Au premier coup d’œil, rien n’a changé pour le minuscule coupé cabriolet quasi symétrique. Sauf ce qui la différenciait, la position du volant. Voici donc enfin une version adaptée à la conduite sur la droite de la chaussée. La Daihatsu Copen ne s’est pas contenté de cela. Elle bénéficie aussi d’un nouveau moteur. Fini le turbo de 659 cm³, voici un atmosphérique de 1298 cm³. Ce qui donne 86 ch (64 kW) à 6000 tr/min pour la petite Japonaise de 850 kg. Pas l’habitude Chez Daihatsu, on n’est guère habitué, semble-t-il, à profiter d’une voiture réussissant le 0 à 100 km/h en moins de 10 s (9,5 plus exactement). La responsable du constructeur nous demande de faire bien attention car « on est vite à 160 km/h avec ». De fait, la Copen peut rouler à 180 km/h. Pourtant, elle est docile la petite. L’accélération se passe en douceur. Pas de quoi faire paniquer le conducteur lambda. Les roues avant ont d’ailleurs parfois du mal à suivre le rythme du pied droit. Et quand la pédale de frein s’enfonce, l’ABS a tendance à trop vite entrer en action. Bref, ce n’est pas vraiment une sportive… Au soleil Bien assis dans les sièges de type baquet (Recaro ou cuir en option), on profite du moindre rayon de soleil pour libérer notre esprit. De fait, on se sent un peu serré sous la tôle lorsque le toit est fermé. On s’arrête, on déclipse deux manettes et puis on appuie sur le bouton pour laisser faire la mécanique. Une opération qui prend 20 secondes. Lunettes de soleil, casquette, voire écharpe… Il faut encore relever les vitres et nous voilà enfin libérés et on est rassuré de posséder, de série, des sièges chauffants et du filet coupe-vent pour ne pas devoir attendre les grandes chaleurs. On est finalement bien protégé du vent dans ce cocon sans toit. Momo Le volant Momo entre les mains, on profite vraiment de l’agilité de la Copen. La petite ne mesure que 3,4 m pour un empattement de 2,2 m. As du faufilage, la Daihatsu est aussi une adepte de la cool attitude. Véritablement craquante, elle s’amuse des regards avec son style inimitable, ses yeux ronds et son spoiler arrière. Le conducteur manipule un levier de vitesse surmonté d’une boule chromée. De quoi contrôler la transmission à cinq vitesses parfaitement adapté au bloc sous le capot. Kart Véritable jouet, la Copen ne craint pas les passages dynamiques. Même si on aurait espéré plus de punch. Par contre, le châssis ne fait pas dans la dentelle. Le coupé cabriolet doté de suspensions courtes typées sport est particulièrement collé à la route. Malheureusement, la moindre imperfection ne fait ressentir et la Copen se montre même parfois sautillante. Ce qui finit par épuiser. Sans parler de l’impression de torsion lorsque la route est vraiment mauvaise. Pourtant, Daihatsu nous assure d’avoir rigidifié le châssis. En prime, la Copen a des structures de caisse renforcées pour résister en cas de collision. Les arceaux derrière les sièges sont, eux, chargés de protéger les occupants de cas de tonneau. Loisir uniquement Son esprit kart empêche à la Copen d’être la voiture de tous les jours. Son coffre le confirme encore davantage. Avec le toit au-dessus de la tête, on n’a que 252 litres à sa disposition. Et quand il est rangé dans le coffre… Il nous reste 14 litres. À peine de quoi ranger le matériel légal de sécurité et un mini parapluie. Bref, on ne peut plus rien y mettre. Bon, c’est vrai on a une boîte à gants et un rangement central fermant à clé dans l’habitacle. Mais cela ne nous console guère. En plus, les vide-poches dans les portières sont, ici aussi, minimalistes. Il faudra donc voyager léger. De plus, la Copen est une vraie petite voiture. Même quand on mesure moins que la moyenne nationale on se sent déjà à l’étroit. Il faut donc déconseiller cette voiture aux joueurs de basket. C’est certain, d’autant que l’accès à bord n’est pas aisé. Par contre, il est indéniable que son charme a un certain pouvoir d’attraction toujours bien agréable. Ouverture cachée Ce qui est agréable aussi, c’est la consommation : 6 litres en cycle mixte. Avec un réservoir de 40 litres, on peut donc se permettre de belles excursions. Lors de l’arrêt à la pompe, il faudra trouver l’ouverture de la trappe… dans le rangement central. De même que le bouton permettant d’ouvrir le coffre. Drôle d’endroit ! Mais cela montre bien l’esprit de cette voiture anticonformiste. Un « jouet » à 19.500 euros avec un équipement de série bien pensé et plutôt complet. Olivier Duquesne