Après le scandale qui a touché le groupe Volkswagen, et qui a eu le mérite de remettre en cause la pertinence des tests d’émissions polluantes, d’autres constructeurs pourraient bien être pointés du doigt, à l’image du français Renault.

La DUH a en effet relevé que le nouveau Renault Espace, lorsqu’il est équipé du 1,6 l dCI, dégagerait jusqu’à 25 fois plus de NOx que ce qui est préconisé par les normes Euro 6 actuellement en vigueur. De quoi, une fois encore, mettre en évidence que les tests anti-pollution semblent totalement en décalage avec la réalité, comme le souligne l’expert qui a mené l’étude pour le compte de la DUH : « Il est impensable que des véhicules diesel prétendument modernes, et qui polluent de cette manière l’air que nous respirons, circulent aujourd’hui sur les routes ».

La DUH n’a pas épinglé d’autres modèles de la marque au losange mais ce bloc moteur n’équipe pas que le nouvel Espace… Techniquement, les tests effectués ont été réalisés, sur moteur chaud, pas l’Université de Berne, en suivant cinq étapes différentes. Actuellement, rien n’indique qu’il y a eu une tricherie délibérée de la part de Renault, ni si les différences d’approche dans les tests réalisés expliquent ces écarts importants de résultats.

La réaction de Renault

Renault, pour sa part, conteste les conclusions en rappelant que l’Espace, « comme tous ses véhicules commercialisés, respecte les réglementations en vigueur ». Le constructeur indique également que « les procédures d’essai utilisées par l’Université de Berne ne sont pas toutes conformes à la réglementation européenne et présentent des variations importantes de résultats ». Toutefois, le Français indique mettre « tout en œuvre pour comprendre le détail de ces résultats ».