Un superbe melting pot !

La recette ? Rien de plus simple. Prenez l’avant d’une SLS, les lignes de profil de la Classe E, rajoutez des feux arrière spécifiques et tracez une ligne de toit épurée partant d’un trait depuis le pare-brise à la malle de coffre. Si vue de face ou de trois-quart avant, la CLS semble remporter tous les suffrages, il n’en va pas exactement de même de l’arrière ou de profil : la poupe massive s’accorde difficilement avec les flancs très travaillés. Mais il est vrai que je chipote car dans l’ensemble, quelle carrure, quelle présence !

Une Classe E en-dessous

Reprenant la plateforme de la Classe E, la CLS s’en distingue naturellement par sa carrosserie, mais surtout, par ses ouvrants en aluminium. Un matériau réputé pour sa légèreté et qui a permis à la belle berline de perdre quelque 24 kg. Un maigre résultat me direz-vous mais à l’heure où les grenouilles veulent se faire plus grosses que le bœuf, c’est un résultat qui va dans le sens positif ! D’un point de vue sécuritaire, la CLS reprend toute l’artillerie de la Classe E, soit une douzaine d’aides électroniques surveillant en permanence la route et… le conducteur !

Des LED partout !

Les phares au Xénon ? Complètement has-been ! Mercedes innove avec sa CLS en l’affublant de LED qui, en plus d’éclairer de manière plus intense encore, affichent une durée de vie 5 fois supérieure au Xénon ! Les 71 diodes lumineuses sont combinées à des projecteurs bi-Xénon du système Intelligent Light System, qui adapte le faisceau lumineux en fonction des situations rencontrées. Une véritable usine à gaz !

Une direction paramétrique

Ce nom vous semble bien barbare ? Il définit, en fait, une direction plus directe et dont la consistance est variable. Plus sobre également : elle ne consomme de l’énergie que si le volant est braqué. En clair, au moins vous tournez le volant, au moins vous consommerez… Etrange, mais pourtant vrai !

Un intérieur personnalisable

Comme vous vous en doutez certainement, Mercedes ne s’est pas contenté de soigner la plastique de son modèle… L’intérieur a également fait l’objet de multiples attentions, en témoigne la console centrale repensée, affichant des boutons métalliques (très chic !) et un système de navigation peaufiné. Le tout respire l’élégance, le raffinement et, bien sûr, la qualité : les matériaux véritables jouxtent une finition quasi-parfaite ! Quant à la personnalisation, elle est bien sûr pratiquement illimitée, entre les différentes essences de bois, de cuir, de couleurs, voire d’harmonie de ciel de toit (clair, foncé ou en Alcantara).

Un 4 cylindres !

Sous le capot, la grosse nouveauté pour notre pays, c’est bien sûr la 250 CDI ! En effet, désormais, il ne sera plus nécessaire de recourir au V6 de 3 litres pour accéder aux plaisirs de la CLS. A l’instar de la Classe S, la CLS recourt à un « petit » 4 cylindres pour animer la version de base ! Une bonne nouvelle pour votre portefeuille, car en dépit de performances assez costaudes (204 ch et 500 Nm), son appétit est des plus mesurés ! Une autre bonne nouvelle : il s’accouple de série avec la boîte automatique à 7 rapports et relègue de ce fait, l’antique unité à 5 vitesses aux oubliettes ! Les autres motorisations sont forcément plus costaudes : V6 3 litres diesel de 265 chevaux (CLS350 CDI), V6 3.5 l essence de 306 ch (CLS350) ou, carrément, somptueux et nouveau V8 à deux turbos et de 408 ch (CLS500) ! Toutes les motorisations sont accouplées à une boîte auto à 7 rapports et bénéficient d’un Stop & Start.

Un vrai cocon

Avec son ciel de toit noir en Alcantara, la CLS est un véritable cocon dans lequel il fait bon vivre ! Un nid douillet et éclairé de manière indirecte et personnalisable. Bon, d’accord, vous y trouverez une certaine rigueur germanique assez éloignée du charme british d’une Jaguar, mais l’ensemble n’est pas déplaisant, notamment via les touches de chrome qui égayent l’habitacle. L’habitabilité est largement suffisante à l’avant, un peu moins à l’arrière où les grands gabarits devront courber l’échine pour ne pas entrer en contact avec le ciel de toit !

Performances : de largement suffisantes à tonitruantes !

Pour cette première prise en main au cœur de la Toscane, Mercedes a opté pour trois motorisations : 350CDI, 350 et 500. C’est bien sûr la première nommée qui a retenu toute notre attention, les versions essence étant destinées à une commercialisation marginale chez nous. Ce qui, on le verra par la suite, est assez regrettable… Le V6 diesel est donc pareil à lui-même, tout en force civilisée, procurant des reprises énergiques tout en se faisant suffisamment discret. Au ralenti et à bas régimes, sa sonorité un peu agricole trahit son mode d’alimentation. Pour une consommation à peine supérieure (environ un bon litre), la 350 essence affiche des plaisirs encore supérieurs, avec une sonorité plus enivrante (quoique parfaitement feutrée) et un allant des plus corrects ! Quant à la 500, c’est une AMG qui s’ignore : ses performances météoriques donnent du fil à retordre à bien des sportives de haute volée et il s’agira de mesurer son pied droit pour ne pas envoyer vos passagers dans le fin fond de leur siège ! La CLS se révèle étonnement légère et vive sur la route, changeant d’appui avec une grande sérénité, tout en restant superbement efficace. On regrette juste une direction un brin trop légère… Reste le prix… 62.436 € minimum !