Colin McRae et Jean-Marc Fortin (Nissan Navara Overdrive) ont signé le 2e temps du prologue
La première manche de la Coupe du monde des rallyes-raids a débuté de façon idéale pour Colin McRae. Au volant du Nissan Navara de l’écurie belge Overdrive, l’Ecossais a signé le 2e temps du prologue de la Transiberico, ce jeudi. Une performance qui le placera en 2e position sur la piste, demain.
Que représentent 7 km chronométrés dans une course qui en compte 1200 ? En théorie, pas grand-chose. En réalité, cette distance parcourue ce jeudi, dans la région d’Estoril, par les concurrents engagés dans l’édition 2007 du Rali Transiberico revêtait une importance capitale…
« Il était impératif de réussir un bon chrono à l’occasion de ce prologue », soulignait Jean-Marc Fortin, le copilote de Colin McRae. En effet, le résultat détermine l’ordre des départs demain pour la 1ère étape. Nous allons disputer pas moins de 350 km en étapes spéciales, souvent sur des pistes étroites bordées d’arbres. Dans l’épaisse poussière, les dépassements seront particulièrement délicats, voire dangereux. Notre 2e place au classement provisoire, à 4,7 secondes de Carlos Sainz, n’est pas seulement bonne pour le moral des troupes. Elle va aussi s’avérer très précieuse.»
Bien entendu, l’équipage a pris la précaution de repérer les lieux de façon très professionnelle : « Ce jeudi matin, nous avons reconnu le parcours au guidon de scooters », sourit Fortin. « En deux passages, nous avons pris les notes puis les avons vérifiées comme en WRC. Ensuite, Colin est encore passé seul trois fois, toujours au guidon de sa petite moto. »
Une fois aux commandes du Nissan Navara 06, McRae a rappelé à tous les observateurs qu’il n’a rien perdu de son pilotage flamboyant.
« Il y avait pas mal de portions rapides, raconte le copilote. Il fallait bien placer le pick-up pour slalomer entre les arbres et profiter de la largeur de la piste. Un pur régal de voir Colin à l’œuvre depuis mon siège. Nous avons aussi profité d’une ‘évolution’ technique judicieuse sur notre Nissan: un frein à main. En rallye-raid, il n’est pratiquement jamais utilisé dans les grandes étendues désertiques. Mais cette Transiberico ressemble davantage à un parcours de WRC.»
« Je suis ravi de voir que les réglages définis par Colin lors de sa journée de test en Belgique se sont avérés efficaces », soulignait de son côté Grégoire de Mevius. « Avant le départ, nous avions aussi remarqué que McRae allait sans doute rattraper un concurrent dans le prologue. Les organisateurs ont accepté que notre Nissan s’élance deux minutes plus tard sans quoi il aurait été gêné par la poussière de la voiture précédente. La preuve qu’en rallye-raid aussi, il ne faut négliger aucun détail. »
Aujourd’hui, les concurrents quitteront Estoril pour se retrouver à Badajoz au terme de 350 km contre le chrono.
On peut suivre les résultats en direct sur le site officiel de l’épreuve : www.ralitransiberico.com