Le break V60 actuel est né en 2018. Il se place sur le marché des breaks familiaux premium, aux côté des Audi A4 Avant, BMW Série 3 Touring et Mercedes Classe C Break. Il s’est converti à l’électrification, avec une version micro-hybride à essence, ainsi que deux variantes hybrides plug-in.
Un air de famille
Le break V60 affiche clairement un air de famille avec son grand frère, le V90. Et la ressemblance n’est pas qu’esthétique, elle est aussi technique : les deux modèles partagent la même plateforme modulaire (baptisée SPA). La V60 est donc à proprement parler une V90 en réduction. Mais elle n’est pas si petite que ça… à 4,78 mètres de long, ce break Volvo, produit en Suède mais aussi à Gand, dépasse de quelques centimètres ses concurrents allemands premium. La V60 existait aussi un temps en variante baroudeuse baptisée Cross Country, avec suspension rehaussée et protections de carrosserie en plastique, mais cette déclinaison SUVisée n’est plus disponible.
Google intégré
Derrière le volant, à la place des classiques cadrans analogiques, on trouve de série un écran multifonction de 12,3 pouces sur lequel la carte de la navigation peut s’afficher en grand. Il y a aussi un écran central tactile vertical de 9 pouces, façon tablette. Ce dernier commande le système multimédia et de navigation, qui tourne désormais sous Android Automotive (mais est compatible aussi avec Apple CarPlay) : il assure la navigation via les cartes Google Maps constamment mises à jour. Le guidage est franchement très efficace et la résolution de la carte très agréable à l’œil.
Le système permet aussi de télécharger directement des applis du Google Play Store depuis l’écran, sans devoir relier le téléphone, mais juste en vous connectant à votre compte Google. Seul bémol côté connectivité : l’ergonomie de l’écran central laisse un peu à désirer (structure des menus). Heureusement, l’assistant vocal Google fonctionne très bien…
Ambiance scandinave
Il fait bon vivre à bord de ce break Volvo, où l’on trouve un mobilier très épuré typiquement scandinave. Les matériaux et tissus naturels (ou du moins d’aspect naturel pour certains…) sont agréables à l’œil comme au toucher. Cet habitacle est plus original et jovial que celui des concurrents allemands. À bord de cette Volvo, on ressent une certaine zénitude. Et on respire sainement : un purificateur d'air perfectionné est proposé. Il empêche jusqu'à 95% des particules fines (PM 2,5) de pénétrer dans l'habitacle. Il permet même de surveiller les niveaux de particules et de pollen à l'extérieur du véhicule. Et, pour illuminer l’habitacle, un toit ouvrant panoramique est proposé.
De l’espace et du coffre
Comme toujours chez Volvo, les sièges sont très accueillants et confortables. À l’arrière, l’espace aux jambes est généreux : les deux passagers latéraux sont donc très bien installés, mais celui du milieu se sent par contre toujours à l’étroit et doit caser ses jambes autour de l’imposant tunnel central.
Le coffre affiche banquette en place 519 litres de contenance, soit de 20 à 30 litres de plus que chez la concurrence allemande premium. Bonne nouvelle : les variantes hybrides plug-in ne perdent pas de volume de chargement par rapport aux thermiques.
Les dossiers arrière se rabattent en deux parties (fractionnées 60/40) et non en trois comme chez les concurrentes allemandes, mais une fois les sièges rabattus, la V60 offre un plancher de chargement bien plat. On apprécie aussi la prise 12V du côté droit du coffre, le filet de rangement du côté gauche et le système de fixation avec élastique sur le plancher.
Essence ou hybride plug-in
Toute la gamme thermique s’articule autour d’un seul moteur 2 litres turbo essence à 4 cylindres de 197 ch. Il est doté d’une micro-hybridation 48V pour consommer un peu moins de pétrole et est associé à une boîte robotisée à 7 rapports et doubles embrayage.
Le V60 existe aussi en deux versions hybrides plug-in essence/électricité (T6 et T8), fortes de respectivement 350 ch et… 455 ch ! ça pousse fort dans les deux cas (0-100 km/h en 5,4 ou 4,6 secondes) et la transmission intégrale de série assure la motricité. En mode électrique, ces V60 sont des propulsions : le moteur électrique anime en effet les roues arrière. Et il est désormais suffisamment costaud (145 ch) pour insérer sereinement ce break dans le flot du trafic.
La batterie a également été mise à jour fin 2021, passant de 11,6 à 18,8 kWh bruts (14,7 nets), ce qui augmente fortement l’autonomie en mode électrique et fait baisser les émissions de CO2. D’après Volvo, les V60 hybrides peuvent désormais parcourir entre 75 et 89 kilomètres en mode électrique pur. Comptez plutôt 70 kilomètres en pratique, ce qui est déjà excellent. Et comptez au minimum 2h30 pour la recharge complète de la pile (chargeur embarqué de 6,4 kW).
Qu’il soit commandé en version thermique ou hybride plug-in, ce break présente un bon compromis confort/tenue de route. Il aborde les virages avec agilité malgré son gabarit, même si le volant, fort léger, manque de retour d’information.
Le prix du break Volvo V60
La version de base à essence débute à 44.650 euros et l’hybride plug-in T6 à 60.480 euros. Des prix élevés dans l’absolu, mais le rapport prix/équipement est intéressant pour le segment. La valeur résiduelle est par contre un peu moins forte que celle des concurrents allemands premium.
Notre verdict
Volvo perpétue la tradition du grand break familial avec cette V60, habitable et très agréable à vivre comme à conduire. Et le rapport prix/équipement reste plus intéressant que celui des breaks allemand premium concurrents, par ailleurs moins spacieux. La Volvo V60 est donc une alternative à méditer sur le marché des breaks familiaux chics.