Dans les années 2000, Maybach était une marque à part entière, qui se tenait aux côtés de Mercedes… La firme rivalisait alors avec Rolls-Royce et Bentley tout en y ajoutant une pointe de rigueur (et de gadgets) typiquement allemande. Mais les 57 et 62 (ces noms désignaient leur… longueur en décimètres) ne se distinguaient pas suffisamment de la Mercedes Classe S sur laquelle elles étaient basées. En clair, ces voitures n'étaient pas assez « spéciales » pour justifier leur prix astronomique. Mise au placard en 2012, Maybach est revenue en 2014 en tant que sous-marque de Mercedes, à l’instar d’AMG, la division sportive.
Design
Vraiment énorme !
Au départ, seule la Classe S reçut l'honneur d’une déclinaison Maybach. Aujourd'hui, outre la traditionnelle limousine de luxe, d’autres modèles profitent des soins apportés par Maybach : on pense par exemple au Maybach GLS et même au SUV Maybach EQS électrique. Au menu du jour, nous vous proposons un essai du modèle original, dont la deuxième génération fut présentée à la fin de l'année 2020. Et autant dire qu’il s’agit d’un sacré vaisseau, avec une longueur de 5,47 m, une largeur de 1,92 m et une hauteur de 1,51 m, ce qui la rend 13 cm plus longue que la Classe S Longue ! Les fins limiers retrouveront ces centimètres gagnés au niveau de l'empattement, avec une distance de 3,40 m entre les roues avant et arrière !
Expérience
Champagne !
Tout cet espace profite évidemment aux passagers, et plus particulièrement à ceux situés à l’arrière. Si nous n’avons constaté aucune crise du logement à l'avant, c'est à l'arrière que ce modèle séduit le plus. Il y est d’ailleurs possible d’étendre ses jambes quelle que soit la taille du conducteur derrière lequel on se trouve (ou presque…) ! En outre, les nombreuses possibilités de réglages des sièges arrière permettent un confort d’assise absolument divin ! De sièges arrière, d’ailleurs, on n’en trouve que deux, ce qui permet à l'épaisse console centrale d’accueillir des porte-gobelets chauffants et réfrigérants, des porte-flûtes à champagne et même un petit réfrigérateur (dans le dossier) permettant de garder la bouteille au frais.
Un seul bouton pour tout
La Mercedes-Maybach Classe S croule évidemment sous les gadgets. Par exemple, chaque siège est chauffé, ventilé et même massant (les fonctions pouvant, évidemment, être additionnées, ce qui est particulièrement agréable, notamment en hiver). On se régale également des assises moelleuses… Petite attention sympathique, la personne assise derrière le siège passager avant peut faire avancer celui-ci, sur simple pression d'un bouton ! En outre, n’allez pas non plus vous fatiguer à ouvrir et fermer les grandes portes arrière : une simple pression sur un autre bouton suffit ! Quel luxe ! Chaque passager dispose également de sa propre tablette, avec la possibilité de connecter des appareils externes via USB et HDMI. En revanche, il manque une prise 230 V…
Pas d'écran géant
Evidemment, après un tel étalage de luxe à l’arrière, les places avant paraissent tout de suite moins spectaculaires. On pourrait d’ailleurs se croire à bord d’une Classe S plus traditionnelle, mais avec des matériaux un peu plus nobles (même le ciel de toit est en cuir !) et davantage de boutons, notamment pour commander les rideaux. Contrairement aux nouveaux EQS et EQS SUV, la Classe S ne dispose pas encore d'un écran « Hyperscreen », mais doit se contenter du système MBUX monté en position portrait et qui a fait ses débuts avec cette génération de modèle. Le facelift changera sans doute la donne, mais en matière d’ergonomie, il n'y a rien à redire : l'écran tactile est réactif, offre de nombreux raccourcis et il est toujours possible de régler la climatisation, cette dernière étant affichée en permanence en bas de l'écran. Le chauffage des sièges, du volant et des… accoudoirs (!) peut quant à lui, être commandé via le panneau de porte.