1. Sa taille
Commençons par le plus voyant : la taille de cet écran ! Quand on pénètre dans l’habitacle, on se retrouve en effet face à un gigantesque écran de 141 cm de large. Ce qui représente, pour les amateurs de chiffres, l’air de rien une surface totale de 2.432,11 cm² !
Dans la pratique, il ne s’agit toutefois pas que d’« un » écran. L’Hyperscreen du système d’info-divertissement MBUX de Mercedes fusionne trois écrans : celui du cockpit digital, celui de la tablette centrale et un troisième destiné au passager avant. Mais la force de l’Hyperscreen par rapport à des solutions à trois écrans semblables qui commencent à se répandre chez la concurrence réside dans son intégration plus subtile sous un unique grand verre. On ne voit pas ici l’addition de trois écrans indépendants, mais bien un unique grand écran incurvé en verre moulé à chaud (650°C) encadré par un élégant bord. Le luxe est dans le détail !
2. Son ergonomie
La taille, ça compte, certes. Mais cela ne fait tout de même pas tout ! Les exemples de grands écrans à la logique complexe et imposant de multiples manipulations pour activer l’une ou l’autre fonction simple ne manquent pas dans l’industrie automobile… Visiblement, les concepteurs de l’Hyperscreen en ont tenu compte. Car non content d’être grand, l’Hyperscreen de Mercedes présente aussi un fonctionnement ergonomique et intuitif. Déjà, les commandes principales de la climatisation restent toujours directement accessibles dans la partie basse de la zone centrale. Ça, déjà, c’est bien vu. Mais en plus, la botte secrète de l’Hyperscreen réside dans son fonctionnement dit « zéro layer ». Concrètement, l'utilisateur n'a pas à faire défiler les sous-menus ni même à utiliser la commande vocale dans la majorité des situations. Grâce à l’intelligence artificielle intégrée dans le système, les applications les plus importantes en fonction du moment ou du contexte sont en effet toujours proposées sur l’affichage principal. Plus de 20 fonctions – du programme de massage actif jusqu'au rappel d'anniversaires, en passant par une suggestion de choses à faire – sont automatiquement proposées à l'aide de l'intelligence artificielle lorsqu'elles sont pertinentes pour l’utilisateur (elles varient donc en fonction du profil du conducteur sélectionné). « Magic Modules », c’est le nom interne que les développeurs ont donné à ces modules de suggestion qui s'affichent ponctuellement sur la « couche zéro » de l’écran. Pratique !
3. Son assistant vocal
Cela dit, un autre avantage concurrentiel de l’Hyperscreen réside tout de même dans l’efficacité de l’assistant vocal du MBUX de Mercedes. Pour rappel, ce « Mercedes-Benz User Experience » découvert initialement en 2018 dans la Classe A a révolutionné le fonctionnement de l’info-divertissement à bord d’une automobile avec son « Hey Mercedes ». Encore bonifié au fil du temps, cet assistant vocal peut (quasiment) tout faire. Même « divertir » les (grands…) enfants qui peuvent tuer le temps lors des longs trajets en posant des questions en tout genre « à Mercedes ». Genre « quel âge as-tu Mercedes ? » ou « qui a inventé l’automobile ? », etc. Mais plus concrètement, on peut surtout tout commander/apprendre d’une simple interjection sans quitter ni la route des yeux ni le volant des mains : « quelle sera la météo à destination ? » ; « j’ai froid, peux-tu allumer les sièges chauffants » ; « appelle Mamour s’il-te-plaît » ; « j’adore cette chanson qui passe à la radio, augmente le volume » ; voire même « ai-je bien éteint les lampes de la maison en partant ? » si on dispose d’une maison connectée.
4. Sa puissance
Là, on rentre dans des considérations plus techniques qu’apprécieront surtout les « geeks ». Mais avec 8 cœurs CPU, 24 gigaoctets de RAM et 46,4 GO par seconde de bande passante mémoire RAM, l’Hyperscreen est d’une puissance impressionnante. Ce qui, dans le langage du « commun des conducteurs » assure surtout une fluidité remarquable à l’usage. En outre, il y a 12 actionneurs sous l'écran tactile qui offrent un retour haptique très appréciable lors du fonctionnement. Si le doigt y touche certains points, ces actionneurs déclenchent une vibration tangible dans le cache permettant de sentir qu’on a bien « cliqué » sur l’écran.
Notez que la puissance du système permet aussi d'activer des fonctions par le biais de mises à jour OTA (Over-the-Air, donc à distance). Dans le cas de l’EQS, par exemple, qui a été la première Mercedes à offrir ce genre de service à distance, il est notamment possible d'activer la direction de l'essieu arrière avec le grand angle de braquage de 10° si on le souhaite, même après l’achat de la voiture.
5. Son système de navigation
Enfin, terminons ce petit tour d’horizon des fonctions de cet Hyperscreen que l’on apprécie le plus en soulignant l’efficacité de son système de navigation. A l’usage, on apprécie surtout l’extrême clarté de son guidage via la réalité augmentée. Autrement dit, des pictogrammes virtuels (flèche, panneau de direction, etc.) sont intégrés sur une vue directe de l’environnement prise via une caméra installée à l’avant de la voiture. Impossible d’hésiter à l’approche d’un changement de direction !
Destinée aux modèles électriques de Mercedes, la navigation de l’Hyperscreen intègre bien sûr aussi des fonctions spécifiques à la mobilité sans émission. Le système planifie l'itinéraire le plus rapide et le plus confortable en intégrant les arrêts de recharge nécessaires pour les longs trajets. Le calcul est efficace et permet d’intégrer les bornes que l’on préfère utiliser/éviter. Une information permet également de savoir en un coup d’œil si la capacité de la batterie disponible est suffisante pour revenir au point de départ sans recharge en chemin. Enfin, on peut également voir facilement sur l’écran le niveau d’occupation en temps réel des stations de charge.