François Piette

18 JUL 2014

Mercedes Classe C Break : Bien plus qu’un break…

Vous aimez les breaks ! Et pour tout vous dire, vous les aimez autant que les berlines… Mercedes nous dégaine donc une Classe C break fignolée dans les détails, pour répondre à tous les caprices d’une clientèle particulièrement exigeante !

Réussie ?

C’est un fait, avec sa politique de design actuelle, Mercedes entend clairement faire oublier les vastes berlines au design carré, dessinées avant tout pour plaire à bon-papa. Cette fois, on veut du pep, du dynamisme et surtout, quelque chose de jeune ! En ressort une voiture qui rompt radicalement avec les précédentes Classe C. Pour notre part, nous saluons l’initiative et apprécions le style élégant et sportif de ce nouveau produit. Même en break !

Somptueux

Une fois n’est pas coutume, le meilleur est à l’intérieur. On vous a souvent parlé de la rigueur allemande et des intérieurs sombres qui vont de pair. Ici, rien de tout cela. Luxueux et assez chaleureux, l’habitacle fait appel à de nobles matériaux et s’inspire clairement de la Classe S. La console centrale épurée peut être garnie d’un bois véritable, alors que la tablette plantée en son sommet ajoute une petite touche technologique !

De la place ?

Question habitabilité, les passagers avant sont royalement servis ! A l’arrière, c’est plus mesuré : la garde au toit souffre de la présence du toit ouvrant panoramique (optionnel) et l’espace aux jambes est correct, mais n’impressionnera personne. Petit tour dans le coffre, avec quelques bonnes nouvelles : l’espace y est régulier, la banquette rabattable suit la logique 40/20/40 et le tout forme un plancher plat, une fois rabattu. En revanche, question volume, on ne grimpera pas au plafond : de 490 litres sous tablette à 1510 litres, banquette rabattue. Correct pour le segment, mais très inférieur à ce que propose, par exemple, une VW Golf Variant ou une Peugeot 308 SW !

Comme une Classe S ?

La liste des équipements de ce break donne le tournis, avec une belle kyrielle d’éléments repris à la Classe S : pilotage automatique dans les embouteillages jusque 30 km/h (régulateur de vitesse et direction actifs), suspension adaptative, affichage tête haute en couleur, freinage automatique en cas de risque de collision, système d’info-divertissement connecté à Internet et permettant l’intégration complète de votre smartphone, application sur appareil mobile permettant de contrôler divers éléments du véhicule…

Un confort souverain

Je vais vous faire une confession : mon dos me fait souffrir depuis quelques jours… Me voilà donc devenu particulièrement critique lorsqu’il s’agit de juger le confort d’amortissement ! Mais là, quel bonheur ! Sur les modes « Eco » et « Comfort », la Classe C avale goulument les obstacles, avec une souplesse maîtrisée. Du velours ! On se plait dès lors à savourer l’installation stéréo Burmester (optionnelle), d’autant plus fidèle que l’insonorisation est l’un des plus gros points forts. A ce sujet, le moteur nous semble encore mieux encapsulé que dans la berline.

Dynamique

Les modes « Sport » et « Sport + » révèlent une toute autre voiture, nettement plus acérée ! La direction, la suspension, la réponse à l’accélérateur, la gestion de la boîte, tout change pour un résultat bluffant d’efficacité. Redoutablement stable, la Classe C Break enquille les virages à un rythme stupéfiant ! Bien sûr, cela se paye par un amortissement plus ferme, mais on n’y perdra jamais son dentier.

Les moteurs

La Classe C est disponible avec une belle palette de motorisations, dont une version hybride diesel (300 BlueTEC Hybrid) et bientôt une hybride essence. Pour notre part, nous avons pu mettre la main sur la C250 BlueTEC (2.1 l diesel, 204 chevaux) et la C200 essence (ticket d’entrée provisoire, 1.6 l essence, 184 chevaux). Si le premier des deux est réputé pour son claquement disgracieux, il se fait nettement plus silencieux ici. Pourtant, s’il s’est retrouvé bâillonné, il n’a rien perdu en caractère : très souple, il pousse fort dès 1.200 tr/min et semble ne jamais être à bout souffle. Il a de la ressource, la gaillard !

Plus étonnant encore, la version C200 ! Le couple très généreux à bas régimes (merci le turbo !), permet de flâner gentiment à bas régimes, la boîte auto se chargeant d’enchainer les rapports. Mais ouvrez les papillons de gaz, et la poussée se fait nettement plus velue, dans une sonorité grave, mais pas forcément désagréable. Lui, son point fort, c’est son allonge : jusque 6.000 tr/min, il affiche une bonne humeur et des ressources constantes ! Et armée de ce moteur plus léger, le comportement se fait plus tranchant que jamais. Un choix à ne certainement pas négliger !

Conclusion

Nous avons beaucoup apprécié la berline… Mais nous lui préférons encore le break ! Si on trouve sans doute plus vaste et plus pratique sur le marché, cette Classe C break demeure imbattable sur le plan de l’agrément et du confort de conduite ! Une vraie mini-Classe S, la fonctionnalité en plus. Mais franchement, que demande le peuple ? Une augmentation de salaire, dites-vous ? Oui, sans doute, avec un prix de base de 34.485 € et une liste d’options aussi longue qu’onéreuse…

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