La Classe A est récemment passée sous le scalpel pour profiter d’une petite mise à jour de mi-carrière après quelques années de bons et loyaux services. Vous ne voyez pas les évolutions apportées par ce facelift ? Il faut avouer qu’elles sont pour le moins subtiles et difficiles à repérer, alors on va en faire le tour ensemble : l’Allemande dispose de nouvelles optiques et de bouclier (très) légèrement remaniés aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Voilà, c’est tout, et il en va de même dans l’habitacle.

Des évolutions ? Quelles évolutions ? 

À l’intérieur, les nouveautés sont encore moins nombreuses ! L’écran central, qui se connecte à Android Auto et Apple CarPlay sans fil, mesure désormais 10,25 pouces de série et ne s’opère plus qu’au toucher et à la voix. Eh oui, les commandes présentes sur la console centrale ont totalement disparu pour faire place à ce qu’on imagine être un pseudo espace de rangement, mais qui n’est pas des plus pratiques. Dommage. Les plastiques noir brillant qui ne manqueront pas de se rayer à vitesse grand V sont eux toujours présents alors que le volant est désormais identique à celui de sa grande sœur, la Classe C. Et ce n’est d’ailleurs pas le seul parallèle que l’on peut faire entre ces deux modèles étoilés. 

Pas si petite que ça… 

Malgré son statut d’entrée de gamme, l’Allemande repose tout de même sur un empattement de 2,73 m. Autrement dit, l’habitabilité y est correcte peu importe que l’on soit assis à l’avant ou à l’arrière. La batterie des variantes hybrides rechargeables ampute le coffre de quelques dizaines de litres. Cela dit, il évolue tout de même de 310 à 1.125 litres dans la 5 portes alors que notre berline affiche une capacité de chargement de 345 litres si les sièges arrière ne sont pas rabattus. Encore une fois, c’est correct. 



Il faut dire que la Classe A n’est pas une si petite voiture que ça. Notre berline de 4e génération mesure en effet 4,56 m de long. Elle est donc plus grande qu’une Classe C Type 203 et pratiquement aussi grande qu’une Type 204 ! Et en comptant les CLA et CLA Shooting Brake qui ne sont finalement rien d’autre que des Classe A au toit fuyant, elle affiche également plus de dérivées que ces dernières ! La Classe A d’aujourd’hui équivaut véritablement à une Classe C d’antan.

Mécanique électrisante 

Sous le capot des dérivées hybrides rechargeables de l’entrée de gamme allemande, on retrouve un petit 4 cylindres essence associé à une belle batterie de 15,6 kWh. Depuis le facelift, cette dernière alimente un moteur électrique plus puissant qui développe à lui seul 109 ch. Moins énergivore, il lui permet également de parcourir entre 70 et 80 km en tout électrique et ce en conditions réelles pour autant que l’on fasse attention à ne pas écraser l’accélérateur trop souvent. Mais au cas où vous le feriez, sachez qu’en associant thermique et électrique, la Classe A 250 e peut compter sur un total de 218 ch et 450 Nm de couple ! Une cavalerie qui lui permet de revendiquer un 0 à 100 km/h chronométré en 7,5 s et une vitesse de pointe de 230 km/h. Une fois la batterie plate, le plein d’ions peut se faire en seulement 25 min grâce à une puissance de charge maximale de 22 kW en courant continu.

Dynamique et efficace 

Sur la route, cette Classe A 250 e est loin de se traîner sans pour autant qu’il s’agisse d’une petite fusée. Elle affiche de belles relances et sa motorisation est agréable en toutes conditions. Petit bémol tout de même au niveau de sa boîte de vitesses qui manque parfois de réactivité. Elle dispose également d’un châssis bien équilibré et d’un train avant suffisamment mordant. Encore une fois, ce n’est pas une athlète de haut niveau au comportement radical, mais on a beau enchaîner les virages (aussi serrés soient-ils), difficile de la prendre en défaut. C’est qu’elle ne manque pas d’efficacité ! 

À l’aise en toutes situations 

Agréable à conduire, elle l’est malgré une suspension un brin ferme lorsqu’on opte pour la finition AMG et ses grandes jantes de 19 pouces. En revanche, les bruits de vent et de roulement sont plutôt bien maîtrisés dans l’habitacle. On est bien dans cette Classe A qui semble être à l’aise aussi bien en ville que sur voies rapides ou dans de sinueuses routes de campagne. Et il vaudrait mieux, parce qu’elle est loin d’être bon marché… 

Une Classe A à un prix exorbitant ! 

S’il y a déjà une Classe A 5 portes plug-in hybride disponible à partir de 49.610 €, la carrosserie berline débute quant à elle à partir de 50.820 €. Mais sans doute vous en doutez-vous, notre véhicule d’essai n’est pas l’exemplaire le plus basique de la gamme. Très loin de là même puisqu’il affiche près de 15.000 € d’options pour une facture finale s’élevant à 65.557,80 € ! Pour une Classe A qui, on vous le rappelle, est supposée être la moins chère des Mercedes… 

Notre verdict 

Peu importe sa motorisation, la Classe A est une excellente proposition, mais sa version hybride rechargeable sort encore davantage du lot. Elle ne sacrifie que peu de coffre au profit d’une confortable autonomie tout électrique. Elle est également agréable à conduire en toutes circonstances malgré la légère fermeté de sa finition AMG. Oui, la Classe A 250 e est une excellente compacte. Mais, à près de 50.000 €, elle est parfois (beaucoup) plus chère que certains véhicules du segment supérieur ! À vous d’évaluer si le jeu en vaut la chandelle… 

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