Bruno Wouters

4 DÉC 2017

DS7 Crossback: Le début d'un nouveau cycle!

Née au sein de l'enseigne Citroën, la gamme DS est devenue une marque qui ambitionne de se positionner dans le segment premium. C'est ainsi que DS Automobiles est né, avec l'ambition d'incarner le savoir-faire français dans l'industrie automobile.

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L'ambition est de taille, et pas gagnée d'avance. La marque DS Automobiles vit en effet un effritement généralisé de ses ventes de par le monde. Soyons de bon compte et reconnaissons que jusqu'ici, DS Automobiles ne pouvait s'appuyer que sur des Citroën replâtrées, comme la DS3, la DS4 ou la DS5. 

La DS7 est la première DS spécifiquement pensée par et pour la marque naissante. Ce SUV se veut le premier d'une nouvelle génération de véhicules qui en comptera rapidement six, à raison d'un lancement par an dans les prochaines années. Et contrairement à auparavant, il ne sera plus question de gammes spécifiques dédiées à certains marchés comme l'Europe ou la Chine, mais bien d'une gamme mondiale. 

Chacun de ces modèles se verra d'ailleurs décliné en version soit hybride, soit électrique, DS escomptant voir la part de ces motorisations atteindre 35% des ventes à l'horizon 2025.La DS7 Plug-in hybride que nous avons eu l'occasion de tester sur quelques kilomètres est prévue pour 2018, et nous pouvons déjà vous assurer qu'elle ne manquera pas d'agrément!

Ambitions Premium

Le développement de la DS7 Crossback s'est articulé sur trois axes: un design charismatique, le savoir-faire du luxe à la française, et une technologie avancée. Ca, c'est le discours, mais qu'en est-il dans les faits? 

Politique de groupe oblige, la DS7 puise dans la banque d'organe du Groupe PSA et reprend donc l'excellente plateforme EMP2 des Peugeot 3008 et 5008, pourtant largement modifiée avec un empattement spécifique, des voies plus larges et un essieu arrière multibras. DS automobiles cible le segment C, soit le Range Evoque, l'Audi Q3, le BMW X1, ou encore le Mercedes GLA, le Volvo XC 40 ou le Jaguar E-Pace. La DS7 pourrait pourtant aussi lorgner vers les Audi Q5 et autres BMW X3 de par sa taille et son équipement, comme nous le verrons. Modestes, va! 

Au niveau du style, la DS7 en impose, mêlant habilement une ligne somme toute très classique non sans rappeler Audi, mais avec des surfaces plus travaillées et des accents de design raffinés comme pour les blocs optiques. Le chrome, abondant, est traité en noir avec la finition Performance Line qui s'ajoute aux trois autres niveaux: Chic, Be Chic et So Chic. Ces niveaux de finition peuvent s'enrichir des packs Inspiration Rivoli ou Opéra qui donneront le ton de l'ambiance à bord.

Banque d'organes

Les motorisations elles aussi sont héritées du groupe PSA, et la première disponible sera le BLUE HDi 180, le bloc 2.0 L diesel, accolé à la boîte Aisin à huit rapports. Il sera rejoint quelques semaines plus tard par le PURE TECH 225, un bloc essence de 1.6 L, lui aussi avec la boîte automatique. D'autres motorisations viendront rapidement diversifier l'offre.

Parmi les équipements technologiques de pointe, la DS7 frappe fort! Les suspensions, tout d'abord. Pilotées en fonctions de différents paramètres mesurés par des capteurs (accélération, vitesse, angle du volant), elles sont aussi prédictives grâce à la lecture de la route par des caméras! Mais il y a aussi l'éclairage actif LEDs, avec faisceau adaptatif à cinq modes, le Connected Pilot qui utilise le régulateur de vitesse adaptatif et l'assistant de voie pour guider la voiture de manière autonome de 0 à 180km/h. Nous l'avons expérimenté et le système s'est montré bluffant d'efficacité! Encore plus spectaculaire, le Night Vision, qui détecte piétons et animaux jusqu'à 100 mètres de distance. Fameusement efficace aussi! N'omettons pas le Driver Attention Monitoring qui décèle toute forme de distraction du conducteur via des caméras, ou le Park Pilot qui se chargera de garer la voiture. On le voit, la DS7 n'a rien à envier aux ténors de la catégorie premium en matières d'équipements technologiques! Pour les avoir testé, nous pouvons vous le confirmer! 

Chic Parisien

Nous avons prioritairement roulé avec la motorisation diesel de 180ch dans les finitions les mieux dotées et animés par différents packs d'inspiration. Celui de base, Bastille, nous a déjà séduits par la chaleur de son aménagement gainé Bronze. Le Performance Line joue sur un Alcantara aussi flatteur que sportif. Le Rivoli se démarque par on motif en losange tandis que le niveau d'inspiration le plus chic, Opéra, nous a un peu laissé sur notre faim. Le cuir Nappa noir, trop lisse et trop parfait sans doute, et une surpiqure baptisée "point perle" qui ne parlera qu'aux connaisseurs. Le traitement du métal guilloché le fait vraiment bien par contre, mais le style de l'horloge B.R.M. pivotante tranche un peu dans un ensemble jouant plus sur le raffinement que sur le sport. La finition générale ne détonnera en tous cas pas dans le segment premium visé!

Toucher de route

Le moteur anime efficacement la DS7, mais ne possède hélas pas le velouté d'un six cylindres: il reste relativement présent à basse vitesse et lors des relances. Le mode Sport lui donne une très belle sonorité, tandis que le mode Eco met la voiture en roue libre (et donc le moteur au ralenti) dès qu'on relève le pied! Mais c'est décidément le mode Confort que nous privilégions, qui exploite au mieux les qualités des suspensions. La lecture prédictive de la route apporte une réelle plus-value et rend le comportement de la DS7 bluffant d'efficacité, tant en termes de comportement routier que de confort. 

La DS7 nous impressionne encore par sa conduite semi-autonome sur l'autoroute et dans les embouteillages, réellement fluide et efficace, ou par sa vision nocturne, un "plus" qui m'aurait sans doute permis d'anticiper ce faisan malfaisant qui a éclaté l'optique de phare de ma voiture deux jours plus tard… Rien à dire sur la direction ou les freins, parfaitement calibrés. Un petit passage au centre d'essais de Satory nous a permis de prendre en mains la version essence de 225ch sur un court parcours. La voiture semble bien née, avec peut-être des réglages de passage de boîte encore parfois hésitants et quelques pertes de motricité, vraisemblablement plus dues aux conditions météo (pluie et températures proches de 0°) et à la monte de pneumatiques été.

En conclusion

L'industrie française tente depuis des années de conquérir le segment premium. Elle pourrait bien y arriver cette fois-ci: la DS7 ne démérite en rien. Sa finition de haut niveau n'a guère à envier aux allemandes dont elle se démarque par des ambiances plus chaleureuses et originales. Son comportement routier n'appelle pas la critique et sa dotation technologique en remontre à des concurrentes qui n'arrivent pas à la suivre dans ce domaine. Bien joué!


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