C’est avec un Touareg perfectionné que Volkswagen s’alignera au départ du Dakar 2006. Par rapport à son devancier éprouvé, le Race Touareg 2 a été amélioré dans les domaines du dynamisme, de la puissance moteur et de la visibilité. Il se distingue par un nouveau look marquant. Le Race Touareg 2 fera son début en course au Rallye Portalegre qui se tiendra du 21 au 23 octobre au Portugal. Avec cette évolution, Volkswagen compte étoffer encore le bilan des succès du devancier. Depuis sa première au Dakar 2004, le Race Touareg est sorti victorieux de trois rallyes sur les neuf qu’il a disputé à ce jour, il a remporté avant terme la Coupe du Monde FIA des Rallyes tout terrain et a aidé Volkswagen à inscrire en 2005 sa meilleure année aux annales de son histoire sportive. Visibilité et dynamisme de conduite – les nouveaux paramètres clés pour fixer le dimensionnement De par ses dimensions fondamentalement changées, le nouveau Race Touareg 2 a une allure nettement plus dynamique. Sans avoir touché aux principes de la construction, le châssis tubulaire qui, avec son poids d’environ 300 kilogrammes, est le principal élément porteur, a été allongé au niveau du poste de conduite. Les occupants gagnent ainsi de la place, alors que l’empattement allongé se traduit par une meilleure stabilité aux vitesses élevées. La longueur hors tout du véhicule a pourtant diminué d’environ 20 cm – les porte-à-faux sont donc sensiblement réduits ! L’angle d’attaque plus important tant à l’avant qu’à l’arrière améliore encore les capacités de franchissement du véhicule en tout terrain. La conception de base du train de roulement avec ses essieux à doubles triangles obliques articulés sur le cadre tubulaire n’a pas été changée. Il en résulte deux avantages majeurs : le concept des ensembles interchangeables en diagonale reste toujours valable. Une suspension avant droite pourra donc également être montée à l’arrière gauche. Ce principe des pièces identiques diminue le coût de production tout en réduisant l’effort logistique lors des rallyes. Quant aux porte-moyeu du type «spool» qui supportent le roulement de roue par des entretoises évoquant des rayons et facilitent ainsi l’apport d’air, ils sont entièrement nouveaux. Volkswagen innove aussi dans le domaine des amortisseurs. La conception solide du cadre treillis tubulaire a été conservée. L’équipe a pu vérifier dans la pratique la robustesse impressionnante de l’ancienne structure en acier aéronautique. Ainsi, le premier de tous les Race Touareg construits à ce jour – le châssis d’octobre 2003 repéré par le code interne «RT01» – a entre-temps accompli environ 35 000 kilomètres au rythme de course. Statistiquement, le véhicule a donc déjà parcouru sept fois la distance chronométrée d’un Dakar. Moteur et transmission – efficacité et puissance grâce à une technique innovante Moteur coupleux et sobre, le cinq cylindres en ligne TDI avait donné de bons résultats dès ses débuts en rallye-raid. Les motoristes du département de développement ont revu de nombreux éléments de ce groupe. Ainsi, ils ont procédé à des modifications mécaniques, telles que le graissage à carter sec, mais aussi à une nouvelle adaptation thermodynamique au système de suralimentation par turbocompresseur et à son réglage. Grâce au nouveau système de suralimentation à deux étages, le diesel de course est plus facile à conduire. A bas régime, un petit turbocompresseur haute pression assure la compression tout en garantissant une excellente réponse, alors qu’à régime élevé, un grand compresseur basse pression fournit la pression de suralimentation. A des régimes compris entre 1800 et 3000 tours/minute, une valve de dérivation asservie à la charge gère la suralimentation à deux étages, soit le passage d’un compresseur à l’autre, en déviant progressivement le flux des gaz d’échappement. Une nouvelle gestion moteur de Bosch vient compléter le travail des ingénieurs. L’amour du détail – des améliorations pour l’ergonomie et la commande Volkswagen a sensiblement amélioré le confort de commande du Race Touareg 2, à bord duquel les équipages passeront bien 16 jours de suite tout au long d’un Dakar. Grâce à l’empattement allongé, il est nettement plus habitable. Le réservoir pour boissons qui était jusqu’ici logé à l’arrière a été remplacé par un réservoir mieux isolé logé dans l’habitacle – un avantage sur des étapes de huit heures de conduite ou plus. Le cockpit redessiné est plus convivial, les éléments de commande ayant été placés à des endroits plus favorables en termes d’ergonomie. Lors des passages des villages, dans lesquels la vitesse maximale est limitée et tout excès de vitesse sévèrement sanctionné, les pilotes pourront désormais activer un limiteur par un bouton au volant. Par ailleurs, une nouvelle électronique calculera l’autonomie restante sur la base de la consommation momentanée, ce qui permettra de gérer les réserves de carburant avec une meilleure précision. A l’extérieur du cockpit, de nombreuses autres innovations améliorent, elles aussi, le travail des équipages. Pour la première fois, le carénage arrière volumineux présente une ouverture séparée facilitant l’accès aux roues de secours qui y sont logées. Le volet arrière intégré permettra aux pilotes et copilotes de changer les roues encore plus rapidement lors des crevaisons quasiment inévitables en rallye-raid. © Patrick Hayot source : VW Motorpsort