C’est le moteur Diesel le plus puissant que nous avons eu en main. Le 1.9 CDTI de 150 ch (110 kW) tracte sans problème les 1500 kg du monospace. Ce bloc turbodiesel common rail à injection multiple est associé à une boîte manuelle à six rapports à l’étagement un peu trop long. Ce groupe motopropulseur développe un couple de 320 Nm entre 2000 et 2750 tr/min. Dommage qu’il soit encore un peu trop bruyant parfois. Performante Cette Zafira ne manque pas de punch avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10,5 s. L’Opel a d’ailleurs du style sur la route. Non seulement le monovolume peut rouler à 202 km/h, mais en plus l’importateur avait doté notre modèle du pack châssis avec suspensions surbaissées et de l’IDC+ adaptant en permanence l’amortissement. On a dès lors la possibilité d’un réglage sport en appuyant sur un bouton. Dans ce cas, même si l’accélérateur se veut plus réactif, du point de vue des suspensions, on n’a guère ressenti de différences tant le pack châssis donne déjà dans la fermeté. Pas de roulis On peut réellement parler de confort de conduite lorsqu’il s’agit de partir en goguette sur de longs trajets autoroutiers. Autant y rouler avec sérénité puisque l’on peut s’appuyer sur le couple pour relancer la mécanique. Ceci dit, il vaut mieux laisser l’aiguille du compte-tours au-dessus des 1800 tr/min. En virage, le châssis travaille parfaitement pour éviter à tous les occupants d’être balancés. Malheureusement, la commande de boîte se trouve un peu trop avancée dans l’habitacle et les petits gabarits, plus avancés, ont parfois un peu de mal à passer facilement les rapports dès lors qu’on veut augmenter le rythme. Pas comme dans la pub Opel a gardé le système Flex7 qui faisait partie des originalités du modèle précédent. Même si dans la pub cela semble très simple, il convient de garder à l’esprit qu’avant de pouvoir sortir ou rentrer les sixième et septième strapontins escamotables d’une seule main, il faut d’abord faire quelques manipulations. Attention, c’est parti. En un, vous devez avancer la banquette après avoir ouvert les portes arrière, en deux, vous devez enlever le cache-bagages après avoir soulevé le lourd hayon, en trois il est indispensable de retirer le tapis de sol, en quatre il faut ranger tout cela, et on peut enfin sortir les sièges cachés sous le plancher. D’une seule main, c’est vrai. Rentreront d’abord les passagers tout derrière, les autres devront alors avancer leur banquette s’ils veulent avoir une chance de placer leurs jambes ailleurs que sur leur tête. Et on fait plus ou moins l’inverse pour revenir à une configuration 5 places. On ne le dira jamais assez : méfiez-vous de la publicité ;-) Familiale Ceci dit, c’est bien d’avoir 7 places, ça dépanne parfois. On devrait plutôt parler de 5 + 2 puisqu’il vaut mieux laisser des enfants tout derrière. Ce n’est pas un grief particulier car la concurrence dans ce segment ne fait guère mieux. Avec ses quelques centimètres de gagner, trois adultes peuvent prendre place aisément à l’arrière, toutefois ce n’est pas un minibus non plus. Bref, on est bien dans une voiture. Le volume de coffre en configuration 5 places est intéressant avec 645 litres. En 7 places on n’a plus que 170 litres. Dans ce segment, on a déjà vu bien pire, mais mieux aussi. Enfin, lorsque l’on rabat le tout, cela passe à 1820 litres. Iroquois Opel nous a proposé un modèle avec l’option toit panoramique à rangements multiples. Ce qui donne à la Zafira un petit air de guerrier Iroquois. Ce n’est pas un toit ouvrant, mais plutôt une double baie vitrée traversée par des espaces de rangement. Si on a trop de lumière, on peut occulter le tout avec un store électrique. Une option à la fois sympathique et pratique. Mode d’emploi Le tableau de bord est fort similaire à celui d’une Astra… Tiens donc ! La finition reste fidèle aux standards d’Opel, soignée et sans fioritures. Il faut également s’habituer à des commandes au volant un peu rocambolesques, notamment pour se balader dans les options de l’ordinateur de bord. Mais bon, on s’y fait à la fin. Exercice de musculation Dans l’habitacle on retrouve de nombreux éléments originaux pour le rangement. L’ensemble ne manque d’ailleurs pas de modularité et de flexibilité. Un vrai monovolume donc. Dommage que la direction assistée soit un peu trop dure pour les manœuvres et que le système d’aide au stationnement soit une option. Et comme beaucoup de voitures actuelles, les montants du pare-brise diminuent la visibilité sur les côtés. 5 étoiles EuroNCAP Sur la route, le freinage s’est montré efficace et sécurisant. Opel n’a pas lésigné sur la sécurité avec ce qu’ils appellent le système Safetec. Cela comprend notamment l’ABS avec répartiteur électronique de freinage, aide au freinage d’urgence, airbags frontaux, latéraux thorax/bassin et airbags rideaux pour les places latérales pour les premier et second rangs. On retrouve aussi un système de dégagement du pédalier. Avec l’IDS+ on profitait aussi de l’ESP, d’un régulateur de freinage en courbe et de l’aide au démarrage en côte. Partir Globalement, la Zafira a bonifié. En vrai monovolume, elle est polyvalente et pratique pour toute la famille. Le confort de conduite est un peu affaibli par une suspension dure, mais la caisse est d’une stabilité agréable. Certes, on n’est pas dans une berline, la preuve avec le levier de vitesse sur la console centrale. La liste des options est plutôt épaisse avec quelques gâteries dignes du haut de gamme. Et pour ne pas se perdre, on peut compter sur un système de navigation dynamique et vraiment efficace. En plus, avec 150 chevaux sous le capot, difficile de s’ennuyer, à condition de mettre la musique pour cacher les claquements du CDTI. © Lionel Hermans & Olivier Duquesne Photos : © Lionel Hermans | Vroom.be – sauf dessin technique, photo studio et photo avec plongeurs