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Grâce à ses nombreuses qualités indéniables, notamment sur le plan pratique, la Skoda Superb a réussi à s’ouvrir les portes des flottes d’entreprises. Surtout dans sa version break Combi offrant un espace de chargement gigantesque. Mais à l’heure du durcissement des règles fixant le taux de déductibilité des voitures de société, il était temps pour la grande Tchèque de se convertir à l’hybridation. En l’occurrence dans ce cas-ci, l’hybridation rechargeable pour faire chuter son homologation CO2 largement sous la barre des 50 g/km, tant en berline qu’en break.

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218 ch

Dans sa conversion, la Superb reprend alors à son compte la chaine cinématique de sa cousine Passat GTE (avec des tarifs plus modérés !). Sous le capot de la grande Tchèque, on retrouve donc un 1.4 TSI de 156 ch couplé à un moteur électrique de 85 kW (115 ch) au travers de la boîte DSG à 6 rapports. L’ensemble développe 218 ch en puissance cumulée et balance jusqu’à 400 Nm à destination des roues antérieures en cas de besoin. Bien sûr, ce n’est pas le but premier de l’engin, mais tout de même : cette cavalerie permet alors à la grande routière de l’Est d’afficher des prestations sportives à l’occasion. Avec, par exemple, un 0 à 100 km/h couvert en seulement 7,7 s.

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13 kWh

Mais le cœur de la transformation de Superb en Superb iV (le nouveau logo qui sigle les modèles électrifiés du catalogue Skoda) se situe dans le plancher, juste devant l’essieu arrière. C’est là que l’on retrouve la nouvelle batterie de 13 kWh étrennée par la Passat GTE lors de son facelift. La bonne nouvelle, c’est que son intégration ne modifie en rien l’habitabilité (qui reste royale !) de la Superb et qu’elle ne perturbe pas fondamentalement son volume de chargement. Certes, sur papier, les Superb et Superb Combi perdent des plumes avec des coffres glissant respectivement à 485 l et 510 l. Mais dans la pratique, c’est principalement la partie située sous le plancher qui est condamnée. Le reste du coffre reste utilisable sans devoir composer avec une marche ou un seuil sensiblement rehaussé (contrairement à la Ford Mondeo Clipper « simplement » hybride par exemple). Et on conserve même un petit rangement sous le plancher pour déposer les câbles destinés au branchement !

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Pour être complet, notons que cette greffe réduit aussi légèrement le volume du réservoir à essence. Ce qui pourra nuire au rayon d’action lors des grands déplacements estivaux… Mais sur les Superb iV, il embarque néanmoins toujours 50 l. Ce qui laisse une bonne marge pour un usage quotidien si l’on prend la peine de recharger régulièrement la batterie.

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62 km WLTP

Les 10,4 kWh utilisables de cette batterie permettent, en effet, à la Superb iV de rouler officiellement pendant 62 km en mode électrique selon la norme WLTP. Dans la pratique, mieux vaut toutefois tabler sur une quarantaine de kilomètres. Lors de notre courte prise en main, le break mis à notre disposition a couvert les 38 premiers kilomètres de notre essai (tous autoroutiers) en mode électrique. Et, l’après-midi, on a pu rouler un peu plus de quarante kilomètres au volant d’une berline en débutant cette fois notre trajet dans un milieu urbain au trafic plutôt dense. Notons que le moteur électrique suffit largement pour déplacer sereinement la Superb sans nécessiter l’aide du moteur thermique.

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Recharge à la carte

La batterie peut ensuite être rechargée en plus ou moins 5 heures sur une prise domestique classique. Mais mieux vaut bien sûr privilégier la recharge sur une borne adaptée. On peut alors récupérer l’intégralité de la recharge en 3h30 grâce au chargeur embarqué de 3,6 kW (Skoda ne prévoit pas de chargeur plus puissant en option). Notons que la Superb iV peut aussi en cas de besoin recharger sa batterie en roulant via son moteur thermique et récupère bien sûr aussi l’énergie cinétique (une position « B » sur le levier permet de renforcer le freinage régénérateur) lors des ralentissements.

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Sur la route ?

La Superb iV démarre par défaut en mode électrique. Mais on peut, en fonction de son trajet, basculer sur le mode hybride voire sur un mode sport si on le souhaite. Dans tous les cas, la Superb évolue en silence car même quand le TSI épaule le moteur électrique, il reste globalement silencieux. Quand la voiture bascule en mode hybride, une fois ses batteries épuisées, elle continue à privilégier la propulsion électrique au maximum, notamment dans les embouteillages. L’interaction entre les deux moteurs reste alors discrète. Seul petit bémol : il faudra un petit temps d’adaptation pour moduler efficacement la pédale de frein (le passage entre le frein régénérateur et le freinage classique manque un peu de naturel).

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La consommation réelle peut, quant à elle, rester contenue si l’on joue le jeu de la recharge régulière. Après notre première boucle d’un peu moins de 100 km, l’ordinateur de bord affichait un appétit moyen de 3,9 l/100 km. Plus courte (60 km), la seconde s’est soldée par un petit 2,4 l/100 km.

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Notre verdict

Cette version hybride rechargeable conserve les nombreuses qualités pratiques reconnues de la grande routière tchèque. Et permet, en sus, à la Superb de rester alléchante sur le plan fiscal pour les conducteurs professionnels grâce à son homologation CO2/km inférieure à 50 g/km, tant en NEDC2 qu’en WLTP. C’est aussi une alternative intéressante pour les conducteurs à la recherche d’un véhicule hybride rechargeable… et allergiques aux SUV !

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