Lorsque l’on jette un rapide coup d’œil à la nouvelle robe du SUV de Lexus, difficile de différencier le neuf de l’ancien. Mais en y regardant de plus près, il ne fait aucun doute que nous en sommes en face d’un nouveau modèle. Il ne partage que 5 petits pourcents de pièces avec son prédécesseur. Boucliers, optiques, calandre, absolument tout est inédit à l’extérieur de ce NX. Il est également plus grand : plus 2 cm en longueur et largeur, 5 mm supplémentaires en hauteur et son empattement grandit de 3 cm. Ce nouveau NX ne casse pas les codes de son devancier, mais il s’actualise en profondeur.
Fini l’analogique, place à l’électronique
À l’intérieur, c’est l’explosion de technologies, notamment avec ce gigantesque écran central pouvant mesurer jusqu’à 14 pouces ! Extrêmement réactif et disposant de menus bien agencés, c’est un vrai régal à utiliser. Le constructeur a réussi à intégrer intelligemment des commandes de climatisation physiques à l’ensemble. Du très beau boulot. Et Lexus a enfin rangé son pad central à l’ergonomie très complexe au placard ! Enfin, pas tout à fait. La marque l’a plutôt déplacé jusqu’au volant, et c’est une très bonne chose. Posez simplement les pouces sur les quatre flèches de gauche ou de droite et l’affichage tête haute vous indique directement leurs actions. Même plus besoin de décoller les yeux de la route. En fonction du menu dans lequel vous vous trouvez, ils opèrent différentes fonctionnalités. Ça peut paraître un peu gadget, mais c’est très appréciable une fois au volant.
Et puis il y a les poignées de porte électroniques. Elles prennent désormais la forme d’un bouton sur lequel il faut appuyer plutôt que tirer. Notre avis les concernant est plus mitigé, disons qu’on met un peu plus de temps à s’y habituer. Finalement, Lexus étant Lexus, tous les matériaux et les agencements sont d’une qualité tout bonnement irréprochable
Confort à profusion
Le NX est le point d’entrée dans la gamme du constructeur. Il doit donc convaincre les nouveaux clients en étant tout ce qu’on peut attendre d’une Lexus. C’est à dire confortable. L’amortissement est impeccable, il absorbe toutes les petites imperfections du bitume et se défait sans problème des dos-d’âne et autres nids de poule. Il n’y a rien à redire non plus sur l’insonorisation générale de l’habitacle. Quant au 4 cylindres Atkinson de 2,5 l de sa cinématique hybride, il est extrêmement linéaire et silencieux… tant qu’il ne monte pas dans les tours. Même s’il ne se débrouille pas mal sur le plan dynamique, en ne prenant que peu de roulis, le NX préfère distiller du confort à profusion. Ce qu’il fait remarquablement bien.
Mieux vaut tard que jamais
Pour la première fois chez le constructeur premium japonais, le NX sera disponible en plug-in hybride. Lexus aura mis le temps, mais le résultat est plus que convaincant. Grâce à sa batterie de 18,1 kWh logée dans le plancher, il affiche une autonomie entièrement électrique de plus de 70 km. Les deux motorisations partagent le même bloc thermique, seul l’apport électrique est différent. Le NX 350h (hybride) développe un total de 244 ch alors que le 450h+ (hybride rechargeable) atteint les 309 ch. Il se comporte de façon pratiquement identique à son jumeau non rechargeable. Il est légèrement mieux équilibré grâce à ses batteries logées dans le plancher. Et puis il y a le confort sonore offert par la propulsion électrique : on n’entend absolument rien !
Même s’il dispose de 65 ch supplémentaires, le 450h+ ne semble pas pousser plus fort. La puissance est toujours délivrée de la manière la plus linéaire qui soit, au profit du confort. Avec un 0 à 100 km/h chronométré en seulement 6,3 s, le 450h+ est cela dit loin d’être lent ! Mais il préfère chouchouter gentiment ses occupants plutôt que de les impressionner agressivement. Le plug-in paraît également plus à l’aise sur ses appuis en conduite plus soutenue que l’hybride classique. Il faut dire que nous avons essayé cette motorisation dans une finition F-Sport, plus dynamique, mais aussi un peu plus ferme. Aux vues des prestations de l’engin, ce n’est sans doute pas cette dernière qui lui convient le mieux.
On y était presque
Mais personne n’est parfait, pas même ce Lexus NX ! Une fois derrière le volant, on regrette une position de conduite un peu haute, les grands gabarits se retrouveront très (voire trop) proches du plafond. Si cette NX a progressé sur pratiquement tous les points, elle conserve toujours son association moteur/boîte typique du groupe japonais. Il faut le reconnaître, cela lui permet d’afficher beaucoup de confort si l’on ne titille pas trop l’accélérateur. Mais dès que la cadence augmente, le 4 cylindres grimpe inutilement dans les tours et se met à hurler sans pour autant que la vitesse ne suive. Même avec la meilleure insonorisation du monde, rien n’y fait, le bruit du moteur qui s’emballe détruit la quiétude qui règne à bord de la Nipponne. Heureusement, il y a une solution toute trouvée qui ne coûte pas un sou et fera même carrément diminuer la consommation : garder le pied léger.
En parlant « sou », notez que les prix de ce nouveau NX pour la Belgique seront dévoilés le 19 octobre.
Notre verdict
Ce nouveau Lexus NX se profile comme une importante évolution plutôt qu’une totale révolution. Axé vers le confort, il remplit son job à la perfection. C’est sa version hybride rechargeable qui nous a le plus convaincus. Elle peut compter sur un meilleur équilibre, un silence accru, une belle autonomie 100% électrique et une consommation réduite, pour autant qu’on garde une conduite coulée. C’est d’ailleurs dans ces conditions que le NX est plus appréciable.