Mission accomplie pour Bernd Casier, Frédéric Miclotte et la Polo Super 2000 du Belgian VW Club qui ont réussi à décrocher le podium du TAC Rally, au terme d’une journée riche en péripéties dont l’équipe de René Georges se serait volontiers passé…

« Tout a commencé, avec le ventilateur qui ne tournait pas assez vite, explique René Georges. L’explication était aussi simple que décourageante : deux fils avaient été inversés dans les circuits électriques lors du câblage, en Afrique du Sud. On avait déjà connu un premier souci de ce genre la veille, déjà à cause d’un mauvais câblage d’origine. Celui d’hier fut évidemment plus lourd en conséquences : quand la voiture a atteint 90°, le moteur a chauffé et l’eau est sortie du vase d’expansion. Celle que nous avons alors remise était, elle, froide, bien entendu, provoquant un choc thermique et la formation d’une bulle d’air dans le moteur. Cela explique pourquoi le moteur ne chauffait pas systématiquement. Et pourquoi, à la fin de la deuxième boucle, l’échangeur eau-huile a fini par lâcher. L’eau était à 140° quand tout s’est arrêté. »

Ce n’était pas encore assez, cependant, pour stopper les hommes de René Georges. « Je n’y croyais plus mais notre Polo a fini par redémarrer malgré tout, sourit Bernd. Cela nous coûtait une minute de pénalité mais l’important, c’est que nous pouvions continuer ! »

L’échangeur changé et le circuit complètement purgé à l’assistance, la VW Polo S2000 était à nouveau bonne pour le service et, à l’heure d’entamer l’ultime ronde, la 2e place n’était malgré tout qu’à vingt secondes : à la fois peu et beaucoup, en un peu plus de 41 km et face à une WRC:

« Après tant de jours de stress et d’ennuis à répétitions, être à l’arrivée constituait en soi une belle satisfaction, souligne J-G Mal-Voy, le président du Belgian VW Club. Nous étions venus ici pour signer un résultat. Pour notre premier rallye après les pénibles événements de mars et la première prise en mains de Bernd, qui n’avait jamais roulé que 70 km au volant de cette Polo ce jeudi, je pense qu’on est en droit d’être satisfait de cette 3ème place. »

« Je ne suis pas mécontent du résultat final, confirmait Bernd. Pensez que cette voiture a été montée en six jours seulement, juste à temps pour cette épreuve… Ce fut, en soi, une sacrée performance. Ajoutez-y le lot d’ennuis qui se sont succédé toute la journée et vous comprendrez aisément ma propre satisfaction d’être arrivé 3ème. Par deux fois, j’ai cru abandonner. Je voulais aller au moins au bout pour le team. On y est arrivé, qui plus est sur le podium : j’en suis ravi. »