Cette génération G60/G61 de la BMW Série 5 est sans doute la plus polyvalente jamais produite. Elle propose quatre types de motorisation : essence, diesel, entièrement électrique et hybride rechargeable, avec plusieurs variantes pour chaque type. Aujourd’hui, nous nous penchons sur les hybrides rechargeables 530e et 550e Touring. Quant à la nouvelle M5 (Touring), également hybride rechargeable, elle mérite un article dédié. BMW peut-elle rivaliser avec la Mercedes Classe E Break PHEV et son autonomie électrique de plus de 100 km ?
Design BMW Série 5
Extérieurement, il est presque impossible de distinguer les BMW 530e et 550e Touring des autres versions de la Série 5 Touring. Les sorties d’échappement sont dissimulées derrière le pare-chocs et, à moins de repérer le badge sur le coffre, il faut regarder attentivement : la trappe de carburant (à l’arrière droit) et celle de recharge (à l’avant gauche) trahissent sa motorisation hybride !
Cela dit, nous trouvons cette nouvelle Série 5 Touring plutôt attirante ! Ses dimensions imposantes (5,06 m de long, 1,90 m de large et 1,52 m de haut) passent inaperçues sous ce format break. Ce qui est particulièrement vrai avec notre modèle d’essai, exécuté dans le superbe Tansanitblau (une teinte Individual facturée plus de 2.500 €), équipé de jantes de 21 pouces optionnelles (2.660 €) et du pack M-Sport pour parfaire le look.
Cette nouvelle version semble une réinterprétation moderne de la Série 5 E60/E61 conçue par Chris Bangle. À son époque, ce design polarisait les opinions, mais il incarne aujourd’hui une certaine sobriété. Même la calandre éclairée apporte une touche originale ! Petit regret toutefois : la lunette arrière à ouverture séparée, une vieille tradition des breaks BMW, a disparu avec cette génération !
Expérience BMW Série 5
Les habitacles des derniers modèles BMW tendent à se ressembler. Le Curved Display (écran incurvé) de 12,3 pouces pour l’instrumentation et de 14,9 pouces pour l’infodivertissement, est désormais de série. Si l’affichage tête haute est disponible en option, le passager ne profite pas d’écran dédié, contrairement à ce que proposent les Audi A6 e-tron Avant et Mercedes Classe E Break. Cela ne signifie pas pour autant que BMW n’ait pas modernisé son habitacle : la quasi entièreté des commandes, des grilles de ventilation à la mémoire des sièges, en passant par la climatisation arrière, sont accessibles via des écrans ou de petits pavés tactiles. On va être honnête, ce n’est pas notre solution préférée, mais nous nous en sommes accommodés durant notre semaine d’essai.
iDrive, moins intuitif qu’avant !
L’interface iDrive a également évolué, mais pas forcément dans le bon sens. Les boutons physiques sont remplacés par des (peu réactives) commandes tactiles sur un fond noir laqué… qui laisse apparaître des traces de doigts ! En outre, la navigation dans les menus devient vitre frustrante : par exemple, les modes de conduite classiques « Sport », « Confort » et « Eco Pro » sont remplacés par 7 nouveaux, à découvrir dans les « My Modes » : « Personal », « Sport », « Efficient », « Expressive », « Relax », « Digital Art » et « Silent ». Ces modes ne peuvent être actionnés que via l’écran tactile et une fois choisi, le menu ne disparaît pas automatiquement. Plus de distractions, moins de simplicité !
Autre inconvénient : pour enregistrer vos préférences (radio, température, etc.), il est impératif de créer un compte BMW. Sinon, la voiture ne retient aucune configuration. Une démarche plutôt fastidieuse pour l’utilisateur !
Un coffre identique aux autres versions
Heureusement, tout n’est pas négatif, loin de là ! L’habitabilité à bord est excellente, avec des sièges confortables à l’avant comme à l’arrière. La banquette arrière est particulièrement moelleuse, même si elle manque de réglages. Bonne nouvelle : malgré la présence de la grosse batterie, le coffre dispose de la même capacité que les autres versions de la Série 5 Touring, à savoir de 570 à 1.700 litres ! En outre, on y voit ici aussi un plancher plat et un double fond pour ranger les câbles de recharge. A ce sujet, la BMW marque un avantage net face à la Mercedes Classe E Break PHEV, qui conserve une protubérance dans son coffre.