Arrivée un peu après les versions essence, la Colt 1.5 common rail Diesel se charge de plaire aux citadins grands rouleurs. En version manuelle, elle est disponible en 68 et 95 chevaux. Mais nous avons essayé la version avec boîte robotisée Allshift qui fait d’office 95 chevaux. Avec une telle escadrille, la petite Mitsubishi n’a aucun mal à tracter le châssis, les occupants et les bagages.
Performances
Le moteur 3 cylindres, 12 soupapes, DACT de 1493 cm³ développe 70 kW à 4000 tours minute. Déjà bien suffisant, on tire aussi profit d’un couple de 210 Nm disponible à partir de 1800 tr/min. Ceci étant, la boîte robotisée connaît bien sa monture et adapte le rapport en fonction. Ce qui fait que la consommation est tout rikiki : 4,4 litres aux 100 en cycle mixte moyen. La Colt est alors une copine du porte-monnaie. Et avec 116 g de CO2 évacués par km, elle prouve son esprit écologique. Mais cela ne l’empêche pas de cravacher sur la route : le Tempo 100 s’effectue en 11,3 secondes et la vitesse de pointe affiche 180 kg. Certes, il faut relativiser, la Colt est une « petite » voiture.
Grrr
Allshift est une boîte robotisée qui se commande soit manuellement par impulsions, soit en mode automotique. Elle a de la paternité Smart et cela se sent. Elle est un peu lente et provoque un petit piquage de nez à l’accélération. À moins de soulager l’accélérateur. Plus facile à faire en mode manuel, vu qu’on contrôle les passages de vitesses. Néanmoins, avec 6 rapports, on profite d’un certain punch. Quand tout fonctionne, car notre boîte avait la marche arrière récalcitrante. Un petit loup dans la mécanique, mais couvert par la garantie. Loin de nous l’envie de casser du sucre, il faut se rendre compte qu’aucune machine n’est à l’abri de défauts… Les Colt essayées à Barcelone ont toutes très bien fonctionné, elles.
Et alors ?
Par contre, le modèle Diesel essayé à Barcelone était un « prototype ». On nous avait dit que les ingénieurs planchaient encore sur les vibrations et le bruit. À notre avis, ils se sont reposés sur leurs lauriers, car on n’a pas détecté d’amélioration. Pire, on avait l’impression que c’était moins bon encore. Surtout sur autoroute où le moteur nous joue son supplice. Pas de panique, cela reste raisonnable et relativement supportable car le bloc est moderne et vraiment performant. Notre jugement est peut-être faussé par l’enthousiasme suscité par le « proto » il y a un an. Soit !
Confortable
Partageant sa plate-forme, et donc le châssis, avec la Smart forfour, la Mitsubishi se montre moins rude. Les suspensions ne sont pas trop souples ni trop sèches. Bref, elle s’adapte au profil européen en montrant un brin de fermeté apprécié chez nous. La tenue de route reste efficace. Tout comme le freinage. Certes, le nez accroche le macadam en cas de pilage d’urgence, mais rien de méchant. La direction assistée, enfin, reste précise mais aurait pu être plus vive. À l’intérieur, la modularité, la sellerie et l’ergonomie sont vraiment convaincantes. Un atout réel pour cette citadine qui ne manque pas de peps’ et d’esthétique. En effet, la Colt reste séduisante : on a de la place, les sièges sont modulables, le look est coquet et l’intérieur enjoué.
© Olivier Duquesne
Voir aussi un autre essai de la Mitsubishi Colt publié sur Vroom.be