On ne présente plus le Car-Pass en Belgique. Ni même ses bienfaits ! Comme ce document reproduisant l'historique kilométrique d'un véhicule nous est devenu familier, pour peu, on penserait qu’il est largement répandu aussi en-dehors de nos frontières… Et pourtant, si l’idée d’étendre la formule de « notre » Car-Pass belge à l’échelle européenne n’est pas neuve, elle n’a toujours pas été mise en application.
Priorité majeure
La présidence belge de l’Union européenne va-t-elle permettre d’accélérer l’échange des relevés kilométriques au sein de l’UE ? En tous les cas, cela semble être une priorité. La secrétaire d'Etat pour la protection des Consommateurs Alexia Bertrand a, en tous les cas, réaffirmé ce 24 janvier devant le Parlement européen que la lutte contre les compteurs trafiqués est une priorité majeure de la présidence belge de l'UE.
Car-Pass montre l’exemple
Car-Pass n’a, toutefois, pas attendu les bras croisés que le système se mette officiellement en place. En 2023, par exemple, Car-Pass a fourni 371.388 relevés de compteur (pour un total de 32.098 véhicules) à ses pays partenaires, à savoir les Pays-Bas, la Slovaquie et la Lettonie. Une façon de compliquer la tâche des fraudeurs qui envisageraient de trafiquer le compteur d'un véhicule exporté vers ces pays.
Accords bilatéraux
C’est d’ailleurs ce genre d’accords bilatéraux qu’on entend continuer à privilégier du côté de Car-Pass dans l’attente d’une solution européenne globale comme le précise Michel Peelman, administrateur délégué de l’asbl Car-Pass : « Plus de 60 millions de voitures d'occasion sont vendues chaque année dans l'UE et, chaque année, les consommateurs européens paient des milliards d'euros en trop à cause de la fraude kilométrique. Je suis donc très satisfait que la Belgique remette cette question à l'ordre du jour européen. Nous pouvons partager notre expertise dans ce domaine avec d'autres pays. Bien sûr, une solution européenne prendra du temps. C'est pourquoi je plaide pour la conclusion rapide d'accords bilatéraux avec l'Allemagne et la France, entre autres, comme nous l'avons fait avec les Pays-Bas à l'époque. Grâce à cela, la fraude sur les véhicules importés des Pays-Bas a chuté de 90 % en quelques années ».