Le meilleur diesel ? D’une cylindrée exacte de 2.993 cm³, ce 6 cylindres développe la coquette puissance de 286 chevaux à 4.400 tr/min et, surtout, un couple de 580 Nm, constamment disponible entre 1.750 et 2.250 tr/min. Pour bien fixer les esprits, sachez que le V10 des BMW M5/M6 n’en fournit que 520… En terme de rendement, c’est tout bonnement spectaculaire et sans concurrence ! A ce moteur, seule la boîte automatique ZF à 6 rapports est disponible. Ce que l’on comprend aisément, vu le couple à faire passer. Au niveau des performances annoncées, les chiffres sont tout bonnement étonnants : 240 km/h en pointe, 6,6 secondes pour atteindre les 100 km/h et 26,9 secondes pour parcourir le kilomètre, départ arrêté… Soit, à peu de choses près, les valeurs d’une Honda S2000… La concurrence, elle, est larguée. Aucun 4x4 diesel ne peut actuellement suivre le rythme de ce X3. Même un Porsche Cayenne S (avec le V8 de 340 chevaux) se fait distancé… A l’usage, ce moteur est d’autant plus impressionnant qu’il pousse de manière linéaire depuis 1.500 tr/min jusque 4.500 tr/min sans faiblir. Les dépassements ne sont plus qu’une formalité et il vaudra mieux garder un œil sur le compteur, tant les vitesses autorisées sont vite pulvérisées… La boîte le seconde admirablement, se montrant rapide, douce et intelligente. Le mode sport n’arrive même pas à se montrer brutal, seulement plus vif, rétrogradant de manière plus incisive. Bref, le couple moteur/boîte de vitesses est, on l’aura compris, stupéfiant. Vif, bourré de ressources, il se montre par la même occasion très sobre. En cycle mixte, nous avons noté une moyenne de 11,2 litres, ce qui est, à proprement parler, ridicule, au regard des performances explosives de l’engin. Comme une berline… Fermement suspendu, le X3 ne tolère ni le roulis, ni les mouvements de caisse. Sur routes sinueuses, il se comporte comme une berline, avec une remarquable efficacité. Naturellement, la motricité, ainsi que l’adhérence ne posent aucun soucis, le système de transmission intégral xDrive se montrant à la hauteur dans toutes les conditions. A la limite, le X3 se montrera neutre, restant dans tous les cas, très sûr. Le DSC (ESP chez BMW) est déconnectable partiellement ou totalement, ce qui permet de profiter de l’excellent équilibre du modèle. …Mais en plus ferme Au chapitre du confort, la remarque la plus cinglante concernera la suspension, qui se montre très ferme. Les irrégularités de revêtements, les ornières et autres joints de raccord sont ressentis assez sèchement. Pour le reste, le X3 se situe dans la bonne moyenne, avec une bonne habitabilité, tant à l’avant qu’à l’arrière, et une excellente insonorisation. La position de conduite est excellente et devrait convenir à toutes et à tous. Les sièges se sont montrés exemplaires, tant en soutien qu’en confort. A noter que ceux montés sur notre exemplaire étaient facturés 561,98 €… Là où ça fait mal Vendu à 53.550 € sans option, la note grimpe vite : notre modèle d’essai comportait pour près de 13.000 € d’options ! Comme d’habitude avec les marques germaniques, le catalogue de personnalisation est très fourni ! On retiendra parmi les options les plus intéressantes : le toit ouvrant en verre panoramique, très convivial et facturé 1.206,61 €, les phares au xénon à 561,98 € et le « comfort line », qui reprend entre autres, un pack de rangement, le Park Distance Control et le GPS, à 3.264,46 €. Enfin, pour terminer, un petit mot au sujet du « Park Distance Control ». Si les capteurs qu’il comprend sont bien utiles pour se parquer sans pour autant démanteler les pares-chocs, il se montre d’un zèle abusif, sonnant à tout va, même levier mis sur Parking ! Conclusion Une réussite ! On connaissait déjà le X3 pour ses qualités routières, sa finition et ses excellents moteurs. Celui-ci apporte une toute nouvelle dimension à la conduite, le rendant performant en diable, sans pour autant ruiner le portefeuille, une fois arrivé à la pompe. Un cas à part dans les SUV, qui, espérons-le, fera école…