Contraction des mots « Cup » et « Racing », le label Cupra désigne chez Seat des voitures épicées, à l’instar des GTI et autres S chez la concurrence. Inaugurée à la fin des années 90 sur l’Ibiza, l’appellation s’est étend par la suite à la Leon, alors nouvellement arrivée dans la gamme. A l’époque, c’est un V6 fort de 204 ch qui prend place sous le capot de la fougueuse espagnole, lui procurant des performances de bon aloi. Avec l’apparition du nouveau modèle, de nouvelles variantes sportives sont nées. Basées sur le même moteur, un 2 litres turbocompressé issu de la Golf GTI, la TFSI et la FR développent respectivement 185 et 200 ch. Sommet de la gamme, la nouvelle Cupra propose, elle, pas moins de 240 ch !
Extérieurement, peu de détails permettent de la différencier d’une version moins affûtée. Seuls les rétroviseurs noirs, la sortie d’échappement ovale, les logos spécifiques et les jantes de 18 pouces laissant apercevoir des mâchoires de freins rouges caractérisent la bête. Très sombre, l’habitacle ne s’accommode pas de fioritures. Seuls des sièges baquets très réussis et quelques surpiqûres rouges sur le volant et le changement de vitesse ajoutent de la couleur dans cet environnement où certains plastiques pêchent par leur piètre qualité. Pour le reste, les assemblages sont de bon aloi et l’on se sent bien dans cette berline prévue pour accueillir 5 personnes dans un espace correct.
Abaissée de 14 mm par rapport à une Leon de base, la Cupra possède des suspensions raffermies. Grâce à l’utilisation d’aluminium pour la fabrication des trapèzes de suspension avant, elle gagne 7,5 kg de masse suspendue. De même, les dimensions de la barre stabilisatrice sont réduites pour une meilleure traction. Un essieu arrière indépendant à quatre bras complète le tableau. Au niveau des freins, des disques de 17 pouces à l’avant et de 16 pouces à l’arrière permettent de ralentir les 1375 kg à vide de l’espagnole.
Autant le dire tout de suite, on prend une claque la première fois que l’on prend le volant de la Cupra. Tout d’abord, son moteur rageur à souhait emmène la berline avec un entrain étonnant. Seulement 6,4 sec. Lui suffisent pour passer de 0 à 100 km/h. Vivifiantes, les accélérations commencent à 2500 tr/min pour se « calmer » vers 6000 tr/min. Passé ce régime, le moteur hurle pour ne plus donner grand-chose. Cependant, le bloc prend tellement vite des tours que l’on s’amuse rapidement à jouer de l’excellente boite de vitesse manuelle à 6 rapports aux verrouillages assez fermes. L’excellente seconde surprise de la Leon est son châssis très ferme qui lui donne un comportement de kart. En appui, la caisse ne semble pas bouger tandis que les trains roulants effectuent un superbe travail, tant la voiture semble « scotchée » à la route.
Avec son train avant incisif et sa direction précise, la Cupra avale les virages sans broncher, le tout à des vitesses impressionnantes. Pour combler le tout, sa consommation peut se montrer raisonnable à allure normale et son prix est très doux : 25 990 €. A ce prix, pourquoi s’en priver, si ce n’est à cause de ses taxes importantes ?
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