Jean-Francois Christiaens

24 AOÛ 2020

Les 5 secrets de la Jaguar Type E

« C’est la plus belle voiture du monde ». Ces mots ne sont pas de votre serviteur, mais d’un certain Enzo Ferrari, subjugué par l’allure époustouflante de la nouvelle Jaguar Type E, présentée pour la première fois au salon de Genève 1961. Retour sur l’une des œuvres les plus magistrales du 20ème siècle.

Après les 5 secrets de la Citroën 2 CV, de la Fiat Nuova 500, de la Mini classique, de la VW Golf , de la Porsche 911 ,de la Ferrari 250 GTO , de la Mercedes 300 SL, de la Lamborghini Countach, du Range Rover, de la Renault 4 , de la Ferrari Testarossa , de la McLaren F1 et de la Citroën DS, continuons notre petite série en nous penchant cette fois sur 5 « secrets » d’une autre icône automobile : la Jaguar Type E.

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1. Un prototype… nettement plus modeste !

L’étude de la Type E remonte à la deuxième moitié des années 50. Jaguar développe alors un premier prototype, baptisé E1A, étroitement dérivé de la compétition. Développé en 1957, celui-ci était nettement plus petit que le modèle de série et embarquait un moteur de 2,4 litres, contre 3,8 litres pour le modèle de série.

2. Une arrivée in-extremis !

Jaguar ne s’est pas simplifié la tâche ! En effet, la marque voulait absolument que quelques journalistes anglais essayent la voiture en toute discrétion, avant sa présentation officielle en Suisse. Une fois les essais terminés, il fallut donc expédier la voitures (un coupé) aussi vite que possible, de Coventry à Genève. C’est le porte-parole de la marque, Bob Berry, qui s’y colla. Ancien pilote, il poussa la voiture dans ses derniers retranchements et arriva avec… 20 minutes d’avance, soit juste le temps de laver la voiture !

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Mais le rush ne s’arrête pas là. Bob Berry n’en finit pas de faire des essais avec des clients et des journalistes, et est sur les rotules. Il appelle alors le PDG de la marque, le célèbre William Lyons, et lui demande de l’aide. Ce dernier envoie le pilote essayeur maison, Norman Dewis, prendre le volant du cabriolet et effectuer la même route. Pied à la planche, celui-ci parcourt la distance en 11 heures, soit à une moyenne de… 110 km/h ! Rappelez-vous, les autoroutes n’existaient pas vraiment à l’époque…

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3. Des propriétaires célèbres

La Type E aura rapidement séduit la jet-set de l’époque : Brigitte Bardot, Tony Curtis, Steve McQueen et même Frank Sinatra en possédaient une. Ce dernier, lorsqu’il l’a vue pour la première fois, aurait même déclaré : « j’en veux une. Et maintenant ! »

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4. Pas chère !

En 1961, Jaguar annonçait sa Type E à 2.160 livres Sterling, soit la moitié du prix d’une Aston Martin DB4 et… le tiers du prix d’une Ferrari 250 GT ! Pourtant, avec son moteur de 265 chevaux, la Type E n’était pas moins rapide, bien au contraire…

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5. Elle ne devait pas forcément être belle !

Malcolm Sayer est le designer responsable du dessin époustouflant de la Type E. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, il ne s’agit pas d’un artiste aux doigts de fée, mais d’un aérodynamicien ayant fait ses preuves dans le milieu aéronautique, durant la seconde guerre mondiale. Il ne voulait pas forcément créer une œuvre d’art, mais une voiture aussi fine que possible, sur le plan aérodynamique. Le boss, William Lyons, a supervisé l’œuvre. PDG de Jaguar, ce dernier n’avait aucune formation en matière de style, mais possédait un talent fou !
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