François Piette

1 MRT 2010

Mise à jour technique

Si, de manière générale, les designers ont rarement la main lourde en matière de facelift, cette Opel Corsa nouvelle mouture remporte la palme de la discrétion ! Ce n’est donc pas en scrutant les boucliers ou les phares à la loupe que vous trouverez des différences, mais bien en soulevant le capot. Et finalement, ce n’est pas plus mal…

Le point de vue cosmétique

Passons rapidement sur le style extérieur qui, aux dires des designers, est resté « largement inchangé » pour s’attaquer directement à l’habitacle. On y trouve une nouvelle commande de phares et une ergonomie peaufinée. Voilà, on a fait le tour… Clairement, ce facelift se veut nettement plus technique que cosmétique. Et c’est principalement la version ecoFLEX, qui cartonne chez nous, qui est visée ! Celle-ci donne d’ailleurs toujours droit à la prime fédérale de 15 % et, si vous habitez en région wallonne, à une seconde prime, comprise entre 800 et 1.200 €, selon votre situation.

Puissance en hausse, confort en baisse

La gamme des moteurs, quant à elle, a été entièrement révisée. Le cœur de la gamme, c’est incontestablement la version ecoFLEX. Désormais plus puissante (+ 20 ch !), elle descend sous la barre des 100 gr/km, avec un excellent 98 g à la clé. Le petit 1.3 CDTI, d’origine Fiat, fournit 95 chevaux et un couple de 190 Nm entre 1.750 et 3.250 tr/min. Deux autres versions du 1.3 CDTI sont disponibles : 75 et 90 chevaux. Au sommet de la gamme diesel, on retrouve le 1.7 CDTI, qui passe de 125 à 130 chevaux et de 280 à 300 Nm ! Plus musclé, il est également plus sobre, avec une consommation moyenne de 4,5 l/100 km et des émissions de 118 g/km. Ce moteur se trouve d’ailleurs associé à une boîte mécanique à 6 vitesses, contre 5 pour les autres diesels.

En essence, le pétillant petit 3 cylindres développe maintenant 65 chevaux, soit 5 unités de mieux. Mais il reste plus glouton (5,6 l/100 km) que le 1.2 l (5,3 l/100 km), à 4 cylindres et pourtant plus costaud, avec ses 85 chevaux. Le 1.4 l, quant à lui, gagne 10 chevaux, soit 100 au final. Sa consommation est également revue à la baisse, avec 5,5 l/100 km. Enfin, le 1.6 Turbo de la version OPC reste à 192 chevaux, mais consomme 7,6 % de moins.

Châssis revu

Des combinés ressorts/amortisseurs à l’essieu arrière en passant par la crémaillère de direction, c’est l’ensemble du châssis qui a été revu. Plus rigide, l’ensemble amortit également mieux les irrégularités de revêtement. Les réglages sont plus souples, mais les ingénieurs nous promettent que l’ensemble ne compromet pas l’agilité du modèle, la barre anti-roulis étant par ailleurs épaissie. Vivement critiquée sur le rendu artificiel de sa direction, les ingénieurs d’Opel revoient leur copie et améliorent sa précision.

Au volant

Pétulant, le 1.3 CDTI de la version ecoFLEX ne compromet aucunement le plaisir de conduite, en dépit de sa philosophie « éco » ! Ses 95 chevaux donnent un certain allant à la Corsa, et même sur Autobahn, la petite puce n’est pas ridicule ! Voilà une bonne nouvelle ! Hélas, sous la barre des 2.000 tr/min, le moteur est un peu creux, ce qui pénalise l’agrément en utilisation urbaine… Et on aurait bien aimé une boîte 6, pour profiter d’un étagement de rapports plus resserré ! Plus naturelle, la direction est en effet plus agréable, sans pour autant devenir aussi instinctive que celle de sa rivale sochalienne, la Peugeot 207.

Si les 95 chevaux vous paraissent un peu faiblards, vous pouvez toujours opter pour le « bog block », à savoir le 1.7 CDTI ! Là, avec 130 chevaux et 300 Nm, on joue forcément dans une autre catégorie… Le moteur est du genre vigoureux et pousse avec franchise, une fois dans ses tours ! Voilà la petite Corsa qui affiche dès lors des prétentions sportives.
 

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