PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

En juin dernier, notre Premier ministre Alexander De Croo présentait à la direction de l’usine d’Audi Brussels une lettre d’intention qui visait à convaincre le constructeur automobile allemand de rester en Belgique. Force est de constater que celle-ci n’aura manifestement pas eu l’effet escompté. En effet, ce mardi en début de soirée, la marque aux quatre anneaux a annoncé son intention de restructurer son usine de Forest, arguant qu’elle envisage d’avancer la fin de la production du Q8 e-tron qui est assemblé sur place.

Une décision que le constructeur justifie par la baisse de commandes de véhicules électriques haut de gamme à l’échelle mondiale. Conformément à la législation belge, une procédure d’information et de consultation a donc été engagée, Audi confirmant être en dialogue avec les partenaires sociaux “pour discuter de solutions pour les collaborateurs et le site”. Et de préciser que “cela pourrait également inclure une cessation des activités si aucune alternative n’est trouvée”.

On s’en doute, pour les travailleurs du site, cette annonce a fait l’effet d’une bombe. C’est que pas moins de 1.410 travailleurs de l’usine pourraient perdre leur emploi d’ici la fin du mois d’octobre, soit plus de 1.000 ouvriers et une centaine d’employés. Pour ce qui est de la production prévue cette année, celle-ci ne devrait pas dépasser les 25.000 unités. L’année prochaine, 6.000 Q8 e-tron devraient sortir des chaînes de montage. Mais “à partir de 2026, il n’y a plus de perspectives”, a expliqué Ronny Liedts de l’ACV, l’aile flamande de la CSC. L’avenir d’Audi Brussels était incertain depuis un certain temps et une restructuration était pressentie. “Hier et aujourd’hui, des voitures ont été retirées du site. Probablement pour éviter de devenir un butin de guerre”, a ajouté Ronny Liedts. Les syndicats n’excluent pas d’éventuelles actions sur le terrain dans les prochaines semaines.