Parallèlement au EX90 format XXL, Volvo étoffe son catalogue de SUV électriques d’un modèle compact EX30. Contrairement aux XC40 Recharge / C40 Recharge (rebaptisés récemment EX40 et EC40) élaborés sur une base technique mixte, ces deux nouveaux venus s’articulent sur des dessous exclusivement taillés pour la mobilité électrique. Si l’EX90 partage ses entrailles XXL avec les Polestar 3 et Lotus Eletre, l’EX30 repose sur une plateforme électrique plus compacte partagée avec d’autres blasons évoluant dans l’univers du géant chinois Geely. En l’occurrence la base SEA déjà utilisée par les Zeekr X ou Smart #1. Comme ces dernières, l’EX30 est fabriquée en Chine. Mais compte tenu des ventes élevées attendues en Europe (et de la probable évolution de la fiscalité liée aux véhicules importés sur le Vieux Continent), Volvo a déjà annoncé son intention d’assembler également cet EX30 dans son usine belge de Gand dès 2025.
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Tout de la grande
Esthétiquement, cette EX30 reprend à son compte les nouveaux codes stylistiques de Volvo découverts sur le chef de file EX90. Notamment sa face avant à la calandre lissée encadrée de projecteurs pixelisés en « marteau de Thors ». Ou encore une poupe dont la ligne de caisse divise les phares en deux parties superposées. L’EX30 affiche également des passages de roues très marqués et de faibles surfaces vitrées lui donnant un air râblé. Côté look, on pointera aussi la possibilité d’opter pour une peinture jaune poussin chatoyante (Moss Yellow). Mais le reste du catalogue est nettement plus « fleet » (bleu clair, gris, blanc et noir). Pour les amateurs, on épinglera également le lancement prochain d’une variante EX30 Cross Country au style de baroudeur renforcé.
Format compact
S’étendant sur seulement 4,23 m, l’EX30 renoue avec le gabarit du précédent coupé C30 (4,25 m) abandonné au début des années 2010. Plus courte de 21 cm que l’EX40 (4,44 m), l’EX30 se complait encore davantage dans les centres urbains. Elle tourne quasiment sur place. Elle n’en présente pas moins un rapport encombrement/habitabilité intéressant. L’espace à l’arrière reste suffisant pour des adultes de taille moyenne (la place centrale est étroite). Mais la position n’est pas super confortable en raison d’un plancher assez épais et d’une assise basse. Si l’on opte pour la version la plus huppée (Ultra), on bénéficie en série d’un grand toit vitré créant une agréable impression d’espace.
Compte tenu de l’encombrement extérieur réduit, le volume de coffre arrière est plutôt moyen. On peut charger 318 l, mais dont 61 l se trouvent sous le double plancher (904 l avec les dossiers arrière repliés). Côté détail sympa, on notera la présence d’une originale infographie qui donne précisément les dimensions de ce qui peut entrer… ou pas à bord.
Sur le plan pratique, pointons aussi la présence d’un petit compartiment de rangement sous le capo avant. Mais il est vraiment petit (7 l) et imposera d’enrouler avec soin le câble de recharge pour qu’il puisse y entrer au chausse-pied.
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Dépouillé à l’extrême
A bord, le côté dépouillé à l’extrême de l’habitacle saute aux yeux. Un mélange entre design scandinave (très) épuré, ergonomie du tout à l’écran façon Tesla et… souci d’économie maximale ! L’ensemble présente certes plutôt bien. Mais il faut reconnaître que certains détails exaspèrent à l’usage. L’absence totale de combiné d’instruments ou d’affichage tête haute (même en option) oblige par exemple de détourner le regard vers la tablette centrale pour connaître sa vitesse. Il faut aussi obligatoirement passer par l’écran central pour régler ses rétroviseurs, allumer ses phares, activer les sièges chauffants, ouvrir la boîte à gants, changer la température de la climatisation, etc. Heureusement, la tablette tactile, verticale, de 12,3 pouces offre une bonne réactivité et un fonctionnement général (via Android Automotive) efficace.
On ne peut malheureusement pas en dire autant des touches situées sur le volant (qui commandent notamment le système audio et le régulateur de vitesse) dont la réactivité est loin d’être optimale.
Economie flagrante ?
Le côté dépouillé ne se ressent pas qu’au niveau des commandes. Globalement, Volvo a maximisé les petites économies pour baisser autant que possible le coût de production de son EX30, jusqu’aux interrupteurs pour lever les vitres ou l’installation audio. Si la barre de son intégrée sous le pare-brise donne un résultat convaincant à l’avant, le rendu est plus mitigé à l’arrière. On ne retrouve pas non plus de réelle boîte à gants, seulement une petite trappe exigüe sous l’écran. Heureusement, les espaces de rangement ne manquent pas dans l’habitacle. Mais ils ne permettent pas toujours de dissimuler les objets à la vue des passants.
Autres petites économies handicapantes à l’usage : on ne dispose plus de télécommande pour verrouiller / déverrouiller le véhicule à distance, mais uniquement de « cartes » d’accès mains libres ou de son smartphone. Seule la porte côté conducteur est, en outre, équipée d’une zone tactile à effleurer pour verrouiller le véhicule.