C’est fin 2018 qu’Audi a lancé la deuxième génération de son Q3, qui se décline aussi en version « coupé », baptisée Sportback. Dans le segment des SUV compacts B.C.B.G., ces deux Audi font face à une large concurrence. On pense aux Alfa Romeo Tonale, BMW X1/X2, Cupra Formentor, Jaguar E-Pace, Lexus UX, Mercedes GLA, Mini Countryman, Range Rover Evoque et Volvo XC40.
Audi Q3 normal ou « coupé »
Déjà dans sa version « ordinaire », ce SUV se distingue par un look plutôt musclé, avec des flancs fort marqués. Une version au style « coupé », baptisée Sportback, est également proposée : elle se distingue par un pavillon plongeant qui lui donne une allure plus athlétique. Dans les deux cas, les Q3 peuvent aussi se couvrir d’une peinture mate. La version sportive RSQ3, disponible avec les deux types de carrosserie, s’offre un look encore plus costaud avec un kit carrosserie comprenant des voies élargies par rapport aux classiques Q3. Le tout est posé sur des jantes de 20 pouces de série ou de 21 en option.
Cartes Google
Le tableau de bord est très typé Audi : c’est classique et globalement bien fini, bien que les parties les moins visibles du mobilier se couvrent de plastiques assez durs et donc moins valorisants. Vous pouvez disposer en option du fameux « cockpit virtuel » cher à la marque, qui remplace les classiques cadrans situés derrière le volant par un écran multifonction de 12,3 pouces sur lequel la carte de navigation peut s’afficher en grand. Le système permet d’effectuer une recherche de destination via Google et de naviguer via les cartes Google Maps, y compris la vue Google Earth, ce qui est très agréable à l’usage.
Compact, mais familial
Audi a particulièrement soigné les aspects fonctionnels de son Q3. En particulier à l’arrière, où le modèle s’équipe d’office d’une banquette coulissante (sur 15 centimètres dans le Q3 et sur 13 dans le Sportback) pour moduler l’espace. Les dossiers arrière peuvent aussi s’incliner et peuvent être fractionnés en trois parties (40/20/40). Voilà donc un SUV très pratique à l’usage, qui soigne le confort de ses passagers arrière, même si celui du milieu reste un peu à l’étroit...
Côté coffre, le volume fait partie des meilleurs du segment. Et, bonne nouvelle, la version « Sportback » à pavillon plus profilé ne perd rien sur ce point par rapport aux Q3 « ordinaires ». Du moins banquette en place, car lorsque les dossiers sont rabattus, le toit rabaissé fait perdre quelques litres. Mais rien de problématique au quotidien.
Toujours du diesel mais plus de plug-in
Les Q3/Q3 Sportback partagent les mêmes moteurs. La gamme traditionnelle comprend les versions à essence 35 TFSI (1.5 de 150 ch), 40 TFSI quattro (2.0 de 190 ch) et 45 TFSI quattro (2.0 de 245 ch), ainsi que les diesel 35 TDI (2.0 de 150 ch) et 40 TDI quattro (2.0 de 200 ch). Bien connus au sein du groupe Volkswagen, les moteurs sont efficaces et agréables, sans jamais trop consommer de carburant. Seule la version 1.5 TFSI de 150 ch a droit à une boîte manuelle, les autres s’équipent d’office d’une boîte robotisée à double embrayage (6 ou 7 rapports selon le moteur), qui se montre globalement efficace et agréable. La transmission intégrale quattro est montée en option sur les versions 35 TDI et de série sur les 40 TDI, 40 TFSI et 45 TFSI. Notons encore que la variante hybride plug-in du Q3 a désormais quitté le catalogue. Elle pourrait revenir, mais « pas avant fin 2024 », nous dit l’importateur.
En bonnes Audi, les Q3 se veulent avant tout faciles à conduire : ces SUV sont sûrs et sains en toutes circonstances. Une tenue de route efficace, mais on ne ressent pas de grand frisson derrière le volant. C’est cependant un brin plus vivant dans les variantes Sportback : elles reçoivent de série la direction à démultiplication variable, qui rend le coup de volant plus tranchant. Le confort est toujours un peu ferme mais pas inconfortable pour autant. Un amortissement piloté est proposé en option, mais il apporte peu.
Le chant du 5 cylindres…
Les Q3/Q3 Sportback sont également disponibles dans une variante très sportive « RS ». à bord, le conducteur s’assied dans des baquets avant enveloppants recouverts de cuir/Alcantara et prend en mains un volant sport à fond plat. Le châssis est rabaissé et raffermi, tandis que les freins sont plus costauds. Mais la perle se trouve sous le capot, où se niche le fameux moteur 2.5 litres turbo à 5 cylindres de la marque. Ce bloc développe ici 400 ch et chante sa joie à travers un double échappement, tout en poussant très fort jusqu’à la zone rouge, fixée à 7.000 tr/min. La boîte DSG à double embrayage et 7 rapports marque bien le rythme et la cavalerie passe bien sûr par les 4 roues (quattro). Les performances sont explosives (0-100 km/h en 4,5 secondes et 280 km/h en pointe) et, grâce à sa tenue de route extrêmement efficace, les RS Q3 mettent la sportivité entre toutes les mains et l’associent à un bon confort d’utilisation au quotidien. Le tout en préservant les qualités fonctionnelles des autres Q3 (habitabilité et volume de coffre préservés).
Le prix des Audi Q3/Q3 Sportback
Nous sommes chez Audi et les Q3 ne sont donc pas donnés… Comptez au minimum 38.000 euros pour la version d’entrée de gamme 35 TFSI 150 ch à essence et boîte manuelle. À cela, il faut ajouter de nombreuses (et coûteuses…) options pour obtenir un exemplaire bien équipé. Bref, la note grimpe très vite. Heureusement, la fiabilité de la marque d’Ingolsdat n’est plus à démonter et ses modèles conservent une belle cote en occasion. Mais tout de même, le rapport prix/équipement laisse à désirer.
Notre verdict
En bonne Audi, ce SUV compact est réussi, d’autant qu’il soigne particulièrement ses aspects pratiques (banquette coulissante et inclinable, y compris en version Sportback). Il ne donne pas de grands frissons au volant (sauf en version RSQ3…), mais c’est un modèle sérieux, efficace et statutaire. Ses plus gros défauts sont un tarif salé et un piètre rapport prix/équipement.