Après avoir pris le volant de la version break Avant, nous découvrons maintenant l’Audi A6 Sportback e-tron, la déclinaison électrique de la berline A6 récemment renouvelée. Ce coupé quatre portes promet de ne presque rien sacrifier à la praticité grâce à son grand hayon, tout en affichant une autonomie généreuse allant jusqu’à 756 km, grâce à son aérodynamisme record. Voyons ce qu’il en reste dans la réalité...
Design Audi A6
Une Audi A6 n’est pas l’autre
Même si elles partagent (presque) le même nom, la berline Audi A6 et l’Audi A6 Sportback e-tron sont en réalité deux modèles totalement différents. Si ces deux voitures se retrouvent sur le segment des grandes routières, elles se différencient par des châssis, des motorisations et un look bien distincts. Et si Audi a décidé de conserver le nom A6 pour le modèle thermique classique, pourquoi cette berline électrique à quatre portes ne s’appelle-t-elle pas tout simplement A7 ? Il faut en effet rappeler que la nouvelle nomenclature d’Ingolstadt a déjà fait couler beaucoup d’encre...
Un design élégant, mais un peu haut sur pattes !
En matière de look, l’Audi A6 Sportback e-tron semble séduire. Son museau affûté et ses phares étroits (les feux de croisement et les feux de route sont dissimulés dans les prises d’air latérales) lui confèrent une allure athlétique. Grâce aux inserts sombres dans le bas des portières, on remarque à peine sa hauteur supérieure, conséquence directe du grand pack de batteries intégré dans le plancher. À l’arrière aussi, la poupe semble un peu haute, mais la ligne de toit fluide ajoute une belle touche d’élégance.
Un tableau de bord familier et un intérieur épuré
À l’intérieur, peu de surprises : le tableau de bord est partagé non seulement avec l’Avant, mais aussi avec pratiquement toute la gamme Audi récente (Q6 e-tron, A5, A5 Avant, Q5, Q5 Sportback...). Cela signifie un large panneau incurvé composé de deux magnifiques écrans OLED, un écran passager en option et, si cela ne suffisait pas, des écrans pour les caméras de rétrovision, en option.
Très lumineux, l’habitacle profite d’un grand toit panoramique en verre, occultable d’une simple pression sur un bouton, mais malheureusement fixe.
Autre détail sympa : vous pouvez choisir entre plusieurs teintes pour les sièges en cuir (noir, beige, brun foncé, gris, noir/cognac ou même gris/bleu). Cela ajoute une touche de couleur bienvenue, car pour le reste, l’intérieur de l’A6 Sportback e-tron reste très épuré ! En termes de matériaux et de qualité de fabrication, rien à redire : tout semble solide et bien assemblé, même si ce n’est pas vraiment luxueux et ce, malgré le prix demandé pour certaines configurations ! Nous y reviendrons…
Expérience Audi A6
Un bel espace à bord de l’Audi A6 Sportback e-tron
Comme on peut s’y attendre d’une berline de 4,93 m de long, 1,92 m de large et 1,49 m de haut, et reposant sur un empattement de 2,95 m, l’intérieur est particulièrement spacieux. Même les adultes de grande taille peuvent s’installer confortablement à l’avant comme à l’arrière, même si la garde au toit à l’arrière n’est pas des plus généreuses. Autre bonne nouvelle : grâce au large hayon, l’accès au coffre (de 502 à 1.330 litres) est aisé ! En outre, un espace de rangement est prévu sous le plancher du coffre, ainsi qu’un frunk de 27 litres, pouvant accueillir les câbles de recharge. Curiosité : si la clé ne compte pas de bouton pour ouvrir le capot, il suffit de… « swiper » sur le dessus du pare-chocs avant, juste sous la ligne de fermeture du capot, pour l’ouvrir ! Pratique, mais pas très intuitif…
Android Automotive, avec quelques bugs
L’Audi A6 Sportback e-tron propose évidemment un gros arsenal digital, même si tout n’est pas parfait ! Comme mentionné, les deux grands écrans OLED du tableau de bord (de 11,9 et 14,5 pouces) attirent tous les regards. Il reste très peu de boutons sur la console centrale, dont le plus important est le raccourci vers les systèmes d’aides à la conduite. A ce sujet : sachez que sur l’écran d’accueil, il est possible de programmer vos cinq fonctions ‘favorites’ que vous pouvez dès lors directement désactiver… Bien entendu, et comme sur tous les véhicules récents, il faudra réitérer la manœuvre à chaque démarrage.
Le dernier système d’infodivertissement d’Audi tourne sur Android Automotive, ce qui permet d’y installer des applications tierces comme Spotify, YouTube et d'autres services de streaming. Il est toutefois nécessaire de créer un compte Audi pour profiter des services en ligne les plus importants ! L’interface est réactive, claire et très agréable la nuit grâce aux écrans OLED, où le noir est réellement… noir. On apprécie aussi les commandes de climatisation et de chauffage des sièges qui restent toujours visibles au bas de l’écran central.
Autres détails sympas : la navigation via Android Auto ou Apple CarPlay peut être projetée sur l’écran conducteur (ce qui est plutôt rare), tandis qu’un clip permet de maintenir solidement votre téléphone sur le chargeur à induction. Pratique !
Cela dit, nous avons rencontré quelques bugs logiciels durant notre semaine d’essai. Lors de notre premier trajet, le régulateur de vitesse refusait de fonctionner en indiquant que « la ceinture était détachée ». Quelle ceinture ? Mystère, car la nôtre était bien bouclée et personne d’autre n’était à bord ! Par ailleurs, nous avons été éjectés d’Apple CarPlay à plusieurs reprises, et le système a parfois buggé, notamment juste après le démarrage. Des soucis qui devraient être corrigés via une future mise à jour.