Sincèrement, vous le connaissez ? Il faut dire que le CR-V d’Honda reste largement méconnu du grand public. Pourtant, le segment des SUV connaît une incroyable progression ! Alors, qu’est-ce qui cloche ? Principalement des motorisations inadaptées à notre marché exigeant : entre un 2 litres essence et un 2,2 litres diesel, le CR-V se voyait fiscalement pénalisé ! Mais tout ça, c’est fini !

Nouveau moteur !

Ce nouveau moulin, on le connaît de la Civic. D’une cylindrée de 1,6 litre, il libère une cavalerie comptant 120 chevaux et un couple plutôt généreux de 300 Nm. Pour séduire le fiscaliste qui sommeille en vous, Honda promet des émissions de CO2 avantageuses : 119 g/km seulement ! Mais il y a un prix à payer : la transmission intégrale et la boîte automatique sont indisponibles.

Petit moulin, gros engin

De prime abord, placer un si petit moulin dans un si grosse carcasse nous laisse un brin dubitatif. En effet, le CR-V est plutôt du genre massif : 4,57 mètres de long, 1,82 mètre de large et 1,69 mètre de haut ! Pourtant, une fois sur la route, il fait tout à fait illusion. Mieux, on se demande même pourquoi on irait pêcher une plus grosse motorisation !

Un moteur au poil !

Honda est avant tout, un motoriste de talent. Et ce 1.6 l diesel le prouve : souple et nerveux, il prend ses tours avec énergie et fait même preuve d’une certaine finesse de fonctionnement ! La boîte qui le seconde est une merveille à nous faire oublier l’absence de boîte auto : des débattements courts, un levier qui tombe pile dans la main et des verrouillages bien nets. Une commande de voiture de sport !

Un confort maximal

Généreux ! Voilà comment définir le CR-V… De l’espace, les passagers n’en manquent certainement pas. Et les bagages non plus d’ailleurs, d’autant que la modularité est l’un des points forts du modèle ! Assez bien insonorisé et suspendu, le CR-V se destine idéalement aux voyages au long cours.

Paradoxalement, l’hiver exceptionnellement clément ne nous aura pas permis de nous faire une idée précise sur le comportement, pneus hiver obligent. Ceux-ci, martyrisés par la chaleur ambiante, se contorsionnaient sous l’effort des 300 Nm ! Mais à première vue, la chose paraît plutôt équilibrée et ne se perd pas en mouvements de caisse désordonnés.

Que lui reprocher ?

Ben oui, des défauts, tout le monde en a et même le CR-V ! On commence par sa présentation intérieure, plus vraiment au goût du jour et flanquée de nombreux écrans, même si la finition ne supporte pas la critique. Et puis, il y a ce système multimédia, complet certes, mais à l’ergonomie franchement pas évidente et surtout, à la présentation aussi nette qu’une chambre d’étudiant un soir de guindaille ! Mais bon, avec un brin d’habitude, on s’y fait…

Pointons enfin la politique d’équipement qui, à l’instar de la plupart des voitures japonaises, impose de monter en finition pour bénéficier de certains équipements : on compte très peu d’options !

Tarifs

Disponible en trois niveaux de finition, le CR-V voit ses prix échelonnés entre 26.890 et 32.390 €. L’équipement est décent mais comporte quelques lacunes face aux dernières réalisations du moment, comme l’avertisseur de franchissement de ligne blanche, le freinage automatique, le détecteur d’objet dans l’angle mort…

La consommation est une vraie bonne surprise, avec une moyenne relevée à 5,7 l/100 km. Un pied droit plus lourd et une fréquentation régulière des centres urbains peuvent faire grimper ce chiffre à 6,5 l/100 km.

Conclusion

Ce n’est probablement pas le plus glamour, ni plus technologique des SUV. Pourtant, le CR-V abat des cartes remarquables, comme une habitabilité et un rapport performances/sobriété de tout premier plan ! Ne le considérez donc pas comme une maîtresse pulpeuse qui vous fera grimper au septième ciel, mais plutôt comme une amie fidèle, fiable et toujours prête à vous rendre les services les plus ingrats. Oui, il mérite amplement notre reconnaissance, surtout avec ce petit moteur !