En matière de look et d’identité visuelle, Peugeot a fait un travail remarquable ces dernières années. Et cette 408 ne fait pas exception à la règle, bien au contraire, elle va même encore plus loin que ses congénères : lignes coupées au couteau, passages de roues marqués et toit fuyant, qu’on aime ou pas, elle marque les esprits ! Ce n’est pourtant pas la première fois qu’on se retrouve face à la Française. Peugeot nous avait déjà invité à la découvrir en profondeur en juin dernier. Et il n’y a pas que sa carrosserie qui nous est familière…
Une seule différence, mais de taille !
Non, on ne s’est pas trompé de modèle, cet habitacle n’est pas celui de la 308, mais bien celui de la 408 ! Il faut dire que les deux voitures partagent exactement la même planche de bord, au moindre détail près ! On y retrouve donc toutes les mêmes fonctionnalités : des écrans personnalisables à souhait à l’i-Toggles en passant par les mêmes finitions et les mêmes matériaux que dans la 308. Par endroit, certains plastiques pourraient d’ailleurs être un brin plus moussés…
Il y a tout de même une différence de taille, littéralement, avec sa cousine plus terre-à-terre. Ses 4,69 m (soit 5 cm de plus que la 308 SW) et son empattement de 2,79 m (également 5 cm de plus que le break) lui permettent d’afficher un volume de coffre de 536 l en thermique et 471 l en hybride, mais surtout jusqu’à 188 mm d’espace aux genoux à l’arrière ! Voilà enfin une Peugeot où des adultes peuvent s’installer confortablement sur la seconde rangée d’assises ! Mais attention, cet espace supplémentaire ne fait pas d’elle une limousine pour autant. Deux personnes de grande taille installées l’une derrière l’autre devront toujours trouver quelques compromis. Mais c’est une (très !) nette amélioration par rapport à la 308 et même à la 508 où il était justement difficile de s’installer à l’arrière. Malgré sa carrosserie « sexy » de SUV coupé, cette 408 impressionne par son habitabilité.
Une première pour Peugeot !
Il n’y a pas que son habitacle que l’on connait déjà puisque la 408 va piocher dans les motorisations de la 308 pour construire son catalogue. Mais, encore une fois, le SUV coupé se différencie des autres modèles de la marque. Il s’agit en effet de la première Peugeot n’offrant aucun moteur diesel dans sa gamme ! Cette dernière se compose de 3 motorisations : une essence et 2 plug-in. La première est un 3 cylindres de 130 ch et 230 Nm couple alors que les deux hybrides rechargeables marient un 4 cylindres de 1,6 litre à une batterie de 12,4 kWh. Cette dernière leur permet d’afficher une autonomie 100 % électrique d’un peu plus de 60 km. Seule la puissance de la partie thermique varie pour produire un total de 180 ch ou 225 ch. À noter que les motorisations hybrides sont tout de même 300 kg plus lourdes que l’unique bloc essence. De quoi faire grimper la masse de la Française de 1,4 à 1,7 tonne. Finalement, peu importe la motorisation, la puissance est toujours et uniquement envoyée sur le train avant via une transmission automatique à 8 rapports. Aucune boîte manuelle n’étant disponible au catalogue.
Un mélange confortable, mais qui tire vers le dynamisme !
Une fois en mouvement, on retrouve également et rapidement nos marques puisque la 408 reprend exactement la même architecture et les mêmes suspensions que sa sœur, la 308. Seulement 4 cm plus haute que la compacte, elle ne prend qu’à peine plus de roulis et se comporte pratiquement comme cette dernière : saine et équilibrée, on la croirait fixée sur des rails une fois en courbe. Pas de signe de sous-virage à l’attaque d’un tourant, ni de survirage au lever de pied. Ajoutez à cet excellent comportement une direction vive et précise dont la sensation de dynamisme est encore renforcée grâce à la petite taille de son volant, et on s’amuse drôlement bien en la conduisant !
Malheureusement, tout n’est pas parfait pour autant. Bien qu’elle lie une bonne dose de confort à son comportement dynamique, cette 408 est un peu plus ferme que la 308. Quelques défauts du bitume se font ressentir dans l’habitacle, surtout dans la finition GT. Il faut dire que les jantes de 20 pouces optionnelles, au design pour le moins éloquant, qui équipaient notre voiture d’essai n’arrangeaient rien. Cela dit, une fois sur l’autoroute, loin du bitume en mauvais état et bien à l’abris du brouhaha extérieur et du bruit du moteur grâce à une excellente insonorisation, avaler les kilomètres ne devrait pas poser le moindre problème !
De 35.900 à près de 50.000 € !
En Belgique, la 408 débute à un tarif de 35.900 € pour l’essence de 130 ch en finition « Allure ». Cette même finition peut également recevoir le plus petit hybride de 180 ch moyennant 43.800 €. Pour s’offrir la puissante motorisation de 225 ch, il faudra s’orienter au minium vers la finition « Allure Pack » et débourser 46.500 €. Finalement, pour profiter de l’équipement de la voiture de cet essai disposant du plus gros moteur hybride rechargeable et de la finition GT, comptez au moins 49.300 €. À motorisation, transmission et finition équivalentes, c’est en moyenne 2.300 € de plus que la 308 SW et 3.300 € de plus que la 308 classique.
Notre verdict
Avec cette 408, Peugeot a tiré dans le mille. On retrouve tout ce que l’on avait apprécié sur sa petite sœur, la 308. Le SUV coupé est cependant légèrement plus ferme, surtout une fois équipé des jantes de 20 pouces au design si particulier. Il affiche en revanche un compromis confort/dynamisme toujours aussi bluffant, mais également une habitabilité arrière en nette augmentation et un look encore plus ravageur que la compacte ! Des particularités qui se monnaient en moyenne 3.300 € de plus qu’une 308. À vous d’évaluer si cette augmentation est justifiée…