Non, on ne s’est pas trompé, l’engin roulant difficilement identifiable que vous voyez ci-dessus est bien une Toyota Prius ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette 5e génération a bien évolué par rapport à ses devancières. Plus basse de 5 cm, plus large de 2,2 cm et plus courte de 4,6 cm que la précédente Prius, elle mesure désormais 4,6 m de long, 1,78 m de large et seulement 1,42 m de haut. Toyota a brillamment réussi à jouer avec des éléments noirs, gris et de fines optiques pour créer un véhicule harmonieux et dynamique. Oserait-on même dire que cette Prius est désirable ? Oh oui ! Chapeau bas Toyota ! 




Prius du futur, mais pas trop 

À l’intérieur, la planche de bord a elle aussi beaucoup changé. Fini le grand compteur central, il est désormais plus compact avec ses 7 pouces, placé devant le conducteur et surplombe le volant, exactement comme dans un certain bZ4X. Une configuration qui requiert un petit temps d’adaptation pour trouver la position de conduite idéale. Le petit volant de 35 cm de diamètre est également similaire à celui du SUV électrique et n’est pas désagréable à prendre en main. Au centre de la planche de bord trône un second écran de 12,3 pouces disposant du dernier système d’infodivertissement de la marque. S’il est réactif et facile à prendre en main, sa navigation n’est pas toujours claire, ce qui nous a parfois joué des tours… Heureusement, Android Auto filaire et Apple CarPlay sans fil sont présents de série. Malgré cette effusion de technologie, Toyota a tout de même conservé des boutons rotatifs et physiques pour les réglages de climatisation et de volume. En matière de praticité, on ne fait pas mieux. Côté matériaux et finition, tout est bien assemblé et digne de la marque japonaise. On note tout de même la présence de quelques plastiques de moins bonnes factures ici et là. Rien d’alarmant, mais pour son tarif sur lequel nous reviendrons plus tard, des matériaux d’une qualité un brin supérieure n’auraient pas été de refus.  

Trop compacte ? 

Bien qu’elle soit plus courte, l’empattement de cette 5e Prius a grandi de 5 cm pour atteindre les 2,75 m. Résultat, on n’est pas trop mal installé à l’arrière, pour autant que l’on ne dépasse pas le 1,8 m. En effet, la ligne de toit plus basse et fuyante limite l’espace à la tête et pourrait gêner les plus grands gabarits. Quant au volume de coffre, il grandit également de 33 litres pour totaliser 284 litres en configuration 5 places. C’est mieux, mais ça reste peu… 



PHEV uniquement 

Pour mouvoir cet engin au look de vaisseau spatial, Toyota ne propose qu’une seule motorisation en Belgique. Il s’agit d’un 2 litres 4 cylindres hybride… rechargeable ! Cette mécanique produit un total de 164 kW (223 ch) et permet à la Prius de revendiquer un 0 à 100 km/h en 6,8 s ainsi qu’une vitesse de pointe de 184 km/h. Elle dispose également d’une batterie de 13,6 kWh qui lui autorise un rayon d’action maximal de 72 km en tout électrique. Une autonomie qu’il n’est cependant possible de réaliser que lorsque l’on évolue en environnement urbain. Cela dit, même en dehors de la ville, sa consommation est (très) loin de s’envoler et parcourir environ 60 km en tout électrique est tout à fait envisageable. 



Véritablement désirable ! 

Avec plus de 200 ch envoyés sur les roues avant et un 0 à 100 km/h chronométré en moins de 7 s, la Prius est aussi vive que son look laisse imaginer. S’insérer dans la circulation est un jeu d’enfant. Bien plantée sur ses appuis, elle est également agile, équilibrée, saine, bref agréable à conduire ! Malheureusement, elle affiche un tel comportement au détriment de son confort de suspension. Ces dernières sont en effet fermes, ce qui se ressent particulièrement sur les pavés, taques d’égout et dos-d’âne. Elle se rattrape cependant grâce à son excellent aérodynamisme. Pas étonnant quand on voit sa carrosserie. Même à (très) haute vitesse, on n’entend pratiquement aucun bruit de vent dans l’habitacle qui peut également compter sur une bonne insonorisation. Le moteur thermique se fait discret lorsqu’il est en fonctionnement, ce qui n’arrive pas si souvent, et l’on ne perçoit que peu de bruit de roulement. 



Combien coûte cette Toyota Prius ? 

En matière de prix, Toyota n’a pas fait dans la dentelle avec sa nouvelle Prius. En Belgique, non contente de ne disposer que d’une seule motorisation, elle n’est également disponible que dans une seule finition Premium Plus affichée à 48.020 € ! Comme son nom l’indique, son équipement est ultra complet, tellement complet qu’aucune option n’est disponible, si ce n’est une teinte de carrosserie. Près de 50.000 € pour une Prius, ce n’est pas donné, mais les compactes PHEV ne courent pas les rues non plus et sont chères ! Comptez au bas mot 40.000 € sans la moindre option. Sans oublier que, comme toutes les Toyota, cette Prius profite de 10 ans de garantie.



Notre verdict 

Auparavant, on achetait une Prius pour la frugalité de sa motorisation hybride ou pour sa fiabilité, mais certainement pas pour son look ou son comportement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, la Prius est devenue un véhicule désirable et agréable à conduire, surtout en version plug-in hybride ! Seule motorisation proposée en Belgique, elle affiche 164 kW (223 ch) et une autonomie maximale de 72 km grâce à sa batterie de 13,6 kWh. Décidément, ce ne sont pas les qualités qui lui manquent, contrairement à l’espace dans son habitacle... Et puis, rappelons que si son look a bien évolué, son prix aussi puisque rouler en Prius coûte désormais près de 50.000 € !



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