusqu’à 3 passagers. Encore une fois, du bon boulot. Quant à son coffre, il évolue de 552 à 1.440 l une fois toutes les assises rabattues. À noter qu’il n’y a aucun espace de chargement supplémentaire sous le capot de ce BYD Seal U.

420 ou 500 km d’autonomie

On le mentionnait précédemment, mais si ce SUV profite d’un style similaire à celui de la berline du même nom, il est techniquement plus proche de l’Atto 3. Tout comme son petit frère, le Seal U peut en effet uniquement profiter d’un moteur de 160 kW (218 ch) installé à l’avant pour atteindre une vitesse maximale de 175 km/h. Ce bloc peut en revanche être animé par deux batteries différentes. Dans la variante d’entrée de gamme baptisée Comfort, ce moteur dispose de 310 Nm de couple et est associé à une batterie de 71,8 kWh. L’ensemble permet au Seal U d’atteindre 100 km/h en 9,3 s et de revendiquer jusqu’à 420 km d’autonomie. Le moteur de la version haut de gamme Design dispose quant à lui de 330 Nm pour abattre le 0 à 100 km/h en 9,6 s. Il est alimenté par une batterie de 87 kWh pour revendiquer jusqu’à 500 km d’autonomie.

Lors de notre prise en main de la variante Design, nous avons observé une consommation moyenne avoisinant les 18 kWh/100 km. Ce n’est pas aussi bien que les 15,2 kWh/100 annoncés, mais on n’en est pas loin et cela laisse effectivement envisager une autonomie réelle de pratiquement 400 et 500 km pour les deux variantes.

Une fois sur la réserve, la version Comfort peut compter sur une puissance de charge maximale de 115 kW contre 140 kW pour la finition Design. De quoi passer de 30 à 80 % en un peu moins d’une demi-heure et de 10 à 80 % en un peu plus de 40 min. Mieux vaut donc ne pas être pressé… En courant alternatif, les deux versions peuvent compter sur une puissance de charge de 11 kW. Le Seal U peut également se targuer de disposer d’une fonctionnalité V2L de série. 

Quel excellent niveau de confort !

Une fois en mouvement, la principale qualité de ce BYD Seal U est sans conteste son excellent niveau de confort. Ses suspensions incroyablement souples absorbent à merveille absolument tous les défauts du bitume. Rien ne perturbe ses passagers, pas même les brouhaha extérieur puisque le Seal U dispose en prime d’un habitacle bien insonorisé. Qu’est-ce qu’on est bien à bord de ce SUV chinois ! Mais tout n’est pas parfait pour autant, bien au contraire.

Pas dynamique pour un sous…

Pour un véhicule électrique, le freinage régénératif du BYD Seal U est timide et peu convaincant. Impossible de n’utiliser que son pied droit pour évoluer en milieu urbain par exemple. Quant à son amortissement si souple, il est tellement mou que le Seal U s’affale complètement sur son flanc dès qu’on le pousse un tant soit peu en virage. Sa direction est également beaucoup trop légère. Difficile de savoir ce qui se passe au niveau du train avant qui sous-vire d’ailleurs souvent et rapidement. N’oublions pas que le SUV chinois affiche un minimum de 2 t sur la balance ! Du coup, avec 160 kW (218 ch), il ne s’agit pas non plus d’un foudre de guerre… Cette puissance est tout de même largement suffisante au quotidien lorsqu’on conduit doucement et calmement. Pour résumer, disons que le Seal U affiche un bon comportement pour autant qu’on ne le brusque pas, mais alors pas du tout.

Combien coûte le BYD Seal U ?

Comme toutes les BYD, le SUV Seal U est attractif financièrement et très bien équipé de série. La version d’entrée de gamme Comfort, avec ses 420 km d’autonomie, est en effet affichée à partir de 42.740 €. La plus grosse batterie et les 500 km de la finition haut de gamme Design sont quant à eux disponibles à partir de 45.700 €. Seule option disponible au catalogue : la teinte Emperor red facturée 1.000 €. À titre de comparaison, c’est actuellement moins cher qu’un Tesla Model Y, mais ce dernier va plus loin, est plus dynamique et encore plus habitable. Un Skoda Enyaq affiche quant à lui une autonomie moindre, mais est moins cher et dispose également d’un coffre plus grand. Finalement, le Renault Scenic E-Tech est encore moins cher et plus endurant. Les premiers BYD Seal U arriveront sur nos routes au mois d’avril 2024.

Notre verdict

Le BYD Seal U se présente comme un bon SUV électrique et familial dont la principale qualité est son excellent niveau de confort. Incroyablement souple, bien insonorisé et également bien fini, il n’est en revanche pas dynamique pour un sous. Comme toutes les BYD, son équipement de série est bien fourni et ses tarifs intéressants pour un SUV de son gabarit. Il n’est certes pas le moins cher de sa catégorie ni le plus endurant, mais affiche un bon compromis entre les deux.