Pionnier de l’automobile, constructeur premium à la réputation mondialement reconnue, acteur incontournable dans le sport automobile au plus haut niveau, Mercedes cumule les couronnes. Que ce soit dans le luxe, le sport ou… l’utilitaire, la marque à l’étoile a fait mouche dans quasiment tous les segments ! Opérer une sélection de seulement 5 modèles a été un choix déchirant : de l’omnipotente 540K d’avant-guerre à l’élégante « Pagode » des années 60, en passant par la redoutable, mais discrète 500E développée avec Porsche, nombreux sont les modèles restés injustement sur le banc de touche… Mais bon, il fallait bien se limiter, alors voici notre sélection !
1. Mercedes SSK
C’est probablement avant-guerre que la gamme Mercedes fut la plus exubérante ! Il y a toutefois un modèle qui retient notre attention : la SSK, pour SuperSport Kurz (court) ! Dernière voiture développée par un certain Ferdinand Porsche (eh oui…) pour le compte de Mercedes, la SSK fut une redoutable sportive, avec son gigantesque 6 cylindres en ligne de plus de 7 litres de cylindrée et approchant les 300 chevaux. Le cri de guerre menaçant de son compresseur et sa calandre patibulaire en faisant une monture de choix pour effrayer la concurrence ! Seuls 36 exemplaires furent produits entre 1928 et 1932, avec pour la plupart, un palmarès hallucinant en compétition.
2. Mercedes 300 SL et SLR
Allez, on triche un peu : on vous en met deux pour le prix d’une. Mais il y a une justification à cette infraction : la 300 SLR, c’est le rêve absolu ! Avec son 8 cylindres en ligne injection dérivé de la compétition et délivrant plus de 300 chevaux, sa ligne fuselée et son historique hors du commun, elle est, en toute simplicité, la voiture la plus chère de tous les temps. En effet, sur les deux exemplaires produits, un seul fut mis en vente. Et avec une adjudication à 135 millions d’euros, elle est la voiture la plus chère du monde ! L’autre exemplaire ne sera jamais vendu et est gardé par l’usine.
Histoire de rendre cette liste un brin « réaliste », nous vous proposons donc « the next best thing », soit une alternative tout-à-fait valable ! Nous parlons bien entendu de la fameuse 300 SL et de ses portes papillons. Vous perdez certes une certaines exclusivité, deux cylindres et une petite centaine de chevaux, mais l’engin reste d’une beauté à se damner. Comptez un gros million d’euros. Petit conseil : s’il est moins sexy, le cabriolet est techniquement plus abouti, plus confortable et vaut un peu moins !
3. Mercedes 600
La Mercedes 600 est probablement le modèle qui symbolise le mieux la marque. « La plus Mercedes des Mercedes », si vous préférez ! Produite de 1963 à 1981, elle faisait étalage à sa sortie, d’un arsenal technologique absolument délirant, avec une hydraulique omniprésente commandant quasiment tout, en ce compris l’ouverture et la fermeture (à la vitesse de l’éclair) de la malle arrière ! Rassemblant les meilleurs matériaux et construite avec le plus grand soin possible selon les désirs du client qui pouvait quasiment tout personnaliser, elle a séduit une clientèle très variée, depuis les industriels jusqu’à Elvis Presley, en passant par la plupart des dictateurs…
4. Mercedes 300 SEL 6.3
Berline luxueuse, par excellence, la Mercedes 300 SEL n’a jamais eu pour vocation de devenir un symbole de l’humour germanique. Pourtant, par un beau matin, un ingénieur eut l’idée saugrenue de placer le V8 de 6,3 litres de la plantureuse 600 sous son capot, juste « histoire de voir ce que ça donne ». Le résultat ? Sans doute ce que nous pouvons aujourd’hui considérer comme la première super berline. Sous une allure guindée, sérieuse et pour tout dire, n’incitant franchement pas à la gaudriole, cette berline anodine est un formidable dragster, dont les 250 chevaux sont capables d’aller ennuyer les Porsche les plus rapides de son époque ! Lancée en 1968, la Mercedes 300 SEL 6.3 peut être considérée comme la grand-mère des Mercedes AMG d’aujourd’hui.
5. Mercedes CLK GTR
Désireux de revenir à la compétition, en endurance, après des décennies d’absence, Mercedes se voit dans l’obligation de produire quelques exemplaires homologués pour la route de sa voiture de course. Présentée en 1997, la CLK GTR avait de quoi défrayer la chronique avec son V12 de 6,9 litres délivrant 619 chevaux ! Vitrine technologique, la CLK GTR n’est rien d’autre qu’une machine de course pouvant être immatriculée. Brutale et extraordinairement rapide, elle fut produite à 20 exemplaires en coupé et à 5 exemplaires en roadster.