Dernière manche du Championnat de Belgique, le rallye du Condroz se devait de relever le challenge de créer l’événement alors que le sport automobile est bien malade. Afin de ne pas en être la victime consentante, l’organisateur a eu la bonne idée de mélanger les genres tout en donnant la priorité aux Super 1600 et gr. N. C’est pourquoi, on a pu voir l’unique WRC et les quelques Gr. A au sein du peloton. Au vu de la météo de la semaine, on aurait pu penser à un match entre les gr. N, beaucoup de Mitsubishi Lancer Evo, et les Super 1600. A condition que ces dernières soient bien pilotées ! Disons-le d’emblée, le match n’a pas eu lieu. Les conditions climatiques étant devenues plus “estivales“, les Super 1600 ont pris les devant, en l’occurrence, les Renault “usine“ et d’afficher en cette première étape une excellente santé puisque Kris Princen mène devant Larry Cols après s’être construit un avantage de 21 secondes sur l’ensemble de la journée. C’est peu et beaucoup à la fois car le tempo imposé par le Flandrien est tel que la possibilité de le résorber est minime pour Cols. La différence s’est faite en début d’épreuve au moment où Princen prenait en fait un peu plus de risques ! Quel coup de volant ! Il n’y a pas à dire, l’un et l’autre mérite la mention : excellent ! A la troisième place, on retrouve la Mitsubishi de Van Woensel qui étrenne en première sortie la version Evo 9 préparée chez Colsoul. Certes, il a fait illusion en prenant la tête du Condroz, mais ce fut de très courte durée et la logique sur ce terrain sec, pour ne pas dire peu humide, a repris ses droits. La déception est en tout cas de mise dans le clan Peugeot où Bern Casier n’a pu faire valoir son rôle d’outsider bien malgré lui. Confronté à d’incessant problème de frein, il n’aura jamais droit au chapitre et c’est bien regrettable. Les Renault sont devant, les Mitsubishi jouent plus ou moins entre elles, spécialement Snijers et Gaban – il sera victime d’une crevaison et perdra le contact en fin de soirée - , et de voir pointer les seconds couteaux dont un Verreydt, bien amère de ne pouvoir exploiter une Super 1600 à son plein potentiel. Le manque de compétition lui fait cruellement défaut même si il garde la main en BTCS avec la Clio grise et blanche. Il est le premier à le reconnaître et ne se confond pas en vaines excuses. Au bénéfice du doute de voir un “gros plateau“, on est en devoir de mettre en exergue la qualité de la formidable bataille que se livrent les 2 pilotes Renault et le spectacle que nous offrent d’autres virtuoses du volant. Des abandons avant, pendant L’intégration de WRC et “grosses“ Gr. A à fait couler de l’encre. Mais plus que cela, c’est aussi l’absence de pilotes annoncés que certains spectateurs regrettaient. Ils auraient tant voulu voir un Duez et la Porsche du Road Challenge car ils ont en mémoire les passages à l’Ardenne Bleu. Quant au vainqueur surprise de cette même épreuve, Kuzaj, il a lui aussi brillé par son absence autant que sa Subaru. Une certaine déception se lisait sur leur visage, tout comme de ne pas voir Van Woensel sur la Focus WRC récemment conduite par Gardemeister en championnat du monde ! Ah, la comparaison aurait été chouette avec Xavier Bouche. Ce qui fut chouette en tout cas, c’est de voir Bodson et Collard assurer plus qu’à leur tour le spectacle. Tant l’Audi que la petite Clio, elles ont eu le bon goût de se laisser balancer, jeter par leur pilote ! Quel spectacle, et même si ce n’est pas très “académique“, merci ! De cette première étape de 12 spéciales, certains n’en ressortiront même pas. C’est le cas notamment de Boelens et Cherain qui ont été visités les bas-côtés avec leur Citroën C2 ou de Mélissa Debackere qui abandonnera suite à une rupture du support moteur sur la Peugeot 206 RC. Un support en tout cas perfide puisqu’il a donné le “C4“ à toute la distribution de l’auto et de provoquer un sacré chambard sous le capot. Très peu de cons, mais “ils“ étaient partout ! C’est la crise à tous les niveaux. EN organisation, par exemple, il est difficile de trouver des commissaires de pistes. A force de ne pas être respecté, ils en ont marre et ne veulent plus s’investir en temps et en argent, l’indemnité n’est pas l’incitant premier de leur job, et de se laisser parfois débordé. Ce fut peut-être le cas quant à la cause de l’étrange situation qu’a rencontrée Larry Cols. Arrivant à un T gauche, il y a trouvé des bandes balises en travers de la route indiquant en fait une fin de parcours. Le temps de freiner, de taper la marche arrière et surtout … d ‘écouter et de faire confiance à son copilote, il traversa et arracha celles-ci et de continuer sa route vers l’arrivée de la spéciale ! Car Godde avait donné la bonne note ! Partant avec le n°2, mais s’élançant en fait le premier suite à l’absence de Kusaj, il a été victime de “cons“ qui se sont permis à un tel endroit de modifier le balisage du parcours. Le plus incompréhensible est que cela fut fait peu de temps avant son passage malgré la présence de commissaires. Ils font un boulot ingrat, je l’ai pratiqué, mais ils auraient pu intervenir de manière plus “sportive“ ; se faire fi des remarques et de la replacer au bon endroit. Tant pis, c’est fait ! Mais s’il est des “cons“ de par leur comportement en spéciales, il en est encore des plus dangereux et de croire qu’ils sont en “spéciale“ alors qu’ils sont sur routes ouvertes ! Je ne trouve pas de nom pour cet individu qui a dépassé quatre véhicules alors que la bande blanche est continue, sur une 3 bandes et en léger sommet ! Tout comme ceux qui bloquent les rues adjacentes à la spéciale. Et les services de secours, on y pense même pas ? Au royaume du “je m’en foutisme“, les cons sont roi ! Etape 1 1 Princen – Chevalier (Renault Clio Super 1600) 2 Cols – Godde (Renault Clio Super 1600) + 21.5 3 Van Woensel – Snaet (Mitsubishi Lancer Evo 9) + 44.8 (1e gr. N) 4 Snijers – De Keerle (Mitsubishi Lancer Evo 7) + 1:39.8 5 Gaban – Delmelle (Mitsubishi Lancer Evo 7) + 2:23.1 © Patrick Hayot source : Rallye du Condroz