Si on s’intéresse à la gamme Stilo, on remarque que le break (logique), la berline 5 portes et la berline 3 portes ont chacune leur propre personnalité. En fin de compte, seul le capot est identique. La 3 portes propose un hayon fort incliné avec une coupe de coupé. Ses traits sont très prononcés mais un peu démodés quand même. Un design à double tranchant : on déteste ou on aime pour toujours. Avec le logo Abarth, la berline se donne des allures plus dynamiques. Disons que Fiat bénéficie aussi d’un privilège, celui de pouvoir la présenter dans une livrée Ferrari certifiée. Pour le reste qu’en penser ?
Prophète en son pays
La Stilo a été lancée en 2001, période difficile pour Fiat. Son style n’a pas réussi à s’imposer partout, sauf en Italie où, en 2003, elle était en tête du segment C. Cette berline a aussi montré, à l’époque, que Fiat remontait la pente en terme de finition et de qualité des matériaux. Certes, depuis, les Turinois, ont fait mieux. On retrouve donc toujours dans l’habitacle du plastique de chez plastique.com et un effet toc pas vraiment plaisant. Mention particulière pourtant pour le cuir bicolore noir et blanc des sièges qui offrent un bon maintien et une bonne assise. On a aussi apprécié les espaces de rangement présents dans l’habitacle.
Bon petit moteur
Ce qui se trouve sous le capot de l’Abarth est plus réjouissant. Et plus jouissif. En même temps, en Italie… Le bloc JTD à rampe commune de 1910 cm³ à 4 cylindres en ligne développe 136 chevaux (103 kW – marché belge). Ce nouveau moteur Multijet à 16 soupapes donne de bonnes sensations à l’accélération. Le Tempo 100 s’effectue dans un honorable chrono de 9,7 secondes. La vitesse de pointe permet de croiser à 203 km/h sur Autobahn. Le couple de 305 Nm disponible dès 2000 tr/min assure un bon niveau de reprise. Cette générosité dans le couple permet à la Stilo de proposer une conduite vraiment agréable. On a toutefois trouvé que les rapports de la boîte 6 étaient un peu trop courts. On notera aussi que le groupe motopropulseur Fiat a de bonnes qualités dynamiques jumelées avec une faible consommation. Le constructeur nous renseigne une moyenne de 5,4 litres aux 100 en cycle mixte. Le niveau de CO2 est de 149 g au km.
Looke ma caisse
En fin de compte, ce choix de motorisation colle bien avec le look Abarth de notre véhicule d’essai avec jantes sport et pneus taille basse. Elle autorise donc une certaine frime. Le châssis repose, à l'avant, sur un schéma à roues indépendantes du type McPherson. La suspension arrière, quant à elle, est du type à roues interconnectées (semi-indépendantes) par un pont de torsion. L’ensemble s’est montré plutôt ferme, mais colle bien à l’image de l’ensemble. Très efficace en manœuvre, la direction assistée frustre un peu en conduite sportive. D’autant qu’un petit manque de motricité force à rester humble dans son style de conduite malgré l’aileron arrière. Reste qu’une berline dynamique à ce prix, c’est quand même intéressant.
© Lionel Hermans & Olivier Duquesne
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