Nos voisins britanniques désignent par brake ou break les véhicules utilisés autrefois dans les manèges par les dresseurs de chevaux. Des automobiles puissantes qui devaient être à même de briser (to break en anglais) la résistance des chevaux sauvages mais également de freiner (to brake) leurs ardeurs afin de les utiliser comme chevaux de labeur. Des outils motorisés, soumis à rude épreuve et régulièrement endommagés, qui n’étaient du coup jamais utilisés à d’autres fins. Tout au plus, étaient-ils équipés de structures légères et interchangeables permettant de transporter l’équipement nécessaire pour la chasse.

Ce type d’automobiles, mis à contribution pour les séances de tirs (shooting), a finalement été baptisé "Shooting Brake" ("breaks de chasse" en français). Le concept est devenu très tendance dès la fin des années 50, et plus particulièrement en Grande-Bretagne, avec pour caractéristiques un hayon grand format, deux larges portières avant et un habitacle luxueusement habillé. L’une des références du genre est la sculpturale mais très confidentielle Aston Martin DB5 Shooting Brake, qui fut produite au compte-gouttes de 1963 à 1965.