Nos amis germanophones n’avaient aucun mal à obtenir la reconnaissance vocale en allemand dans leur Mercedes. Et bien, à partir du 1er janvier prochain, on pourra aussi opter pour le français et le néerlandais. Linguatronic sera donc disponibles dans les trois langues nationales. Une première ! La reconnaissance vocale est peut-être la solution d’avenir pour la commande d’instructions au véhicule, en toute sécurité. Réagissant à divers ordres vocaux simples, le système Linguatronic permet la sélection de stations radio préprogrammées, la sélection de pistes à partir du lecteur CD frontal et de pistes CD du chargeur CD, la sélection de numéros de téléphone préprogrammés et de destinations à l’aide de « voicetags », la sélection de la destination pour le système de navigation (les villes les plus importantes peuvent être citées en intégralité et ne doivent donc pas être épelées) et la sélection de numéros de téléphone. Disponible en option, Linguatronic est toutefois proposé de série avec le système de navigation Comand et le système de téléphonie. En combinaison avec le système de navigation de base APS, l’option Linguatronic est facturée à 242 euros. Ce qui, en fin de compte, n’est pas excessif. Le système Linguatronic est disponible sur les modèles Classe C, CLK, SLK, Classe E, CLS, Classe S et Classe SL. Notez cependant qu’il faudra un peu s’habituer au système, mais globalement ce type de technologie fonctionne relativement bien. Un plus pour la sécurité Les consoles des voitures modernes ressemblent de plus en plus à un cockpit d’avion. Des boutons par-ci, des boutons par-là… Sans parler du téléphone, du GPS, de l’autoradio, du lecteur DVD. En fin de compte, la manipulation de ces nombreuses commandes demeure difficile et met la sécurité en danger. Afin de pousser sur un bouton, d’utiliser une commande, de composer un numéro ou de consulter un répertoire, le conducteur est contraint de quitter la route des yeux. Ces fractions de seconde au cours desquelles notre regard se pose sur l’écran d’affichage de la radio ou les touches du téléphone peuvent nous être fatales. Lorsque le conducteur ôte les mains du volant pour composer un numéro ou saisir le téléphone, le risque d’accident s’accroît. Il est évident que la technologie de la reconnaissance vocale peut simplifier la conduite automobile. Même si les gestes de la conduite active, c’est-à-dire accélérer, freiner et tourner le volant, demeurent actuellement plutôt abstraits, il est possible de percevoir avec un peu d’imagination le nombre d’applications possibles de cette technologie. Elle pourrait ainsi accroître le confort du conducteur, par exemple en lui permettant de régler le conditionnement d’air, sélectionner une station de radio, choisir un CD, utiliser le système de navigation ou téléphoner. Actuellement, les utilisateurs de téléphone intégrés, même des modèles les plus récents, doivent s’habituer à des commandes très complexes pour utiliser de nombreuses fonctions qui sont parfois activées par des commandes utilisées pour deux ou trois actions différentes. La reconnaissance vocale peut faciliter ces manipulations. Mais si les commandes vocales représentent une avancée majeure, elles exigent de lourds investissements technologiques. Compromis entre investissement et confort Les systèmes actuels de reconnaissance vocale ne peuvent comprendre une langue aussi aisément qu’un être humain en pleine possession de ses moyens et qui peut en outre s’appuyer sur sa propre expérience. La compréhension humaine de l’oralité prend également en compte le contexte ainsi que les expressions non verbales. Ainsi, par exemple, nous prêtons attention au mouvement des lèvres, aux gestes ou à l’intonation de la voix. Cette capacité lui permet ainsi de continuer à suivre une conversation dans un environnement particulièrement bruyant. Ce que ne peut pas encore faire la technologie, bien évidemment. L’ambition des concepteurs n’est pas de créer des automates capables d’écouter et de comprendre aussi bien que l’homme. Les ingénieurs se fixent des objectifs plus limités, qui dépendent des applications concernées. En conséquence, il faut essayer de développer le potentiel de communication minimum indispensable pour la compréhension verbale entre l’homme et la machine. Cette quête est toujours le fruit d’un compromis entre le confort possible et les moyens techniques à adopter. Ainsi, Linguatronic, comme d’autres systèmes de reconnaissance vocale, reconnaissent un certain nombre de commandes, des mots, les chiffres et les lettres. De quoi assurer une communication simple mais efficace. Au début, il faudra donc apprivoiser la machine avec, à portée de main, le manuel… véhicule à l’arrêt. © Olivier Duquesne

Source : Mercedes