Le salon de Detroit est un terroir à concepts. Audi en a donc profité pour présenter l’Allroad Quattro concept. Cette voiture partage sa caisse nue avec l’A6 Avant. Elle fait aussi appel à des lampes à diodes et à quelques attraits stylistiques. Et de la transmission intégrale Quattro. Une belle façon de fêter les 25 ans du système : une réelle avancée technologique des années 80.
Étant donnée l’origine de son châssis, ce concept présente quasi les mêmes mensurations que l’A6 Avant, soit une longueur de 4,93 m et une largeur de 1,89 m. Toutefois, vu sa vocation, elle est plus haute sur patte et son toit culmine donc à 152 cm du sol. Ce qui lui offre une garde au sol augmentée de 60 mm. Son look avec carénage chromé et pare-chocs imposants ne cache pas ses envies de baroudeur. Pourtant, les jantes de 19'' chaussées de pneus 255/45 R19 développées spécialement pour l'étude ne sont pas du genre à accepter les balades forestières ou hivernales. Soit ! En prime, le verre transparent des phares révèle la technique d'éclairage la plus moderne qui soit : l'Allroad Quattro concept est équipée de feux de jour et de phares LED. Les clignotants, les feux stop, de même que les feux de position, font également appel à des diodes au temps de réaction ultrarapide. Des clignotants sont également intégrés aux rétroviseurs latéraux en plus de ceux des blocs optiques avant et arrière.
Luminosité et visibilité
Le grand toit coulissant en verre Open Sky se compose de deux grands segments en verre qui augmentent nettement la luminosité dans l'habitacle par rapport aux toits ouvrants traditionnels. Le segment avant s'ouvre électriquement. On peut aussi s’intéresser aux vitres des fenêtres et des rétroviseurs extérieurs, car elles recèlent une innovation invisible. En effet, elles sont recouvertes d'une couche de molécules hydrophobes qui empêche l'eau et les salissures d'y adhérer. En conséquence, les vitres restent nettement plus propres et la visibilité est meilleure par temps humide. Le film de seulement quelques nanomètres du revêtement est appliqué par trempage et résiste à long terme, même soumis à une usure mécanique, telle que l'action des essuie-glaces. Ce concept car inaugure aussi la nouvelle génération de volants Audi gainés de cuir brun. Les inserts du tableau de bord et des portes font également appel à une innovation : un matériau textile métallisé. De plus, le combiné d'instruments bénéficie d’une nouvelle technologie d’affichage. Il regroupe deux cadrans en forme de goutte couchée accueillant respectivement le tachymètre et le compte-tours tandis que leur « pointe » abrite l'indicateur de température du liquide de refroidissement et la jauge de carburant. Audi utilise ici pour la première fois la nouvelle technologie OLED (Organic Light Emitting Diode) pour le grand écran couleur. L’OLED recourt à un polymère organique qui améliore sensiblement l'affichage et la lisibilité. Son temps de réponse est également plus rapide. Sa luminance est également plus élevée ce qui facilite sa lecture, surtout lorsqu'il est plongé dans la lumière solaire.
Presque 290 chevaux
Le capot accueille un bloc plutôt musclé : un V8 à 4 soupapes par cylindre 4.0 TDI développant 210 kW (286 ch) à 4000 tr/min. Le couple maximal du 3963 cm³ est de 650 Nm entre 1600 et 3000 tr/min. Il est couplé à une boîte auto Tiptronic à 6 rapports. Cette artillerie lourde permet au concept de réaliser le Tempo 100 en 6,4 secondes et d’atteindre quelques secondes plus tard sa vitesse maximale limitée à 250 km/h. Le turbocompresseur profite aussi d’un système de recirculation des gaz d’échappement. La préparation du mélange est confiée à un système common rail dernier cri. Il se compose d'une pompe à haute pression et d'une rampe par banc de cylindres. La pression d'injection peut désormais atteindre un maximum de 1.650 bars, soit 300 bars de plus que les rampes communes antérieures. La pression d'injection élevée garantit une atomisation encore plus fine du carburant avec une meilleure préparation du mélange et une combustion plus efficace. L'injection recourt à l'effet piézo : une tension électrique est appliquée à un élément en céramique, ce qui modifie sa structure cristalline. Il se produit alors une légère dilatation qui, amplifiée de manière hydraulique, commande mécaniquement l'ouverture de l'injecteur. La commande piézo-électrique des injecteurs permet des injections plus rapides et d'un volume de carburant nettement plus faible et un dosage plus précis. Pour le 4.0 V8, les ingénieurs Audi ont choisi de répartir l'injection en maximum 5 phases.
Et pour terminer… Quattro
Impossible de présenter cette voiture sans évoquer le Quattro qui fête les 25 ans cette année. La transmission intégrale Quattro améliore la motricité ainsi que le guidage latéral et réduit l'influence de la force motrice sur le comportement directionnel propre du véhicule. Sur l'Audi Allroad Quattro concept, dont le moteur est implanté en position longitudinale, la répartition automatique et optimale du couple entre les quatre roues est confiée à un différentiel Torsen. Le terme Torsen est un acronyme formé à partir des deux mots "Torque" (couple) et "Sensing" (sentir). Le différentiel Torsen est un différentiel autobloquant à vis sans fin. Avantage de ce système : l'effet bloquant n'intervient que sous l'influence de la force motrice, tout en autorisant des vitesses de rotation différentes lors du freinage ou en courbe. En situation normale, la répartition de la puissance sur les deux trains est de 50:50. Dans des conditions extrêmes, jusqu'à 75 % du couple peut être attribué à un seul train. Pour le dynamisme du châssis, les ingénieurs ont aussi pensé à ajouter une suspension pneumatique adaptative. Il s’agit d’une combinaison de ressorts pneumatiques et d’un système d’amortissement à régulation électronique. Cela permet de faire varier la garde au sol de 50 mm soit de 160 à 210 mm. On peut soit le faire manuellement, soit faire confiance au mode automatique qui adapte la hauteur de caisse en fonction de la vitesse du véhicule. Lequel repose sur un train avant à quatre bras par roue et train arrière à effet directeur avec, par roue, un tirant transversal supérieur et un trapèze inférieur, identique à celui des A6 et A8 !
© Olivier Duquesne
Source : Audi
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