Présentation
Pour concurrence dignement la Golf, Renault s’est employé à relever la qualité au meilleur niveau. Tests aux quatre coins de la planète, séances de torture, rien n’a été épargné aux mulets ! Pour ratisser large, Renault n’a pas non plus lésiné sur les motorisations disponibles et c’est une belle panoplie de moteurs diesel qui est disponible sous le capot de cette Mégane : 7 moteurs de 85 à 160 chevaux ! En essence, la gamme débute avec un 1.6 l atmo pour se terminer avec un 2 litres turbo de 180 chevaux. A noter, l’apparition d’un nouveau 1.4 l suralimenté de 130 chevaux. Confort, comportement routier et sécurité sont autant de points qui ont été particulièrement étudiés.
La ligne des modèles est novatrice, en particulier celle du coupé. Ce dernier, très réussi, affiche, stylistiquement parlant, d’incontestables prétentions sportives… Ce qui ne facilite toutefois pas la visibilité arrière, très nettement entravée par les montants C ! La berline est plus commune mais son ondulante ceinture de caisse lui octroie une petite dose de dynamisme. Ces deux modèles se caractérisent en tout cas par un capot incurvé au design pour le moins étonnant…
Une sécurité signée Renault
Renommée du constructeur en ce domaine oblige, Renault a voulu frapper très fort pour ce qui touche à la sécurité, tant active que passive. De série, la Française s’embarrasse donc d’une quantité assez impressionnante d’aides électroniques : ABS, AFU (Aide au Freinage d’Urgence), ESC (l’ESP de Renault), ce dernier comprenant notamment le CSV (Contrôle de sous-virage). Pour ce qui touche à la sécurité passive, Renault innove avec des capteurs de chocs latéraux, pour une réaction plus efficace et plus prompte des airbags aux gonflages différenciés. Si les résultats des tests NCAP ne sont pas encore connus, les ingénieurs sont particulièrement confiants, la Renault devant même, selon eux, supplanter la Golf, pourtant très bien positionnée.
Moteurs
Cet essai détaillé nous a fait prendre le volant de trois diesels : les 1.5 dCi 85 et 105 chevaux ainsi que le nouveau (ou du moins, très sérieusement revisité) 1.9 dCi de 130 chevaux. Le plus petit des trois est le seul à être accouplé à une boîte manuelle à 5 rapports. Mais son couple de 200 Nm peine à offrir des prestations suffisantes. Sa consommation moyenne de 6,1 l/100 km ne fait pas, non plus, figure d’exploit.
Pour une consommation de seulement 0,2 l/100 km supérieure, la version 105 chevaux apparaît comme nettement supérieure. Vingt chevaux et quarante Nm supplémentaires font toute la différence sur la route et ce modèle-ci se profile comme le plus homogène de la gamme. D’autant plus que sa boîte 6 est incomparablement plus agréable à manipuler que l’accrocheuse unité à 5 rapports du moteur de base.
Au-dessus, le 1.9 dCi de 130 chevaux et 300 Nm propose des performances de grande routière, avec une vitesse de pointe de 210 km/h et un 0 à 100 km/h en 9,5 secondes. La consommation reste contenue, avec une moyenne de 6,9 l/100 km. Contrairement aux 1.5 dCi, il affiche une plus grande souplesse à bas régimes. Enfin, il est également plus silencieux.
Tenue de route
Posé sur des suspensions sport (de série sur tous les coupés), le coupé pâtit d’un amortissement plutôt sec. Si l’efficacité est réelle sur bonnes routes, le comportement se désunit sur mauvaises routes, avec des phénomènes de pompage indicateurs d’un sous-amortissement. Trop fermes en compression et trop souples en détente, les suspensions peinent à contenir les mouvements de caisse. Mais revenez à un rythme plus calme et tout rentre dans l’ordre...
La berline, repose sur un amortissement plus souple. Au final, elle en devient plus efficace et plus rassurante sur routes sinueuses. Certes, le phénomène de pompage est toujours présent, mais sans que cela ne devienne dangereux. Le filtrage est également mieux réussi.
Confort
L’amortissement plutôt sec dessert le coupé sur routes bosselées. Ici encore, la berline réalise un meilleur score en se montrant plus tolérante. Les sièges plus enveloppants du coupé maintiennent mieux le corps. L’habitabilité est forcément meilleure dans la berline, qui profite d’une meilleure garde au toit arrière. Le coffre y est également nettement plus accessible. Cependant, il convient de noter qu’il présente dans les deux cas, une contenance généreuse.
La position de conduite est bonne et les longs trajets ne sont qu’une formalité. D’autant plus que l’insonorisation est particulièrement réussie, surtout avec le 1.9 dCi, qui a fait l’objet d’un encapsulage étudié. Quelques bruits de vent restent malgré tout présents. L’ergonomie est bonne, sauf pour l’interrupteur de régulateur/limiteur de vitesse, situé devant l’accoudoir avant.
Tarifs et équipement
En berline, la Mégane est disponible à partir de 17.800 €, pour la version 1.5 dCi 85 Authentique. Une finition de base, mais qui comprend déjà l’air conditionné manuel, l’ordinateur de bord, le filtre pollen et le siège conducteur réglable en hauteur. En revanche, il faudra passer par la case option pour bénéficier de l’autoradio. Les autres moteurs ne sont disponibles qu’avec les finitions supérieures Dynamique, Expression et Privilège. A finition égale, comptez 1.300 € pour bénéficier du 1.5 dCi 105. Quant au 1.9 dCi, il n’est disponible qu’avec les deux exécutions supérieures, à partir de 24.050 €. Le coupé vous coûtera 500 € supplémentaires.
Conclusion
La Mégane a sans conteste relevé les niveaux de qualité face aux précédents modèles. Avec sa gamme pléthorique de motorisations et de finitions, elle s’adresse également à un large public. Le confort de la berline figure sans conteste au sommet de la catégorie. Dénuée de défauts criants (hormis la visibilité arrière du coupé), nul doute qu’elle s’embarque à nouveau sur le chemin du succès. Notre choix ? La berline 1.5 dCi 105 en finition Dynamique.