Née de la tentative de Mercedes de réduire (un peu) le nombre de modèles dans son vaste catalogue, la nouvelle CLE doit remplacer à elle seule les variantes à deux portes des précédentes Classe C et Classe E. Après le coupé CLE découvert récemment (et remplaçant donc les précédentes Classe C Coupé et Classe E Coupé), voici maintenant sa version découvrable. Une Mercedes CLE Cabriolet qui, vous l’aurez compris, vient prendre le flambeau des précédentes Classe C Cabriolet et Classe E Cabriolet.
Design Mercedes undefined
Dans la pratique, on peut toutefois considérer l’apparition de cette nouvelle nomenclature dans le catalogue Mercedes comme une astuce marketing justifiant de manière plus élégante la fin de carrière de la Classe E Cabriolet… La CLE découvrable se profile, en effet, nettement plus comme une variante « décapsulable » de l’actuelle Classe C. Le lien de filiation avec la plus huppée Classe E récemment renouvelée ne saute en tous les cas pas aux yeux.
Comme l’autre cabriolet Mercedes encore disponible dans le catalogue, la SL, la CLE Cabriolet se coiffe d’une capote en toile. Elle dispose d’un traitement « acoustique » multicouche en série la rendant particulièrement bien insonorisée. Elle s’actionne, bien sûr, de manière complètement électrique via un bouton situé sur la console centrale. Une danse qui s’exécute en une vingtaine de secondes et ce même en roulant jusqu’à 60 km/h. Voilà qui est vraiment pratique pour décapoter à la moindre éclaircie quand la météo est capricieuse. Il faut toutefois avoir veillé à descendre le séparateur dans le coffre qui permet à la capote de se replier dans son logement arrière. Ce dernier est dorénavant aussi motorisé et descend via la pression d’un bouton situé sous le couvercle du coffre.
Mercedes a prévu trois coloris de capote : le noir en série ou le gris et, comme sur notre modèle d’essai, un rouge plutôt voyant en option à un tarif raisonnable (182 €).
Expérience Mercedes undefined
L’impression d’évoluer à bord d’une Classe C se confirme quand on pénètre dans l’habitacle. On retrouve sa planche de bord entièrement numérique combinant un cockpit digital de 12,3 pouces et un écran central de 11,9 pouces au format portrait. Petite exclusivité pour le Cabriolet toutefois : ce dernier est inclinable pour lui éviter d’être illisible sous un soleil de plomb avec le toit replié. Une simple pression sur un petit bouton suffit pour qu’il bascule de 15 à 40 degrés pour éviter les reflets gênants. Pratique. Tout comme le reste de l’info-divertissement MBUX de troisième génération d’ailleurs, aux icônes facilement sélectionnables, à la réactivité convaincante et à la connectivité complète (notamment Apple CarPlay et Android Auto sans fil). Il faudra, peut-être, juste s’habituer aux commandes tactiles un peu trop sensibles situées sur les branches du volant.
Cabriolet 4 places et 4 saisons
Comme son pendant coupé, la Mercedes CLE Cabriolet se présente comme une stricte quatre places avec ses deux sièges indépendants à l’arrière. Avec le toit en place, il faudra se montrer plutôt souple pour se glisser vers les places postérieures. Les passagers qui y arriveront pourront toutefois profiter d’un rayon aux genoux plutôt appréciable (il progresse de 72 millimètres par rapport à la précédente Classe C Cabriolet plus courte). En revanche, les plus grands gabarits frotteront toujours leur cuir chevelu sur le tissu intérieur de la capote. Le constat s’améliore, bien sûr, quand le toit est replié ! La CLE se profile alors comme un vrai cabriolet quatre places. D’autant plus qu’il n’est pas nécessaire ici de condamner les places postérieures avec un filet conventionnel pour protéger l’habitacle des remous. Une simple pression sur le bouton de l’Aircap suffit. Un petit déflecteur situé sur le sommet du pare-brise dirige alors le flux d'air au-dessus de la tête des occupants, avec l’aide du déflecteur situé derrière les appuie-tête arrière qui se surélève également. La ligne sensuelle de la CLE Cabriolet en prend alors tout de même pour son grade (on prend vite l’habitude de ranger l’Aircap quand on entre en agglomération). On entend aussi un peu plus de bruits de vent, quand il s’engouffre dans le petit filet supérieur (piégeant aussi alors de nombreux insectes). Mais l’habitacle est bien protégé des remous. Ajoutez à cela la possibilité d’enclencher l’Airscarf, soit le souffle d’air (potentiellement très) chaud directement dans la nuque via les bouches intégrées sous les appuie-têtes en plus des sièges chauffants et vous voilà au volant d’un cabriolet agréable même lorsque la météo est maussade.
À l’inverse, les sièges avant peuvent aussi être ventilés lors des canicules. Le revêtement en cuir optionnel est, en outre, doté d’un traitement spécial qui réfléchit les rayons infrarouges. Mercedes avance que le cuir reste alors jusqu'à 12 degrés plus frais en plein soleil qu’un cuir standard non traité. Mais vu la météo durant notre semaine d’essai, on n’a pas pu vraiment le vérifier…
Enfin, pour être complet, notons que le coffre présente un volume de 385 l en configuration coupé. Son accès est un peu étriqué, mais il se montre donc tout de même plutôt pratique. Si on veut pouvoir replier la toile, descendre le volet motorisé limite toutefois sensiblement la hauteur de chargement ainsi que le volume qui baisse à 295 l. Mais dans tous les cas, on peut toujours rabattre les dossiers arrière pour embarquer des objets plus longs en cas de besoin.