On le sait, les Italiens aiment bien la volubilité. Il faut non seulement aller vite, mais aussi montrer sa présence (petite info : les autoroutes italiennes à 2 x 3 bandes viennent de voir leur vitesse maximale autorisée passer à 150 km/h). Tout un art, tout un charme. Cet esprit on le retrouve dans certaines voitures mythiques de la péninsule bottée. La Punto Sporting a de ça mais elle a également su le concilier avec l’aspect pratique. Car la petite Italienne est non seulement sportive par son comportement et son look, elle est aussi polyvalente grâce à son habitabilité, son extraordinaire souplesse et à sa boîte 6 vitesses. Le moteur essence 1.4 16V développe un couple de 128 Nm à 4500 tours minute. Toutefois, la plage d’utilisation est digne d’un turbo Diesel. On peut franchement se laisser conduire à 2000 tours minute ou s’amuser, sans s’assourdir, en montant jusqu’à 6000 tr/min ! Une souplesse et un don de reprise qui permet de jouer l’économie silencieuse sur autoroute (consommation de 5,3 litres) ou d’adopter un style mélodieux moins raisonnable mais plus épicurien, voire méditerranéen ;-) De toute façon vous avez de la réserve sous le pied droit puisque la vitesse de pointe est annoncée à 178 km/h pour un passage de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes. La fermeté de l’amortissement rappelle que cette Punto a une vocation plutôt ludique et altère un peu le confort acoustique sur mauvaises routes. Le dos ne souffre pas trop néanmoins et on peut avaler les kilomètres sans encombres vertébrales. D’autant que le coffre et l’habitacle sont généreux. On a donc de la place pour ses amis ou sa famille et leurs bagages. Sécurité haut de gamme Un petit bouton intrigue. Il s’appelle « City » et permet de choisir le mode de direction assistée. Le « Dualdrive » utilise la puissance développée par un moteur électrique et comporte deux logiques de fonctionnement. Par défaut, la direction est sur le mode favorisant un maximum de feeling entre le conducteur et la voiture, presque comme si il n’y avait pas d’assistance. En appuyant sur le bouton City, on allège la direction pour effectuer ses manœuvres et ses changements de direction en ville, sans effort. En cas d’oubli, la direction se durcit dès 70 km/h et s’adapte à la vitesse. Plus celle-ci est élevée, plus l’asservissement se réduit et plus l’effort au volant augmente. De quoi garder une parfaite maîtrise de la voiture avec un bon retour d’information sur la position des roues. Cette direction assistée électrique offre aussi l’avantage de réduire la consommation. N’utilisant pas de pompe hydraulique qui demande au moteur un entraînement continu, le système Dualdrive diminue aussi le niveau de bruit. Le freinage a fait l’objet d’une attention particulière. L’antipatinage ESP est de série et couplé à l’ABS. Même si l’essieu arrière n’est équipé que de tambours, la Punto s’arrête efficacement. L’antiblocage est jumelé à un répartiteur électrique EBD et du HBA. L’Hydraulic Brake Assistance est un dispositif d’assistance au freinage d’urgence. Il corrige la fâcheuse tendance de l’automobiliste moyen d’appliquer toujours la même charge sur la pédale de frein, peu importe les circonstances, perdant ainsi de sérieuses secondes lorsqu’il se rend compte qu’il faut piler. Cet automatisme peut se révéler fatal lors d’une situation critique car le freinage appuyé sera appliqué trop tard. Le système corrigera ce défaut en fournissant une décélération plus efficace. Pour les automobilistes plus expérimentés, l’HBA va réduire les délais de réaction. Il interagit aussi sur la pédale pour produire une course progressive et intuitive. Le Hill Holder, enfin, facilite le démarrage en côte en maintenant la pression des étriers de freins avant durant environ 1,5 seconde après avoir relâché la pédale de frein. Cette aide ne s’enclenche que si la centrale ESP perçoit une variation d’inclinaison, que la première est enclenchée et que les pédales de frein et d’embrayage sont actionnées. Bonne idée au départ, ce système peut toutefois être gênant à un Stop en léger dévers lorsque la voiture attendra 1,5 seconde avant de s’élancer… Mais bon, c’est toujours mieux que de reculer dans la voiture qui attend sagement derrière. Une voiture à prendre avec soi pour passer son permis et épater l'inspecteur lors des démarrages en côte. On le voit, Fiat n’a pas lésiné sur les moyens pour adjoindre à sa citadine un niveau d’équipement sophistiqué au service du conducteur. Certes son look est plus germanique, mais son caractère reste bien latin… Une voiture qui a du cœur mais avec une petite touche de raison en plus. © Lionel Hermans