À côté du coupé, la dernière Série 4 se décline aussi en cabrio. Lancé en 2021, ce modèle se situe dans la gamme BMW sous le gros cabrio Série 8. La « 4 » décapotable a pour principales concurrentes les Audi A5 Cabrio et Mercedes CLE Cabrio.
Pavillon textile
Ce cabrio reprend le nez protubérant du coupé Série 4. Un style qui ne plait pas à tout le monde... Les deux modèles affichent le même gabarit (près de 4,80 mètres de long), mais se différencient bien sûr par leur plafond : le toit est ici rétractable. Pour cette dernière génération de Série 4 Cabrio, BMW a décidé d’abandonner le toit en acier de l’ancien modèle, pour en revenir à une capote textile, plus légère (de 40% !) et plus rapide à ouvrir et fermer. Ce retour à la toile s’est pratiquement généralisé sur le marché des cabriolets. Il est vrai que la finesse d’un couvre-chef en tissu rend la silhouette de l’auto plus svelte. Cette toile se plie ou se déplie d’une simple pression sur un bouton : l’opération prend 18 secondes et peut s’effectuer en roulant, jusqu’à 50 km/h, voire à (faible) distance via la télécommande.
Tout comme le coupé, ce cabrio offre de nombreuses possibilités de personnalisation, comme un très large choix de jantes (de 18 à 20 pouces), mais aussi la ligne « M SPORT », qui enfile un kit carrosserie et dont l’habitacle s’offre aussi une décoration plus sportive : seuils de portes « M », pédalier et repose-pied « M » partiellement en alu, sièges sport en simili-cuir/Alcantara avec surpiqûres contrastées, ciel de pavillon anthracite ou encore volant sport « M ».
Nouvelle dalle numérique
Tout comme la Série 3 et les autres Série 4, ce cabrio a reçu courant 2023 le nouveau tableau de bord avec pavé numérique incurvé (BMW Curved Display), comprenant un écran central de 14,9 pouces associé à une instrumentation digitale de 12,3 pouces derrière le volant. Le multimédia fonctionne avec le nouveau système d'exploitation de BMW. C’est rapide et intuitif. Et l’ensemble est bien sûr compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, avec ou sans fil. BMW propose également une fonction gestuelle pour commander certaines fonctions (régler le volume audio ; accepter ou refuser un appel, par exemple) au moyen de certains mouvements de main, mais cet équipement nous semble gadget. Nous préférons utiliser la commande vocale, efficace et intuitive. On apprécie aussi la qualité de finition générale de cette petite Béhème.
Gare aux têtes à l’arrière…
À l’avant, les passagers sont très bien installés. Les places arrière sont par contre nettement moins accueillantes, avec une garde au toit limitée capote en place. On est même moins bien installé que dans le Coupé : la largeur aux coudes est ici réduite (à cause des renforts de structure et du mécanisme de la capote) et les dossiers de banquette sont implantés plus verticalement (pour faciliter le rangement de la capote). Et, bien sûr, ces places arrière seront condamnées si vous installez le pare-vent (qui est toujours facturé en option…).
Quant au coffre (300 litres capote rabattue et 385 litres capote en place), il est plus petit que dans le coupé Série 4 (440 litres) et pas très pratique à charger, surtout lorsque la capote se niche dedans : sa hauteur utile est alors fortement réduite. Mais la concurrence ne fait pas mieux. À noter que les dossiers de banquette peuvent se rabattre si besoin.
4 ou 6 cylindres, mais pas de boîte manuelle
La Série 4 décapotable offre un large choix de moteurs thermiques. En essence, il y a les variantes 4-cylindres 420i et 430i (2 litres de 184 ou 245 ch) ou les 3 litres à 6 cylindres de 374 ch (M440i) ou 510 ch (M4 Competition xDrive, à transmission intégrale uniquement).
Ce cabrio peut aussi carburer au gazole, avec les versions 420d à 4 cylindres (163 ou 190 ch), 430d à 6 cylindres de 286 ch et M440d de 340 ch (transmission intégrale d’office), à 6 cylindres également. Pas de boîte manuelle au programme : tous les moteurs sont associés à l’excellente boîte auto ZF à 8 vitesses, qui peut se faire douce ou rapide selon le style de conduite.
Un cabrio rigide
Par rapport au coupé, ce cabrio s’équipe de plusieurs renforts de structure (notamment dans les jupes latérales, le tablier arrière ou encore le tunnel central) pour compenser l’absence de toit rigide. Et ces renforts servent à quelque chose car ce cabrio est en effet très rigide : il affronte les déformations du revêtement sans jamais laisser échapper de craquements de tôle ni de vibrations dans le volant. Et cette décapotable propulsion (ou à transmission intégrale pour certaines versions) étale une tenue de route très efficace, grâce à un châssis équilibré qui offre un réel plaisir dynamique. Un bon point aussi pour le confort global de suspension, même sans l’amortissement piloté optionnel.
Le moteur de la 420i d’entrée de gamme n’a rien de décapant, mais s’apprécie pour sa douceur générale, qui colle bien avec la conduite au grand air. Et si l’air se fait frais, le chauffage intégré dans les appuie-tête avant peut nous souffler une petite brise chaude dans le cou. Si le temps se gâte vraiment, on s’abritera sous l’épaisse toile, dont l’insonorisation nous a épatés.
Le prix de la BMW Série 4 Cabrio
Cette BMW est un peu plus chère que l’Audi A5 Cabrio (il est vrai plus âgée) ; par contre, la nouvelle Mercedes CLE Cabrio sera sans doute plus coûteuse. Le prix de la Série 4 Cabrio débute à 57.800 € en essence (420i) et à 61.000 € en diesel (420d), soit environ 7.000 € de plus que pour le coupé. La version M4 Competition xDrive, elle, s’affiche à 107.850 €. À ces prix de base s’ajoutent des options nombreuses et chères. Mais cette BMW devrait conserver une bonne cote en occasion.
Notre verdict
Voilà un cabrio réussi qui s’apprécie à toutes les saisons, toit ouvert comme fermé, grâce à une bonne insonorisation et un comportement dynamique. Un bon et beau produit, qui ne craint pas les cabriolets concurrents, soit plus vieux (Audi A5), soit plus onéreux (Mercedes CLE Cabrio). Reste à digérer son gros nez…